CHRONIQUES CONCERTS

Si notre webzine a une teinte particulièrement métal, vous n’êtes pas cependant sans savoir que nous sommes loin de cracher sur le bon rock, loin de là, quelques uns de nos partenaires l’ont compris, et c’est donc ce qui m’a amené à m’intéresser à ce concert. Rendez vous donc au bar « Le Barock » à Rennes, transformé pour l’occasion en café concert. L’affluence n’est pas énorme surtout pour un style de musique assez accessible, mais peut être est ce du à l’ouverture récente de ce bar qui mérite le soutient de par ses organisations de concerts gratuits et aussi pour son ambiance musicale souvent métal.

Mais parlons plutôt du concert, c’est Sweetch qui ouvre la soirée… ou plutôt Tahin en fait, le chanteur du groupe qui va nous interpréter seul en acoustique une composition de son groupe, ainsi qu’une reprise de Radiohead… et d’entrée de jeu, on est saisit par sa voix dont le timbre se situe justement entre celui de Thom Yorke et celui de Matthew Bellamy. Un argument de taille pour capter l’attention du public. Ses 4 compères viennent le rejoindre sur la petite scène afin de réellement entamer le set de Sweetch qui nous délivre un rock mélodique proche de Radiohead et Muse, avec un petit soupçon de grunge aussi sur lequel n’aurait pas craché Kurt Cobain. Les chansons s’enchaînent très bien et de façon logique, faisant progressivement monter l’intensité pour finir sur les morceaux les plus énergiques. Techniquement le groupe est en place et semble relativement à l’aise sur scène malgré un public assez discret mais toutefois réceptif. On aura aussi droit à une reprise des Pixies, le choix du titre est si peu original que je ne le mentionnerai pas (à croire qu’en dehors de « Where is my mind? » ce groupe n’a jamais rien écrit d’intéressant… à zut, j’avais dit que je ne le mentionnerai pas!). Ils s’en tirent parfaitement sur ce morceau culte, qui en même temps ne représente pas ce qu’on peut appeler une prise de risques. On retiendra bien plus au final les très belles compos du groupe, et c’est tant mieux. N’hésitez pas à aller les découvrir lors d’un prochain concert, ou bien via leur myspace.

Place à Dragon Drop, un duo acoustique qui ne donne que dans les reprises. Exercice peu risqué et malheureusement peu excitant aussi. Les 2 hommes ont beau y mettre tout leur cœur, le public ne suit pas et écoute le groupe d’une oreille tout en continuant à discuter, ne s’arrêtant que lors des blancs pour applaudir poliment. Il faut dire que les reprises aussi bien faites soient-elles ne sont pas très ambitieuses, pas ou peu d’adaptation, et donc pas de marque de fabrique, ce qui parait logique finalement pour un groupe qui ne compose pas. Dommage car de toute évidence les 2 guitaristes ont un niveau largement suffisant pour se lancer dans la création d’œuvres personnelles. Au niveau de la set-list, citons pêle-mêle Green Day « Working class heroes », Nirvana « Rape Me » et « Polly », Foo Fighters, Simon & Garfunkel,… Bref un moment sympathique mais pas transcendant. Peut être aurait-il été plus judicieux d’inverser l’ordre des groupes, même si logistiquement parlant cela aurait été moins pratique. En tous cas, comme l’ont si bien dit les membres de Dragon Drop, merci au Barock pour cette soirée ainsi que pour leurs délicieux shooters (ça c’est moi qui le rajoute)! Vivement la prochaine!