CHRONIQUES CONCERTS

Voici typiquement le genre de soirée à ne pas rater. Cela faisait 4 ans que FLESHGOD APOCALYPSE n'était pas revenu à Lyon. La dernière fois le groupe ouvrait encore pour SEPTIC FLESH. Depuis FLESHGOD APOCALYPSE a pris du grade et est logiquement devenu un groupe de tête d'affiche. Cela n'a rien de surprenant à l'écoute de son dernier album « King ». Et le groupe n'est pas venu seul car c'est aussi l'occasion de revoir sur scène le groupe de l'ex batteur de DAGOBA, Franky COSTANZA désormais à plein temps dans BLAZING WAR MACHINE.

Mais avant tout ça, nous accueillons ACYL. Ce groupe algérien basé sur Paris allie musique ethnique et metal extrême. C'est un peu la rencontre entre le SOULFLY du début et ORPHANED LAND. Vous comprendrez alors mon enthousiasme pour ce groupe. On a une belle grosse énergie metal qui vous prend en pleine poire agrémentée de quelques ambiances venues tout droit du désert comme seul le metal sait les incorporer. La sauce prend instantanément dans le public. C'est plutôt rare de voir le public séduit aussi rapidement par un groupe d'ouverture. Tout fonctionne bien pour ACYL ce soir à Lyon et on a hâte de les voir prendre un peu plus d'ampleur et de les voir plus haut sur ces affiches.

On avait hâte de voir revenir sur Lyon Franky COSTANZA après son éviction de DAGOBA il y a près d'un an. Ce batteur s'est largement fait remarqué sur la scène extrême. Mais cela se justifie largement entre son style, sa technique et sa gentillesse. C'était donc une opportunité à ne pas rater. De plus, si certains ont déjà eu l'occasion de voir BLAZING WAR MACHINE sur scène, ce n'était pas encore mon cas. Ce groupe renoue avec la scène extrême des années 90 et plus particulièrement avec des groupes tels que CRADLE OF FILTH, DIMMU BORGIR, THE KOVENANT... Il faut dire que le chant d'Irina joue particulièrement en ce sens. On retrouve le chant d'un Dany FILTH au top de sa forme avec cette chanteuse. Là encore la sauce prend très vite et le public rentre très vite dans ce concert. Le résultat est là de toute manière et ce groupe n'a plus qu'à continuer sur sa lancée car le public est déjà au rendez-vous. Plus qu'à attendre un nouvel album.

FLESHGOD APOCALYPSE est de retour pour promouvoir son album « King » paru en 2016 et il est vraiment en train de se passer quelque chose avec cette formation italienne. « King » étant un album un peu plus lourd que les autres, cela apporte une certaine variété au set du groupe. En effet, par le passé, FLESHGOD APOCALYPSE nous a prouvé qu'il maîtrisait avec perfection la vitesse et la brutalité. Ces italiens nous prouvent aujourd'hui que la lourdeur est un élément complémentaire essentiel de leur musique. Le show de ce soir est d'une qualité exceptionnelle. Tout est parfaitement maîtrisé. Que ce soit les lumières ou le son et bien entendu la mise en scène et les costumes, tout est là pour vous faire passer un concert mémorable. FLESHGOD APOCALYPSE est en train de prendre une ampleur incontestable. Si je devais faire un rapprochement, je citerais sans hésiter BEHEMOTH aux alentours de 2012. Il manque une toute petite chose aux italiens pour arriver au rang des polonais et ce n'est pas grand chose, sans doute un album qui mette définitivement tout le monde d'accord et je ne serais pas étonné qu'il s'agisse du prochain. En effet, tout est là, en gestation, pour que ce groupe explose au grand public. L'énergie des riffs est incroyable, la technique est parfaite et malgré une cheville en mauvaise état, le batteur Francesco PAOLI est d'une rapidité impressionnante, déconcertante même vu son état. Non vraiment, s'il y a un groupe à aller voir ce moment c'est bien celui-ci.

D'ici peu de temps, je ne serais pas surpris de voir FLESHGOD APOCALYPSE prendre une ampleur nouvelle. Tous les ingrédients sont réunis, cela ne fait aucun doute. Un seul regret peut-être, une salle qui n'était pas remplie pour je ne sais quelle raison mais je ne doute pas que ceux qui étaient absents prennent conscience d'avoir raté quelque chose. Encore merci à ACCESS LIVE pour leur accueil et leur organisation.