CHRONIQUES CONCERTS

Après le froid et la neige, c’est sous la pluie que nous arrivons au ferrailleur pour une soirée qui s’annonce plus que dantesque et où nous aurons sûrement très chaud car la salle annonce complet depuis plus d’une semaine pour accueillir la venue des Tunisiens de Myrath, actuellement en tournée pour la sortie de leur nouvel album, le très attendu Shehili, ils sont accompagnés d’une formation française qui parlera sûrement a beaucoup d’entre vous, les Bordelais de Manigance, eux aussi en tournée pour présenter leur tout dernier Machine Nation, sorti en janvier ou en Février. Et en parlant de nouvel album, moi qui pensait pouvoir me procurer celui de Myrath, j’ai été bien déçu d’apprendre qu’il y avait un retard sur sa sortie, pourtant prévu pour la fin du mois de Février, mais à priori, quelqu’un du label à chié dans la colle et il faudra encore attendre quelques semaines avant de pouvoir se procurer le précieux objet.

Comme prévu sur les réseaux sociaux, c’est à 20h30 qu’est donné le coup d’envoi de cette belle soirée qui s’annonce et c’est Manigance qui monte sur scène. Si je connais un peu le groupe, sans mettre franchement penché dessus plus que ça, j’ai été plutôt surpris de voir que c’était une femme qui occupait le rôle de frontman et en l’occurrence, il s’agit de Carine Pinto dont je n’avais jamais entendu parlé jusque-là. Après enquête, celle-ci remplace le chanteur originel et principal compositeur de la formation, Didier Delsaux, à partir de cette tournée et probablement sera la chanteuse officielle pour la suite de la déjà très longue carrière du groupe. Apparemment, elle gravite autour du groupe depuis des années et on a pu attendre sa participation sur un titre du dernier album. Le show commence avec « Face contre terre », premier titre accrocheur issu de machine nation, un morceau percutant qui met tout de suite dans l’ambiance. Efficace, mais tout de même très techniques, les enchaînements de solis des deux guitaristes Bruno Ramos et François Merle, les deux piliers de Manigance, font mouche à plus d’un titre, d’une énergie et d’une précision qui mettent le feu au public du ferrailleur. On enchaîne les titres nouveaux et anciens « Mourir en Héros », « Machination », très demandé par quelques fans en trance, avec tout de même la part belle donné au dernier opus en date.

La nouvelle chanteuse s’en sort plutôt bien. N’étant pas particulièrement attaché au groupe, j’avoue que le changement me choque peu et je trouve qu’elle s’en sort très bien malgré le peu de concerts qu’elle a pu faire avec le groupe. Pour la petite anecdote, j’ai pu récupérer sa set list où on voit qu’elle n’est pas encore très à l’aise. Tout y est détaillé, les titres, mais aussi tous les dialogues et interventions qui arrivent entre chaque morceau. Généralement, on a des set list écrite sur un bout de papier, à l’arrache, mais là, tout est écrit, pas de place à l’improvisation. Cela n’a pas empêché le public de se déchaîner et le changement n’a clairement pas altéré l’accueil fait au groupe et tout le monde, groupe y compris, semble s’éclater sur scène et dans la salle. Un très bon moment qui se termine sur « larmes de l’Univers », un classique de Manigance, pour ensuite faire place aux très attendus Tunisiens de Myrath.

Setlist :

Face contre terre – Mourir en héros – Héritier – Machination – Ennemi – Volte-face – loin d’ici – Pur sang – larmes de l’univers



Comme d’habitude, quelques instants se passent avant la réouverture du rideau sur un décor très sobre, composé de lights (par moment, un peu violent pour les yeux) et de panneaux au style orientaux et c’est sur l’intro du nouvel opus que nous pouvons admirer les courbes sensuelles d’une très charmante danseuse orientale. On en avait pas vu pour Orphaned land, mais cette fois-ci pour Myrath, cette gracieuse jeune femme vient envouter et gagner le cœur des spectateurs qui n’ont pourtant pas besoin de ça pour être chaud comme la braise et accueillir Myrath comme il se doit. Les musiciens débarquent sur scène et entament un titre du nouvel album à venir « Born to survive », difficile de se faire une idée du titre en une écoute, mais il semble dans la même ligne que Legacy, accrocheur, mélodique et qui met bien en avant ces accents exotiques.

Myrath est clairement une formation qui grimpe en flèche depuis la sortie de cet album et le passage au hellfest, l’an passé, n’a plus que faire du bien à leur notoriété et leur performance scénique est loin de passer inaperçu, en particulier grâce au chanteur, Zaher, qui n’hésite pas à converser avec le public entre presque chaque titre. Petit moment d’émotion d’ailleurs, lorsque il parle des problèmes de terrorisme en France et en Tunisie avant un « Get your freedom Back" très à propos, autre titre de Legacy, album qui composera l’essentiel de la set list de ce soir. De ces moments-là, il y en a beaucoup pendant ce show, Zaher qui invite un enfant à venir sur scène pour la tendresse ou il descendra aussi dans la fosse pour partager une danse avec ses fans. Voilà ce qui fait un bon concert, une éxcécution magistrale avec un virtuose à la gratte en la personne de Malek, un chanteur charismatique qui met le feu dans la salle et je pense que beaucoup de ceux présent ce soir garderont un très bon souvenir de cette soirée.

Un grand merci à Verycord pour l’organisation de cette soirée au Ferrailleur.





Born to Survive - Storm of Lies – Dance - Wide Shut - Merciless Times - Get Your Freedom Back

Endure the Silence - Nobody's Lives – Madness - The Unburnt - Tales of the Sands

Rappel:

Jasmin – Believer - No Holding Back - Beyond the Stars