CANCER BATS
Avec : LORD DYING, CANCER BATS
  Date du concert : 04-02-2016
  Lieu : L'Empreinte - Savigny le Temple [ 75 ]
  Affluence :
  Contact organisateur : https://www.facebook.com/lempreinte77/
 
 
 
  Chronique : 07 février 2016 , réalisée par Maulny77 - Photographe : Phil (Maulny77) https://www.facebook.com/phil.metallik/?ref=hl
   
Les canadiens font escale en terre seine et marnaise pour leurs étapes parisienne. L'empreinte ouvre donc ses portes pour une soirée haute en intensité, riche en livraison de décibels.

Les américains de Lord Dying ont la charge de mettre en appétit un public peu nombreux pour ce premier set. Sans bassiste, la formation évolue sous la forme de trio. Par la mise en son et par l'énergie dissipée, l'absence du musicien n'est pas handicapant pour cette prestation. Distillant un propos orienté sludge metal, le groupe met le feu aux planches. Les riffs de Chris Evans et Erik Olson (chant) savent imposer une dynamique lourde et imposante, les soli des deux guitaristes sont inspirés et intéressants. Erik Olson envoie des brûlots vocaux et ne fait pas dans le mélodique. A l'arrière, seul pour tenir l'ensemble rythmique, Nickolis Parks répand des parpaings sur ses fûts et cymbales. Au niveau, prestation, les deux compères et six cordistes motivés dispersent de l'énergie en headbanguant, en venant sur le front pour dynamiser la fosse. Le duo ne tient pas en place, seul les parties vocales retiennent Erik à son pied de micro, mais l'imposant frontman s'en écarte autant que possible. La production et les lights sont parfaitement menés offrant aux publics un son propre et des ambiances chaleureuses.
Un set honnête et simple mais terriblement efficace.

Pas de mise en condition pour ce show de Cancer Bats, le musiciens vont délivrer un set intense, dynamique d'un bout à l'autre de la prestation offerte ce soir. Les deux les plus toniques étant Liam Cormier (chant) et Jaye R. Schwarzer (basse), le premier venant haranguer la fosse dès les premières minutes, communiquant en français avec le public afin de faciliter l'échange et la communion. Le second ne tient pas en place, sautant, headbanguant, martyrisant ses cordes pour la bonne cause, hurlant dans son micro pour les choeurs. Plus effacé mais tout autant efficace, Scott Middleton, moins explosif compense avec la suractivité des ses collègues de jeu. En fond de scène, Mike Peters use de frappes lourdes et précises tenant avec son bassiste une assise confortable et solide. Le public comprend sans tarder le propos du groupe et se lance rapidement dans des pogo, circle pit et danses metalliques robustes. L'échange est en place et les deux espaces, scène et fosse, se comprennent et se dynamisent l'un à l'autre. Comme pour le set d'ouverture, la production est propre et claire, les lumières correctement dosées.

L'Empreinte n'a peut être pas fait salle comble, mais l'ambiance exprimée par les deux protagonistes à combler l'assistance du soir. Américains et canadiens ont su animer correctement et parfaitement cette soirée placée sous le signe sludge metal, hardcore. Energie, décibel, joie communicative, proximité avec les groupes sont tous les ingrédients mis en oeuvre par l'Empreinte et les groupes du soir afin de passer un excellent moment.