PVRIS Avec : PVRIS, BONES, The Earl Grey |
|
Date du concert : 12-04-2016 | |
Lieu : La Machine du Moulin Rouge - Paris [ 75 ] | |
Affluence : 1000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 24 avril 2016 , réalisée par inglewood - Photographe : inglewood photographie | |
La question que l'on peut se poser c'est, comment un si jeune groupe peut susciter un tel engouement mondial autour de lui avec seulement 3 ans d'existence et un album au compteur ? C'est ce que je me préparais à comprendre en ce 12 avril à la Machine du Moulin Rouge.
Mais il a fallu être patient. La soirée fut longue mais plaisante et surprenante, ouverture des portes à 20 h, et deux heures de premières parties, ouf ! Je ne connaissais pas cette salle et le premier fait marquant est la hauteur de cette foutue scène, un bon mètre 50, si on rajoute les retours alignés en nombre, les premiers rangs ne voient pas grand-chose des artistes . Je décide donc de profiter des avancés un peu en hauteur afin de voir quelque chose. Sinon, la salle est plutôt sympa et respire le club (ce qu'elle était du temps de La Loco) et un je-ne-sais-quoi rock n' roll s'en dégage, parfait ! Le groupe The Earl Grey m'a posé un (bref) cas de conscience. En effet, à la base j'aime pas trop ce genre de groupe pop/punk qui semble avoir le cul entre deux chaises, être rock ou se la jouer pop pour ados. Disons le tout net, j'ai finalement passé un bon moment, les Parisiens sont très en place et surtout méchamment énergiques. Alexandre au chant se démène comme un dingue pendant cette demi-heure, nous disant même : « J'ai tout donné, je crois même suer des genoux ». J'ai bien accroché aussi parce que j'ai entendu des accents plus noisy et bien bourrin, sur des titres plus récents du dernier CD : Odissey. Bref une bonne surprise et un contact bien sympa au merch en fin de concert. Place à Bones, tout jeune groupe Anglais composé de deux filles à la guitare et accompagnées par un batteur. Pas encore d'album disponible et trois titres enregistrés, pas de gros bagages pour ces deux furies qui nous ont pourtant retourné la salle en un rien de temps. Énergiques, punk, électro par moments et un brin grunge (pour l'attitude et le côté Breeders dans le chant), que du bonheur ! Mention pour Carmen à la télécaster qui m'a envoyé des plans à la Morello purement jouissifs. Coté compos, on reste dans du traditionnel bien rock, gros riffs, voix éraillée avec des textes assez drôles et un brin militants (beaucoup de 2d degrés), sur le fait que, par exemple, les filles peuvent jouer de la guitare aussi bien que les mecs. Deuxième bonne surprise ! Dis donc, cette soirée commençait bien, même s'il était déjà plus de 22h quand PVRIS fit son entrée sur la scène de La Machine du Moulin rouge, impatiente et hurlante. This isn't violence this is just a war in my head, c'est sur ces paroles de Smoke que Lynn débarque sur scène toute sautillante et fort belle en chair et en os. Je ne m'attendais pas à grand-chose, mis à part passer un bon moment en laissant défiler l'unique album du groupe en live et me ravir du joli sourire de la chanteuse. Et bien c'est ce que j'ai eu. Attention, ce fut un bon concert avec ce qu'il faut d'interactions, de jump, jump ! de reprise tous en cœur des refrains et tout mais un petit côté mécanique et bien rodé a déçu mes attentes de chaos et d'inattendus. PVRIS tourne depuis longtemps et a joué devant de multiples audiences, comme lors des premières parties des Fall out Boy en 2015 ou encore Bring me the Horizon en 2016. Ce qui font d'eux des pros du live, connaissant parfaitement les ficelles. Évidemment, le show est centré sur la chanteuse/ guitariste Lynn Gunnulfsen, dotée d'une voix exceptionnelle, la jeune Américaine ne ménage pas ses efforts pour créer un contact privilégié avec ses fans. Elle s'approche souvent de la fosse afin de toucher des mains et d'échanger des sourires et encourage avec vigueur le public nombreux à mettre un peu le feu, ce qui rajoute au charme que dégage la jeune chanteuse. Les titres de l'album White Noise s’égrènent avec plaisir et fluidité et, malgré un léger retrait des deux autres membres « officiels », le guitariste Alex Babinski et le bassiste Brian Macdonald, le show est concluant et joliment mis en lumière. Bel instant de complicité sur Holy où tous les portables furent coupés afin de créer un instant unique et éphémère. A peine plus d'une heure après le début du concert, PVRIS s'éclipse … mais revient pour deux titres de rappels : You and I et My House pendant lequel les fans ont brandi des papiers sur lesquels était écrit : « C'est ma maison ». Au final un bon concert pour un groupe qui risque fort, si son second album est au niveau du premier, de devenir énorme tant le charisme de ses membres est grand et le potentiel de Lynn est flagrant. Merci à Ninon d'Alternative Live. |
|
Chroniques de concerts – details