CHIMAIRA - Paris
Avec : CHIMAIRA + MAROON + THE SORROW + DEAD SHAPE FIGURE
  Date du concert : 02-04-2008
  Lieu : La Locomotive - [ 75 ]
  Affluence : 400
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 16 avril 2008 , réalisée par GOHR - Photographe :
   
Mercredi 02 Avril 2008, après le Trabendo, puis le Hellfest, CHIMAIRA est de retour, ce soir à la Locomotive pour défendre, une énième fois, son dernier opus en date « Ressurection ». Accompagnés ce soir par trois autres groupes indéniablement influencés par eux, la soirée s’annonce « Métalcore ».

20h00 pile, DEAD SHAPE FIGURE, monte sur scène. La musique du groupe est parfaitement en accord avec le look du guitariste, ce dernier ressemblant pas mal à Kerry King. Le groupe nous assène donc un Métal extrême, aux accents Thrash prononcés. Musicalement, le tout est sympa, bien carré, mais pas spécialement original, on salue, seulement, les quelques échanges mélodiques de guitare. Le public, néanmoins, se déchaîne énormément pour une première partie, et les musiciens en sont visiblement ravis, le bassiste descendra même pour faire un petit tour dans la fosse. Leur demie heure de set passe très vite, et le groupe quitte Paris après une reprise de « Davidian », chanson figurant sur le premier album de MACHINE HEAD, histoire de se mettre tout le monde dans la poche. DEAD SHAPE FIGURE laisse un bon goût, et gagne à être plus connu.

Après l’habituel quart d’heure de changement de matériel, arrive THE SORROW. Musicalement, ces derniers officient dans un style particulièrement en vogue, qui est le Metalcore mélodique. On comprend vite que le groupe est taillé en vue commerciale, puisque leur titres fonctionnent tous avec les mêmes ingrédients, les riffs mélodiques, les refrains à chant clair et les plans hardcore, quoiqu’il en soit, les musiciens sont bons, la prestation est carrée et on se laisse prendre à certains rythmes et à certaines mélodies. Il y eut néanmoins un moment d’incompréhension, à savoir lorsque le groupe reprit « Pursuit of the vicking » d’AMON AMARTH. Cela, en soi, n’a rien d’étrange, mais le groupe arrête sa reprise avant le premier refrain : il nous laisse sur notre faim, d’autant plus que la reprise s’annonçait plutôt bien.

Les choses sérieuses arrivent avec MAROON. Les allemands manifestent d’emblée leur joie d’être à Paris, où ils sont presque accueillis comme des rois. Niveau performance, ce groupe a une grande classe. Les musiciens se secouent comme de bons cinglés, et l’ensemble est très cohérent et brutal. L’originalité de la prestation est, plus ou moins impliquée par leur chanteur. Ce dernier ne se contente pas de s’écorcher les poumons et la gorge, mais de faire l’idiot en permanence. Il se dandine de manière ridicule, prend des voix délirantes, pour annoncer des morceaux, dit avec un accent français approximatif, des blagues de mauvais goût au public. La fosse se remue autant que les musiciens et le set du groupe passe très (et trop) vite. Le groupe ne dit d’ailleurs pas au revoir, mais « A bientôt », au plus vite espérons-le.

Vient enfin la tête d’affiche, qui fût, par ailleurs, un peu longue à s’installer. CHIMAIRA montent sur scène un peu avant 23h00 et est accueilli comme le messie. D’emblée, on note la qualité des éclairages, qui visent à donner des ambiances très intéressantes, colorant la prestation du groupe. Le bassiste et les guitaristes bougent beaucoup et notamment le guitariste soliste. Marc Hunter, le chanteur, semble en revanche assez fatigué et bouge peu. Quoiqu’il en soit, sa voix est saisissante et son timbre écorché ne souffre nullement de cette apparente fatigue. Le groupe enchaîne une heure de show en livrant de très belles interprétations des nouveaux titres, néanmoins les anciens font toujours mouches et quel plaisir d’entendre toute la locomotive hurlant en chœur les refrains de « Power Trip » et « Pure Hatred ». D’autre part, saluons la grosse prise de risque du groupe, qui fut de jouer, « Six ». Cette chanson, rappelons-le, est extraite du dernier album des américains et est un morceau que l’on pourrait qualifier de Métalcore/progressif. Bref, après un cours tempo mort, le temps à Marc Hunter d’attraper une guitare, le groupe part pendant dix minutes de mélodie et la chanson est tout simplement magnifique. Après cette dernière, le groupe enchaîna sur « Ressurection » le single du dernier album, et quitta la scène sans rappel.

Un concert excellent, porté par quatre groupes tous bon dans leur style et dont les manières d’aborder la scène sont radicalement différentes. Mention spéciale à DEAD SHAPE FIGURE, qui a fait une prestation remarquable tout en étant un peu les novices de la soirée.


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