BERRI TXARRAK Avec : Supermunk01, Not Scientists02, Berri Txarrak03 |
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Date du concert : 16-12-2015 | |
Lieu : Warmaudio - Décines [ 69 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 29 décembre 2015 , réalisée par Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat | |
Dernier Live Report de l’année pour moi et je peux dire que j’ai le plaisir de le faire à domicile puisque c’est au Warmaudio que ça se joue.
C’est la claque sonore du mercredi soir avec trois belles affiches, dont deux qui vont sacrément me surprendre, qu’il s’agisse des basques de Berri Txarrak ou encore des Supermunk. Ne cherchez rien sur les Supermunk car il n’y a strictement rien à trouver du moins pour le moment. Une fois de plus Forest Pookie nous prend à contrepied avec un nouveau line up dont les membres ne nous sont pas étrangers. Pour vous la faire courte sans faire compliqué, il s’agit tout simplement des musiciens du groupe « Annita Babyface & The Tasty Poneys ». Alors bien entendu nous connaissons Forest pour ses albums acoustiques et sa présence survitaminée au sein des Sons Of Buddha. Le voici désormais de retour avec ce nouveau projet et très certainement un premier enregistrement courant 2016. Au sein de Supermunk, on retrouve bien la patte mélodique de Forest et cela fait un peu l’effet d’une sorte de synthèse concernant la musique pratiquée par les trois garçons au sein de leurs différentes formations. Le tout donne une sorte de post punk des familles qui arrache bien, avec de très bonnes compositions qui groove un max. C’est vraiment prometteur, d’autant plus qu’il s’agit de leur premier concert officiel et ça vaut déjà le coup de venir les voir. De toute façon, tous les trois n’ont plus grand-chose à apprendre en matière de pop punk ou de punk à roulettes et s’ils le voulaient, ils pourraient même composer directement sur scène. En tout cas, voici un excellent set où je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Les titres joués par Forest et sa bande étaient vraiment au top et j’attends avec impatience ce tout premier album des Supermunk et les tournées qui je l’espère vont aller avec. On pourrait presque dire, on prend les mêmes et on recommence, à peu de choses près que les Not Scientists sont emmenés par Ed, le frère de Forest car chez eux la musique est une affaire de famille. Le coup de frein à main donné dans l’histoire des Uncommonmenfrommars a permis de donner naissance à un fameux combo : Les Not Scientists. Ed et Jim en ont été les fondations. Thib à la basse et Matthieu à la batterie sont venus parfaire ce line up que l’on ne peut pas qualifier de vraiment éclectique, mais par contre de très riche musicalement parlant. Les Not Scientists pratiquent une musique hyper énergique tendance post punk ou encore indie. La plupart de leurs titres sont très accrocheurs. Déjà riches d’un Ep et d’un album, ils s dirigent tranquillement vers l’enregistrement d’un nouvel opus qui à mon humble avis risque d’être très prometteur, voire énorme. Dans un registre un peu différent, les Uncommonmenfrommars étaient un bon groupe, mais les Not Scientists sont plusieurs crans au-dessus. Il devient même de plus en plus difficile de les comparer. Mélodiquement, ils sont vraiment percutant et leurs morceaux dégagent un émotionnel vraiment très fort. L’échange de voix entre Ed et Jim est vraiment judicieux. Ils se complètent à tous les niveaux. Les guitares sonnent magnifiquement bien et sont parfaitement calées avec un usage modéré et contrôlé des effets de modulation ou encore de délay. La musique des Not Scientists balance toujours entre un côté incisif et un côté planant. C’est très souvent l’opposition du calme contre la tempête et le tout est toujours superbement dosé. N’ayons pas peur de le dire, ça respire l’expérience en même temps que l’harmonie. Le duo rythmique est résolument infernal avec Matthieu qui fait un boulot de dingue derrière ses futs et Thibault qui se comporte en véritable métronome à la basse. Je tiens à insister sur le fait qu’il y a une véritable régulation entre les trois membres qui tiennent le devant de la scène. Jim et Ed en véritables frontmen envoient la sauce maximale, tandis que Thibault assure un jeu scène plus que tonique et ne tient pas en place une seconde. C’est très difficile d’expliquer qui sont vraiment les Not Scientists. Il faut les voir et les écouter en live pour vraiment s’imprégner de leur musique, tant ce qu’ils font est absolument énorme. Allez sur leur page facebook, découvrez leurs albums et surtout venez les voir en concert. Vous n’en reviendrez pas. Je vous garantie avec eux le grand frisson et un pur moment d’évasion. Dernier groupe et tête d’affiche de la soirée, les basques de Berri Txarrak. Je vous rassure tout de suite, moi non plus je ne les connaissais pas. On dit que les mauvaises nouvelles vont vite et bien j’ai pu vérifier cela, c’est vrai que ça va vite… Oui, je ne vous ai pas encore expliqué, mais Berri Txarrak signifie en français : « Mauvaises nouvelles ». Le combo basque affiche un peu plus de vingt ans d’existence et une dizaine d’albums à leur palmarès. Il faut quand même avouer que ce n’est pas mal du tout et je me demande encore comment j’ai pu passer à travers une formation d’une telle qualité durant toutes ces années, mais on ne peut pas tout connaître. Le trio de Berri Txarrak pratique un rock alternatif plutôt énergique avec à la clef, du gros son qui bastonne. Cela aurait pu être un concert pour les sourds et malentendants tellement c’était fort. Même avec les bouchons d’oreilles, je n’entendais plus rien à la fin du set. Que voulez vous c’est le prix à payer pour ce qu’on peut appeler le rock fort… En tout cas, une chose est sure, c’est que les trois basques ne sont ni venus pour faire de la figuration et encore moins pour étendre le linge. Par conséquent ça va au bas mot envoyer du lourd, quelque chose de costaud comme vous ne pouvez même pas imaginer si vous n’étiez pas là. A la croisée du metal, du hardcore et du punk, les trois garçons ne vont pas ménager nos oreilles. Ils vont envoyer un set des plus sportifs avec des titres tous aussi excellents les uns que les autres à la clef. Bien que Berri Txarrak fasse dans la puissance et la rapidité d’exécution, leurs morceaux n’en sont pas moins hyper groovy. De plus, les basques ne sont pas venus les mains dans les poches, ils sont plutôt outillés. Quatre basses pour le bassiste et quatre grattes pour le guitariste qui est aussi le chanteur. Pour le chanteur, ce sont toutes des guitares absolument différentes qu’il utilise. Cela va du vintage en passant par la gratte typée metal ainsi que la télécaster et la demi-caisse de type ES. Il n’y a que le batteur qui est venu qu’avec une seule batterie. C’est vrai, il ne faut pas exagérer quand même, quatre batterie et tu te déplaces en semi remorque… Non seulement les Berri Txarrak envoient du lourd, mais ils savent varier les sons. Ils maitrisent parfaitement leur sujet et c’est un vrai bonheur. Lorsque je me remémore le concert, le premier qualificatif qui me vient à l’esprit, c’est « pro » car c’est bien à d’excellents professionnels que nous avons affaire avec un savoir faire hors du commun. Des mecs qui en ont vraiment sous le pied et rien qu’à les entendre, je ne crois pas qu’ils aient l’intention de le lever. Merci aux trois groupes qui nous ont balancé des sets absolument extraordinaires, c’était superbe !! Merci à 3CTour et à Pierre pour avoir convié Pavillon 666 à cet évènement. Et bien entendu, un immense merci à Adrien et Mika pour leur accueil chaleureux habituel au sein de leur Warmaudio que nous aimons tant. |
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