LEAD US INTO HELL FEST
Avec : Deathhammer, hexecutor, manzer, mortal scepter, iron slaugh, sepulchral voices nuclear abomination, deathtroned, goatspell
  Date du concert : 01-04-2017
  Lieu : CCO-Villeurbanne - Lyon [ 69 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : https://www.facebook.com/foreverrippingfast/
 
 
 
  Chronique : 16 avril 2017 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : Didier K.
   
Attirer la foule un samedi après-midi dès 14 h, séduire le maximum d'amateurs de thrash-metal, c'est le défi que l'asso lyonnaise « For Ever Ripping Fast » s'est lancé pour ce premier avril, sous la houlette de son maître d'oeuvre, j'ai nommé Ulric, certes entouré d'une équipe efficace, mais c'est à lui que revient la réussite de ce festival nommé LEAD US INTO HELL. Quelque 300 personnes auront passé une dizaine d'heures au CCO de Villeurbanne. On redoutait l'ennui, il n'en fut rien. Une organisation exemplaire, un enchaînement des groupes proche de la perfection, running order respecté, et avant tout une ambiance conviviale, amicale, j'irai jusqu'à dire « fraternelle ». Et détail non négligeable, les fans de thrash ont pu se désaltérer sans se ruiner, la bière (de qualité) était à un prix très abordable.

Perfectos, bracelets cloutés, chaînes et piercings, cheveux longs et barbes, du cuir et des T-shirts noirs, une ambiance virile nonobstant la présence de quelques représentantes du sexe féminin, l'image-cliché certes, mais plus que jamais, c'était une réalité. Venus de toutes les régions, tous ces gens hautement motivés et passionnés, ne cachaient pas leur bonheur d'être là. Retrouvailles ou nouvelles amitiés nouées pendant les pauses…

Venons-en à l'essentiel : la musique, les groupes et les différentes nuances du thrash ou du black-thrash. Nous ne procéderons pas à une étude analytique, chronologique et détaillée des prestations des neuf formations qui se sont succédé de 14h30 à 23h devant un public attentif, souvent enthousiaste, selon les styles : thrash tendance heavy, black-thrash, speed-thrash, thrash old-school etc. groupes débutants, ou musiciens chevronnés, artistes privilégiant le contact chaleureux avec le public ou à l'inverse, groupe(s) réservés, voire froid(s), toutes les nuances, toutes les variantes sont représentées par ces sept groupes français, un groupe belge et un groupe norvégien qui clôturera la cérémonie.

Les Belges de SEPULCHRAL VOICES (black-thrash) n'auront pas laissé un souvenir impérissable, se contentant d'un set de 25 minutes, bavardant entre eux sans se soucier du public. Regrettable.
Le concert s'est ouvert à 14h30 précises par la prestation de GOATSPELL, plus black que thrash, des gars au visage dissimulé par cagoule et capuche, sans doute talentueux, mais qui progresseront au fil du temps, mais je ne ferai pas mienne l'expression entendue à l'issue de leur set : »Ils n'ont pas inventé l'eau chaude ! »
Les jeunes Parisiens (21 ans) de DEATHRONED auront constitué une belle découverte. Sympathiques et talentueux, ils pratiquent un thrash teinté de heavy et leur présence scénique est à souligner.
Deux groupes se sont distingués pour des raisons différentes : HEXECUTOR dont le show a provoqué ce qu'on appelle une véritable « tuerie » dans la fosse. Pour beaucoup, les quatre Rennais au thrash pur et dur se sont classés premiers – et de loin – au palmarès du festival...en attendant leur nouvel album.
L'autre formation qu'on n'oubliera pas, ce sont les Norvégiens de DEATHHAMMER, spécialistes du thrash-oldschool de haut niveau, ils ont 12 ans d'expérience et le public les a suivis avec intérêt et plaisir. Il est simplement regrettable que leur chanteur fût à ce point sous l'emprise de l'alcool, l'un de leurs morceaux a été repris trois fois, m'a-t-on dit.
Deux groupes, dans des styles différents, méritent de figurer au tableau d'honneur, à savoir les sympathiques Pyrénéens de IRON SLAUGHT (heavy speed) qui ont interprété toutes les chansons de leur album et le quatuor de Dunkerque MORTAL SCEPTER, à la fois « dark » et rapide, doué pour la scène. Deux groupes à ne pas perdre de vue.
On retiendra également le trio de Poitiers MANZER, une valeur sûre dans l'univers du black-thrash et leur reprise de MANOWAR, diversement appréciée, que j'ai personnellement aimée.
Quant aux Bretons de NUCLEAR ABOMINATION (black-thrash), ils ont honorablement défendu leur couleur (dark) et leur réputation, mais ont-ils convaincu ?

Le bilan est donc largement positif à tous égards. Il convient de féliciter tous ceux qui sont à l'initiative de cette première édition et de remercier musiciens et spectateurs qui se sont déplacés, parfois de très loin. Formule à renouveler en 2018...