The Real McKenzies
Avec : Hangover for Breakfast01, The Roughneck Riot02, The Real McKenzies03
  Date du concert : 27-07-2016
  Lieu : Warmaudio - Décines [ 69 ]
  Affluence : 250
  Contact organisateur : http://www.riotshows.com/
 
 
 
  Chronique : 14 septembre 2016 , réalisée par blacklakenidstang - Photographe : Franckenstrat
   
Dernière touche au tableau pour nos amis de Riot Show avant de s’offrir une petite pause estivale bien méritée.
On peut dire que le bilan des sept premiers mois est plutôt ultra positif et que Riot Show a fait carton plein en nous cumulant des dates à couper le souffle avec à la clef des concerts mémorables et des salles bien pleines.

Ce soir, même combat au Warmaudio avec rien de moins que les anglais de Roughneck Riot et les canadiens The Real McKenzies, le tout sur le même plateau.
Comme c’est l’été avec encore des petits airs de festival, le merch se trouve dehors et accueille le public qui se masse pour siroter ce soir beaucoup de bière et fumer plein de clopes.
Du coup, ça démarre un peu à la bourre et c’est tant mieux car on attend encore du monde, bien que certains vont nous faire le coup de débouler que pour les Real McKenzies et c’est bien dommage pour eux car ce soir, le programme est plutôt excellent du début à la fin.

Riot Show a fait le très bon choix de débuter la soirée avec un très bon groupe un peu en décalage avec la suite du menu puisqu’il s’agit des Hangover for Breakfast.
Les quatre lyonnais et leur punk rock tendance Rancid attrapent direct la salle au vol et le tout démarre avec un bel accent festif.
On reconnaîtra facilement les teintes communes avec les occitans de Dirty Fonzy. Tout comme eux ils pratiquent un punk rock festif et on se laisse vite prendre au jeu.
Ca bouge sur scène et les membres d’Hangover For Breakfast sont des musiciens particulièrement énergiques ainsi qu’efficaces dans les rythmiques comme dans les solos.

L’ensemble est super cohérent et les titres qu’ils jouent sont bien punchy. Il est juste seulement dommage que l’on ne voit pas assez souvent ces quatre garçons sur les scènes lyonnaises.
Pourtant il y a largement la place et au vu de leur qualité de jeu, ils pourraient aisément faire la pige à pas mal d’autres groupes.
En tout cas, en lever de rideau on ne pouvait pas rêver mieux. Cela permet d’ouvrir la soirée en lui donnant de prime abord une teinte festive et punk rock et de plus cela montre bien que petit ou gros groupe, personne n’est venu pour faire de la figuration ou pour étendre le linge.

Sur les planches du Warmaudio, le ton va se durcir avec l’arrivée des anglais du nord, les Roughneck Riot et leur folk punk à décoiffer sa majesté.
Avec eux, pas de style « so british », c’est du brut de décoffrage, du brutal.

Avec déjà trois ou quatre albums au compteur, je ne les compte plus, les Rougnheck Riot ce sont imposés sur la scène folk punk celtique comme des références du genre.
Ainsi, on les retrouvera même sur une belle compilation avec des artistes du même acabit comme Flogging Molly, The Rumjacks, The Black Tartan Clan etc. On ne peut malheureusement pas tous les nommer ici, mais si vous avez comme référence les Roughneck Riot ou les Real McKenzies, alors vous trouverez tous les autres et ils sont nombreux croyez moi, il y a du monde à découvrir.

Ce coup-ci, c’est parti pour le gros show et toute la tribu des Rougneck Riot qui est quand même au nombre de six va secouer le Warmaudio dans tous les sens.
Les titres sont rapides, explosifs, sans concessions et les anglais sont particulièrement déchaînés. Sur les planches comme dans la salle, la sueur et la bière coulent à flot.
Les mancuniens ont vraiment ouvert les hostilités en déclenchant une fête énorme et ça vole dans tous les sens dans une ambiance de fou où le public a vraiment répondu à l’appel pour venir s’amuser.
Il fait une chaleur à crever tant et si bien qu’on dirait que Décines s’est déplacé sous les tropiques, mais l’ambiance est là, tout le monde s’amuse ensemble et c’est tout ce qui compte.

Ce qui est intéressant, c’est de voir la puissance de jeu que développe les anglais tout en sachant qu’ils ont quand même trois instruments folk au sein de leur formation, à savoir mandoline, banjo ténor et accordéon.
Les instruments rivalisent de vitesse et croyez moi que les membres du groupe mouillent le maillot. Si dans la salle ça bouge, sur la scène ça ne fait pas semblant.
Les Roughneck Riot vont au final nous livrer un set vertigineux avec des couleurs nostalgiques, mais surtout des morceaux bien speed qui nous ont bien fait vibrer.

On ne peut pas dire que la place est toute chaude car elle est carrément brûlante lorsque les Real McKenzies font leur entrée en scène.
Les six canadiens sont chauds bouillant et bien à bloc. Il faut dire qu’ils ont bien éclusé et plus rien ne leur fait peur. Paul en bon leader est déjà torse nu sur scène une bouteille de pinard à la main. On peut dire que sur la scène du Warmaudio qui n’est pas celle du Zénith, tout le monde se tient chaud, du coup ce n’en n’est que plus fraternel.

Les amateurs de punk rock celtique se régalent car les Real McKenzies n’ont pas fait le voyage pour rien et envoient un maximum. Ils ont démarré le set pied au plancher et ne vont plus lâcher l’accélération.
Dans la salle c’est le délire total. On se croirait dans un roman de Melville avec le Warmaudio revu et corrigé à la sauce Spouter Tavern de peter coffin.
Avec déjà dix albums au compteur, la formation de Vancouver n’a plus grand-chose à prouver et toujours avec la même énergie n’hésite pads à foutre ses tripes sur les planches au grand bonheur du public.

La chaleur est telle que le piper est obligé de faire régulièrement des pauses pour récupérer un peu de peps.
Les titres de ce soir sont bien choisis. Entre une ballade ou deux intercalées au milieu de tout ça, c’est un véritable punk folk qui se déroule tout au long de ce set à faire hurler et danser toute la salle qui reprend sans cesse en cœur.

Le grand final de la soirée sera totalement énorme puisque les Rougnhneck Riot se joignent au real McKenzies pour un « Barrett's Privateers » a cappella absolument magnifique. Les qualificatifs me manquent pour décrire ce final tellement grandiose où les membres du groupe ont chanté cette magnifique chanson de Stan Rogers le folk singer de Vancouver qui avait écrit ce titre à la manière d’un sea shanty. Ce fut extraordinaire, on se serait cru de nouveau en plein roman de Melville en train d’écouter des marins chanter à plein poumons un chant à déhaler en quittant le vieux New Bedford.
Que d’émotion et que de poésie ce soir au Warmaudio. Très franchement, c’était Ze place to be et pour tout l’or du monde je n’aurai pas voulu être ailleurs.

Je tiens à remercier tout spécialement Yann et toute l’équipe de Riot Show qui se démènent sans cesse pour que des concerts comme celui soit possible. Un immense merci à vous, non seulement pour votre invitation, mais surtout pour tout votre travail.
Merci également à nos amis Adrien et Mika du Warmaudio dont l’accueil chaleureux est toujours le même d au sein de leur salle que nous affectionnons tant.