ANTIGLUCK - Lyon
Avec : ANTIGLUK, WAKS
  Date du concert : 21-05-2008
  Lieu : Ninkasi café - [ 69 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 24 mai 2008 , réalisée par S.Y.L. - Photographe :
   
« Changeons un peu » s’est dit toute l’équipe des bénévoles du Ninkasi Kao en se réveillant un matin. Et pour cette soirée « Carte blanche » qui leur est spécialement réservé, c’est alors un concert d’electro/indus qui vient être organisé, pour le plus grand plaisir des amateurs locaux.
Soirée gratuite, soirée conviviale, l’évènement est bien produit par des « Kao’voles » comme on les appelle, bien motivés à l’idée d’introduire de nouvelles sonorités dans leur lieu de travail favori.

L’affiche du soir n’est cependant pas une nouveauté et vient réunir des protagonistes se connaissant aujourd’hui déjà bien, de pars leur nombreux concerts effectués ensemble. Arrivée un peu en retard (oh, quelle est la mauvaise langue qui a dit « comme d’habitude » ?) la team franco/suisse de Wäks ouvre le bal. O surprise, ce n’est pas un trio mais bel et bien un quatuor qui se présente sur les planches, un batteur venant effectivement prendre place derrière ses fûts. Les progrès du groupe, un an seulement après leur dernier passage au Loupika, se distinguent immédiatement, notamment au niveau de la qualité sonore, parfaitement calibrée. L’electro punk bien déjanté de Waks fait mouche, emporté par une chanteuse au jeu de scène…remuant, c’est le moins que l’on puisse dire. Intenables, les musiciens ne mettent pas longtemps à attirer le public à eux, et cela danse rapidement sur le devant de la scène. « Efficacité » voilà le maître mot, les quelques aleas techniques passent inaperçus car les spectateurs veulent avant tout du son, de l’énergie, ils seront servis ! la présence d’un « vrai » batteur se révèle être également un plus évident, un atout venant rompre la monotonie des traditionnels « beat » et donnant du relief aux compositions. Les tubes s’enchaînent dans un nuage de fumigènes, attention, panique sur le dancefloor ! l’habitude de la scène se ressent, mais nous n’en attendions pas moins de la part d’un groupe increvable, sans cesse en train de jouer. Alors bravo Waks, en attendant la sortie du prochain album, le 21 Juin prochain.

Place à un nouveau son et à Antigluck, pour qui toutes les salles lyonnaises sont désormais un deuxième salon. Les tubes dancefloor cèdent le terrain à des sonorités plus industrielles, plus froides, plus métalliques. Là encore les progrès du groupes sont évidents, les lyonnais mettant en valeur de réel travaux sur les sons, n’hésitant pas à utiliser sur scène de véritables pièces de métal pour les percussions ou différents éléments artisanaux plutôt qu’uniquement des sons préenregistrés. Les résultats sont surprenants, et il fait bon de retrouver cet aspect expérimental cher à la musique industrielle. La voix de leur chanteuse se mettant progressivement en place, le trio crée son ambiance qui captive l’auditoire, nombreux sont effectivement les curieux et badauds profitants de l’occasion pour découvrir de nouveaux groupes. Dommage pour les premiers rangs bien partis pour danser jusqu’au bout de la nuit, pour le coup il faudra rester plus sage. Sans oublier le dernier titre en rappel avec en invité Alberic de .Cut pour nous montrer qu’il existe différentes manières de se servir d’une guitare. Originalité, intelligence de composition, une formation à ne pas manquer pour les passionnés en manque de découvertes musicales.


Amateur ou tout simplement de passage, les spectateurs semblent satisfaits de cette soirée au concept permettant à un style musical de s’ouvrir ainsi à d’autres types de public. Alors pour la prochaine soirée « Carte blanche » un peu de batcave, ça vous tente ? l’appel est lancé aux organisateurs.





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