METAL COMMAND - Montpellier Avec : INTROVERTED VIOLENCE + HOME TAPING + TMCD2 |
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Date du concert : 24-05-2008 | |
Lieu : Le Mojomatic - [ 34 ] | |
Affluence : 50 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 05 juin 2008 , réalisée par Decembre - Photographe : M-C / Site web : www.myspace.com/themariecaroline | |
Rangers encore aux pieds, quelques aventures plus tard et la tête en vrac, me voici à écrire ces quelques lignes sur le concert qui a eu lieu hier soir au Mojomatic, salle située dans le centre historique de Montpellier. « Soirée ‘rabot’ : Metal COMMAND pour une bonne dose de rock, de punk et de post punk » annonçait un célèbre quotidien régional, qu’en est-il alors vraiment ? Avec sa traditionnelle demie heure de retard le concert peut débuter, devant une assistance assez clairsemée, il faut bien le dire. TMCD2 (comprenez Ta Mère Chausse Du 2) arrive sur scène, 5 ados aux jeans et aux cuirs encore propres. Que se cache t-il derrière cette dose d’innocence ? Une rage encore un peu contenue au profit d’un punk à la technique discutable, mais attend t-on vraiment quelque chose de plus que ça ? S’orientant vers un punk hardcore assez traditionnel nos cinq minets cracheront leur gentille haine contre la France, le système et d’autres absurdes répliques du genre « Pourquoi ? Parce que ! ». Quoi qu’il en soit, on espère que ce ne sont que les prémices d’un groupe qui a tout pour bien vieillir, avec un peu plus d’âge, de pratique et d’houblon … Chauffés à blanc par un groupe de par chez nous, Home Taping peut maintenant débarouler sur scène pour emporter le public dans un tourbillon rock’n’rollesque des plus destroy. Le niveau monte d’un cran de cirque avec l’âge des protagonistes lyonnais … Et oui on a beau être punk et adeptes du « Do It Yourself » y’a un moment où on commence à devenir maîtres de ses instruments. Profitant de leur presque impeccable technique (punk il va sans dire), Home Taping a décidé d’orienter son concept sur la contestation, au sens large. Textes politisés, douces tribulations, jeux de maux/mots, … une fois encore, c’est d’un set rock’in’punk typique qu’on ressortira tout aussi énervés que satisfaits. La bière coule maintenant à flot sur et devant la scène du Mojomatic, réputée dans notre correcte ville pour son tempérament politiquement incorrect. Et tout ça tombe très bien … on retiendra un son correct, un set bien bouclé – quelque peu perturbé cependant par des discours moyennement bienvenus entre les chansons - et des hommes aux crêtes façon requin blanc pour une attaque qui ne laissera personne indifférent. A quand le prochain upercut ? Après cette heure et demie, les quelques cinquante personnes amassées ne peuvent déjà plus quitter cette atmosphère de façon insensible. Que va-t-il donc se passer ensuite ? A quelle type de déferlante devons-nous nous attendre ? Une tornade se transformant peu à peu en un pogo divin ? Des coudes ensanglantés ? Des bières qui volent pour venir s’écraser lourdement sur nos torses dégoulinants ? Non, rien de tout ça. En lieu et place d’une apocalypse commune et –juste- rageuse, c’est avec les nerfs et les émotions de chacun d’entre nous qu’Introverted Violence va s’amuser durant son set. Un set bien en place, les trois musiciens n’en sont pas à leur première représentation et ça se sent. Ils n’en sont pas non plus à effectuer une musique aseptisée qui ne dégage rien d’autre qu’une envie d’un trip à la Orange Mécanique bien sanglant, non. De leur musique exhale un climat bien particulier, … j’ai essayé d’y poser quelques mots et voici le résultat : Imaginez Joy Division et The Stooges partageant un petit déjeuner soft, figurez vous un bloody-road-movie orchestré par Alien Sex Fiend et sa bande, envisagez la naturelle descendance de Black Sabbath et des Pixies, instrumentée par Ozzy Osbourne himself … La route des comparaisons est aussi longue qu’elle est futile tant le mélange effectué leur semble si caractéristique et si précieusement personnel. Une présence scénique, une voix soudant l’alchimie entre les compositions et le public, … que demander de plus, je vous le demande. Une fin de soirée des plus délectables pour un concert des plus « sang-cible ». « Soirée rabot » disait le Midi Libre ; effectivement, la soirée aura raboté nos émotions mises à nues dans la fosse et nos foies backstage … car c’est backstage que se passe un bon concert de punk rock – preuve en est cette photo rien que pour vous, deux personnes dont on préfèrera oublier de noter l’identité, aux fesses marquées par le punk et le rock, c’est ça le hard ! no images were found |
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Chroniques de concerts – details