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LONGLIVE ROCKFEST 2017
Avec : Whist, Roam, As It Is, Issues, Crown The Empire, Sleeping With Sirens, State Champs, Pierce The Veil, Resolve, Landmvrks, Shvpes, Motionless In White, The Devil Wears Prada, Of Mice & Men, Every Time I Die, Architects |
Me voici arrivée dans la file d'attente du Longlive Rockfest, c'est ma première fois et je ne connais aucun groupe dans ceux qui vont officier ces deux jours. Le public me semble très jeune, cela m'interpelle quelques peu.
C'est WHIST qui entamera les hostilités de ce festival au Transbordeur. Le quintet d'alternative rock lyonnais nous met dans l'ambiance direct, ça envoie et ça ne s'arrêtera que mardi soir après Architects. La machine est lancé et les jeunes artistes sont déjà bien rôdés. Depuis 5 ans ils tournent et ça se sent, le public est recéptif au fun que dégage le groupe.Théo à la batterie, toujours aussi enjoué, commence à faire balancer les têtes dans la fosse. Big up à Juliette, qui, malgré la voix qui tire un peu, sera la seule et unique représentante de la gente féminine sur scène et nous montre bien que nous aussi les meufs ont a notre place sur ce genre de scène.
Cet échauffement a fait son effet sur le public qui se rassemble de plus en plus nombreux devant la scène du Club.
Nous accueillons ensuite ROAM. Alex Costello, survolté embarque le public dans des pogos et circles pit. Ca envoie du pâté, petit bémol pour le voix un peu trop pop à mon goût, mais les anglais proposent un style de punk totalement accessible à un public jeune qui commence à écouter de la musique qui bouge!
Avec As It Is qui suit ensuite, le Longlive assoit véritablement ce parti pris de proposer une soirée spécialement dédiée à un public adolescent. Le groupe de Brighton en pleine tournée européenne nous ramène à nos 15 ans et fini de chauffer le public avant l'entrée dans la grande salle du Transbo avec ses morceaux émo-mélocio-punk.
Les portes de la salle s'ouvrent, le public s'aglutine déjà contre les barrières attendant impatiemment Issues qui ouvrira pour la main stage. Le groupe de heavy pop nous gratifiera de chansons issues de son dernier album "Headscape" aux influences diverses et variées allant des mélodies pop aux rythmes de hip-hop et R&B avec une touche de métal-punk.
Ca y est, le public est déchainé, les cris stridents des jeunes filles au premier rang retentiront à chaque extinction des lumières en début de set sur la mainstage.
Crown The Empire enchainera sur la Clubstage, le pop-métal est décidemment le thème de la soirée. Le groupe assurera une prestation au poil devant un public de plus en plus chaud avant de rejoindre les scènes du Download et du Graspop.
Les décibels dans les aigus montent de plus en plus devant la Mainstage lorsque Sleeping With Sirens arrive. Le groupe qui n'hésite pas à citer son pays comme influence et inspiration principale commence à faire tourner les têtes des jeunes filles grâce au charme de son chanteur imberbe à la voix de ténor léger, Kellin Quinn.
Les jeunes filles les plus hystériques ne quitteront pas leur places de choix pour se rendre dans la salle du Club pour faire honneur à State Champs. State Champs c'est le groupe qui se prend pas la tête, ils sont simple, aiment les plaisirs simples de la vie, jouent une musique simple et efficace, ils se font plaiz' et nous font plaiz'. Le petit vent de fraîcheur de cette caniculaire soirée!
Soirée qui va se terminer sur la grande scène du Transbo avec Pierce The Veil. Entre hurlements et malaises le public accueille les quatre Californiens comme il se doit. Ils viennent présenter leur quatrième album, "Misadventures", dont les paroles sont toutes soigneusement scandée par les jeunes filles en larmes devant leurs idoles pop-rock du moment.
La soirée se termine dans une chaleur étouffante, j'ai l'impression d'avoir le double de mon âge au milieu de ce public si jeune, je n'ai pas eu de coup de coeur musical pendant cette soirée, second round le lendemain!
Second soir: le public a vieilli, je me sens mieux dans mes Docs ce soir, et attendant avec impatience de découvrir les sets des groupes annoncés.
Comme la vieille c'est un groupe Lyonnais qui ouvre le bal, et dans un registre beaucoup plus métal, à mon grand plaisir. Resolve nous surprend, c'est leur tout premier concert! Oui oui! Pourtant ce jeune groupe a tellement de maturité, dans la voix, le jeu, même leurs clips sont loin de faire amateurs. A croire qu'ils ont tout fait pour se préparer à nous offrir un set parfait pour une première sur scène!
Anthony le chanteur nous livre une introspection, des textes travaillés, emplis de questionnements intérieurs, à la limite de la mélancolie. Ça envoie du lourd, c'est bon et ça plait! Ils ont réussi à faire monter la température et à faire bouger le public dès leur arrivée! Une soirée qui commence très bien!
On reste en France ensuite avec Landmvrks. Les Marseillais survoltés enchaînent sur du hardcore bien fun et bien entraînant! Petit coup de cœur du fest pour moi!
Shvpes qui enchaîne derrière, toujours sur la scène du Club, nous offre quelque chose aux sonorités plus rock. Le groupe anglais a l'habitude des grosses scènes de festival et gère son set d'une main de maître.
C'est Motionless In White qui ouvre ensuite pour la mainstage. Clairement influencé par Marylin Manson, le groupe grimé et affichant son "côté obscur" envoie metalcore/indus avec des passages de chants clairs aux mélodies bien trop pop qui malheureusement gâchent un peu le reste. Mon passage dans le pit ne sera que de courte durée avant qu'un pied ne vienne rencontrer mon visage à vive allure..
Je n'ai du coup pas eu l'occasion de voir le groupe suivant, passant tout leur set à reprendre mes esprits à l'extérieur en les écoutant de loin. The Devil Wears Prada, groupe de metalcore chrétien américain, officie depuis 2008. A les entendre on ne mettrait pas notre main à couper que ce sont des enfants de chœur, mais leur thème reste inexorablement la religion.
On passe enfin sur la grande scène pour Of Mice & Men qui joue dans une nouvelle configuration depuis le départ du fondateur du groupe Austin Carlile, qui est dorénavant remplacé par le bassiste et chanteur Aaron Pauley qui assure carrément le cachou. On sent que ce groupe se fait vraiment plaisir à jouer en live. On reste toujours dans le metalcore, mais avec plus de puissance.
Every Time I Die, groupe de hardcore américain déjanté, fini de foutre le bordel dans la salle du Club en relançant les pogos puissance 10 avant les tant attendus Architects.
La soirée s'achève donc avec le groupe anglais dans une explosion de lumières et lasers qui accompagnent leurs textes politiquement impliqués et assez sombres et leur donnent un côté mystique. C'est du lourd, le groupe fondé en 2004 par les jumeaux Searle (dont il ne reste plus que Dan à la batterie), nous offre une fin de soirée hardcore superbe.
Le Longlive Rockfest s'achève. Je n'ai pas connu les éditions précédentes mais pour celle-ci j'ai trouvé que ce festival représente une bonne entrée en matière pour des jeunes qui commencent à écouter de la musique "qui bouge", avec des groupes "hard mais pas trop".
Le Longlive Rockfest est terminé, merci à Alternative Live pour ces deux soirées riches en découvertes et au Transbordeur pour le cadre génial qu'offre cette salle. Hâte de voir l'affiche de la prochaine édition!
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