KARMA TO BURN Avec : Karma to burn, sons of morpheus, sorensen |
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Date du concert : 17-04-2016 | |
Lieu : Warmaudio - Décines [ 69 ] | |
Affluence : 150 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 20 avril 2016 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Il pleut, il fait froid, en Avril ne te découvre pas d’un fil nous dit le dicton, alors réfugions-nous ce Dimanche soir 17 Avril dans la chaleur du Warmaudio (pléonasme ?) de Décines-Lyon afin de pouvoir suer sous les coups de boutoir des ricains de KARMA TO BURN, des Suisses de SONS OF MORPHEUS et des frenchies de Lugdunum SORENSEN.
L’œil de Néron, organisateur de ces festivités dominicales nous propose donc une affiche bien rock n’roll, bien plombée, mais pas que ! Et l’on commence la soirée avec un timing bousculé car le duo lyonnais SORENSEN a eu des ennuis de pot d’échappement sur la route. Mais bon, Arthur et Martin, aidés du staff de l’orga s’installent rapidos sur les planches du warmaudio et ouvrent le feu dès 20heures15, ouf ! Mais que nous proposent donc ce duo nourri au tablier de sapeur, andouillette et autres spécialités des bouchons du coin ? Et bien nous avons devant nous un guitariste bon branleur de manche et un maître des fûts gratiné. Et ça envoie le pâté bien comme il faut dans une veine stoner de charpentier avec des dérapages sludge pour pimenter le tout. Avec un premier EP 3 titres paru l’an dernier et des live un peu partout dans l’hexagone, Sorensen fait connaitre son rock instrumental de bon aloi, et ça marche. On aime donc et malgré 20 petites minutes de démonstration scénique on adhère pleinement, bonne chance les gars. SONS OF MORPHEUS, trio Suisse, prend la suite sur les planches du Warmaudio. Et ce trio va nous emmener loin, très loin dans les méandres du rock psyché des seventies, dans les couloirs du temps des 60’s, mais toujours avec un billet de retour dans notre époque 2016. Si par moment le guitariste prend un malin plaisir à se prendre pour Rory Gallagher et autre Jimi Hendrix, il nous propose une démonstration bien personnelle et aventureuse de son style, si style il y a évidemment. Du chant parfois, de l’instrumental souvent, du blues de temps en temps, des déviances à la Jon Spencer blues explosion, Sons Of Morpheus c’est un peu tout ça à la fois. Avec son look « chapeauté » et « dreadlocké », le guitariste improvise à qui mieux mieux sur des tempi allégés ou dans des envolées binaires bien plombées de par un batteur inspiré. Mais le bassiste joue bien sûr son rôle et racle parfois la scène avec son instrument nous proposant même un solo de basse apprécié. Alors le public interloqué par cette prestation originale en soi boit comme du petit lait les riffs et tricotages guitaristiques de l’homme au chapeau. Ce musicien littéralement possédé par son instrument lâchera donc en fin de set sa guitare au sol dans un laser étudié, pauvre guitare qui sera piétinée pour finir, quelle démonstration ! Groupe particulier donc qui nous a proposé un set fulgurant original en diable et au final flirtant avec une certaine excellence, amen ! Avec l’arrivée du trio virginien KARMA TO BURN (K2B pour les intimes) l’assistance va enfin se lâcher physiquement en bourrinages de toutes sortes et stage-diving évidemment. Il ne pouvait en être autrement avec ce trio Stoner de « désert rock » et « acid rock » que l’on ne présente plus dans sa capacité à vous mettre en transe avec ses envois musclés, sa puissance de feu avec un son incroyable où tous les « pôtets » sont dans le rouge, aargh ! La sortie de leur nouvel, et 7ème opus, « mountain czar » paru en Février dernier est l’occasion de tourner encore et encore et donc de venir ce soir nous ratatiner les neurones avec leurs riffs de bucherons, riffs variés cela va de soi avec ce trio qui envoie un stoner sale et crade (pléonasme ,) Ces riffs en fait bien recherchés avec des avalanches d’envois faisant mouche à chaque fois, mais comment font-ils ? Alors devant la scène, le public n’en peut plus et il reçoit tous ces titres numérotés (eh oui !) en pleine « poire », inutile de résister vous n’en sortirez pas indemnes c’est certain. Ce soir les titres « 61 » et « 62 » issus du nouvel enregistrement figureront sur la set-list ainsi que notamment le « 8 » du premier album de 1997, les « 20 » et « 28 » de « wild wonderful purgatory » de 1999 et « 55 » et « 57 » de « arch stanton » (2014). La tuerie stoner ne sera interrompue que vers la fin pour les deux derniers titres avec un William Mecum obligé de changer de guitare suite à un ennui de « jack ». Mais à part ce petit « incident », Karma To Burn nous a encore une fois collé au plafond, quelle puissance, quels envois plombés, quelle claque tout simplement, un régal ! Set-list en photo. Encore une très bonne soirée passée au Warmaudio. Merci à l’œil de Néron pour ce plateau de choix qui a satisfait le nombreux public présent ce soir dans une ambiance de ouf ! Et bien entendu merci aux trois formations pour leur prestation sans faille. |
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