CLUTCH Avec : PLANET OF ZEUS, CLUTCH |
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Date du concert : 27-11-2015 | |
Lieu : Trabendo - Paris [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 02 décembre 2015 , réalisée par RDpix - Photographe : RDpix / Rémi DEROCHE | |
On aura beau dire que la fréquentation des salles de concerts parisiennes à nettement diminuée pour une sombre histoire d’attentats, ce soir, le concert de CLUTCH au Trabendo se jouait à guichet fermé. L’événement était sold-out deux semaines après la mise en vente des billets. La salle était presque pleine. Après les nouvelles traditions de rigueur – fouille au corps et examen détaillé des sacs – on pouvait se mettre au chaud à l’intérieur en attendant que les festivités commencent. Les consignes d’évacuation d’urgence fraîchement affichées sur les murs n’ont rien de rassurant. Pour mon premier live report parisien après les attentats, j’étais décidé à ne pas me laisser perturber et profiter de mon concert. Mais tout le monde n’avait qu’un seul mot à la bouche : Le Bataclan. Moi-même je me suis surpris à échanger deux mots à ce sujet avec une collègue dans la fosse à paparazzis en attendant le début des festivités. Difficile de ne pas penser à ces horreurs dans des circonstances pareilles. Mais une chose était certaine à la fin de cette soirée : de la bonne musique peut tout faire oublier le temps d’une prestation. CLUTCH a su enflammer la salle et le public présent a apprécié le show jusqu’à la dernière note. Pour mettre tout le monde dans l’ambiance, les Américains étaient précédés d’un groupe Grec.
C’est à PLANET OF ZEUS qu’était confiée la lourde tâche de chauffer l’audience passablement morose. Le quatuor athénien s’est brillamment illustré dans cet exercice. Il faut dire que ça déménage. Le groupe joue un rock à t’en faire tourner le metaxa dans l’estomac. Tantôt lent et lourd, tantôt rapide et entraînant, les quartes musiciens mélangent les styles métal, rock et blues sauce stoner tsatsiki comme des bêtes. La voix rauque et profonde du chanteur / guitariste remplissait la salle sans difficulté. Les cœurs assurés par les trois autres musiciens venaient parfois sublimer le tout pour encore plus de puissance. A grands coups d’accords bien graves et de solos endiablés, les Grecs en ont laissé plus d’un bouche bée. La disto old school faisait très bien son petit effet. Une claque dans la gueule due non seulement à des compositions franchement inspirées, mais aussi à leur prestation scénique réussie. Le guitariste chargé de la partie plus mélodique bougeait frénétiquement sur les passages les plus rythmés. Le chanteur s’étonnait de ne pas avoir à demander deux fois au public de faire du bruit pour eux. Très vite la salle était happée par le show velu et burné du groupe. Les têtes bougeaient de façon synchronisée sur le groove des morceaux les plus lourds. Les pogos se formaient dès que le rythme s’accélérait un peu. Quand le groupe a dit au revoir, on en aurait demandé bien volontiers encore un ou deux morceaux. Très bonne découverte pour ma part. Je ne manquerai pas de retourner voir ce groupe si l’occasion se présente. Après une 20aine de minutes et un nettoyage de la scène, c’est enfin Neil Fallon et sa bande qui ont fait leur apparition. Le public les a accueilli avec les clameurs de rigueur. Sans attendre, le groupe entame le set sur les chapeaux de roues avec « X-Ray Vision », le premier titre de son nouvel album « Psychic Warfare ». La prestation de CULTCH ce soir-là était principalement composée de morceaux de ce dernier album ainsi que du précédent, « Earth Rocker ». Malgré le rythme entraînant de certains morceaux, Dan Maines et Tim Sult, respectivement à la basse et à la guitare, restaient immobiles et imperturbables. Concentrés sur l’aspect technique de leur performance, ils laissaient le chanteur faire le show à leur place. Armé de son charisme indéniable et de son énergie débordante, ce dernier a rempli son rôle à merveille, comme toujours. Fallon s’emparait également de sa guitare pour accompagner ses musiciens sur certains morceaux comme « Lady of Electric Light » ou « Quick Death in Texas ». CLUTCH a également joué quelques morceaux plus anciens comme le groovy « Escape From the Prison Earth » ou le psychédélique « Spacegrass ». Mais l’exercice de style ne s’est pas arrêté là. Le rock n’ roll de « Noble Savage » ou le blues de « Son of Virginia » étaient aussi de la partie. Puis le groupe a pris congé dans ses loges le temps d’un rappel que la foule a su faire bruyant comme il se doit. Dès le retour des musiciens, c’est Fallon qui a repris les hostilités à coups d’harmonica, annonçant de début imminent de « D.C. Sound Attack ». Pour l’occasion, le chanteur a fait durer le plaisir un peu plus longtemps en rallongeant le morceau et en troquant son harmonica contre un instrument de percussion. Il en a profité également pour présenter ses collègues avant de reprendre le refrain plusieurs fois, soutenu de plus en plus fort par le public. C’est dans une ambiance de folie que le groupe a fait son final sur « The Mob Goes Wild » avant de remercier l’auditoire sous les clameurs soutenues. Setlist : - X-Ray Vision - Firebirds - Curcial Velocity - Bruning Beard - Cyborg Bette - Unto the Breach - Sucker for the Witch - A Quick Death in Texas - Our Lady of Electric Light - Earth Rocker - Spacegrass - Noble Savage - Yout Love Is Incarceration - Son of Virginia - D.C. Sound Attack - The Mob Goes Wild Les deux groupes ont su, grâce à leur puissance indéniable, insuffler une telle énergie au public que l’ambiance a mis un moment à redescendre. Le son grave et les rythmes entraînants me sont restés en tête un bon moment après. C’est une foule souriante et enjouée qui est ressortie du Trabendo ce soir là et pendant un temps, tous les tracas étaient oubliés. Au moins le temps d’arriver dans le métro. Merci à Nous Productions d'avoir attribué un pass-photo à Pavillon666. |
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