KADAVAR Avec : Kadavar, the shrine, satans satyrs, horisont |
|
Date du concert : 23-11-2015 | |
Lieu : Ninkasi Kao - Lyon [ 69 ] | |
Affluence : 300 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 26 novembre 2015 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Depuis quelque temps déjà un certain revival du rock/hard-rock des seventies est bien présent dans le paysage rock/metal des affiches de concerts.
Dans cet esprit Médiatone Lyon nous propose au Kao de Lyon ce Lundi 23 Novembre un plateau de choix nettement orienté stoner tout simplement. Au menu les Allemands de KADAVAR, les Californiens de THE SHRINE, les ricains de SATAN’S SATYRS et les Suédois d’HORISONT, pour une soirée gros riffs enfumés et psychés qui débute à 19 heures et des poussières. HORISONT, vous de connaissez pas ? Alors vous allez apprendre à les connaitre ce soir durant la petite demi-heure qui leur est allouée en ouverture de la soirée. En effet ce quatuor de Gothenburg (Suède) ne donne pas dans le death mélodique mais va créer la surprise avec un set incroyable de hard-rock classique certes, mais d’une efficacité redoutable en live. La sortie d’un 4ème album « Odyssey » leur donne l’occasion de partir en tournée avec Kadavar et ils ont bien raison car leur prestation courte mais intense va nous faire découvrir ce groupe au look 70’s riche de par ses compositions et leur interprétation en live. Leur son vintage nous fait remonter le temps et nous ramène au old-Deep Purple, au Thin Lizzy des débuts et à Angel Witch aussi précurseur de la NWOBHM. Un chanteur actionnant les bons vieux claviers, un guitariste discret mais bien net dans ses cordes, un bassiste pour le fond sonore épais et un batteur incroyable et fabuleux envoient le son. D’ailleurs ce soir les 4 batteurs qui vont se succéder sur les planches seront de haut niveau il n’y a pas photo. Pour en revenir à HORISONT nous avons prit une claque tout simplement, que le revival crade et poussiéreux est bon à entendre avec des musiciens de cette trempe, avec une tenue de scène très étudiée aussi. Excellent fatalement, énorme aussi vous l’aurez comprit. Passons maintenant à une formule trio avec les Virginiens de SATAN’S SATYRS qui eux nous arrivent des « states » avec sous leurs bras un troisième opus à défendre intitulé « Don’t Deliver Us ». Ces Satyrs fondés par le batteur multi/instrumentaliste Claythanas nous proposent un univers assez « kitch » au final avec une imagerie satanique de bazar comme il s’en faisait il y a plus de quarante ans dans le rock, dur si vous voulez. Ces Satyrs qui envoient du doom à la Electric Wizard mais ici un peu plus crados avec une défonce punk qui vient de temps en temps ruer dans les brancards du rock avec un esprit rebelle sentant la Harley et la poussière de la route. La voix du chanteur est un peu criarde, à rapprocher de celle d’un certain Robert plant, mais l’on s’y fait vite. Et puis il y a cette batterie redoutable qui va finir en morceaux sur scène et devant dans la fosse. On se serait cru à un concert des WHO qui cassaient tout en fin de set dans les sixties, mais vous n’étiez pas encore nés à cette époque ! Au final ça nous a bien , hein les rockers de tous poils biens dans vos « santiags ». Avez-vous déjà entendu parler du groupe THE SHRINE ? Moi si et je suis curieux de voir enfin à quoi ça ressemble en live. En provenance de Los Angeles voici donc devant nous ce trio étiqueté « psychédélic violence rock n’roll » Donc cette prestation ne devrait pas ressembler à de la « variétoche » de super-marché style « popette à minettes », bien que je n’ai rien contre les chattes et jeunes demoiselles ici présentes soit dit en passant. Alors, vous mettez vos casques lourds à l’image du merch du groupe et préparez-vous ça va « swinguer », rocker plutôt avec les titres notamment de leur dernier enregistrement en date « Rare Breed » paru chez Century Media excusez du peu ! Vous aimez le stoner, vous aimez le punk, vous aimez les ambiances psyché ? Et bien The Shrine combine ces éléments avec un certain doigté, une certaine variété instaurée pour des ambiances « acides » et des réveils brutaux, rock n’roll en diable. N’oublions pas les soli en prime, longs, bien longs, délicieusement planants et comme disait notre Antoine national « la fumée dans les yeux, un éléphant me regarde » souvenez vous en les plus anciens d’entre vous. Résultat un show particulier qui avait sa place dans cette soirée, un régal ! Il faudra un peu plus de temps pour installer la scène avant la venue des Berlinois du Stoner. Car KADAVAR s’est mis aux triangles lumineux en décorum et le kit de batterie aux éléments transparents va être placé carrément en bordure de scène où les spectateurs pourront presque le toucher du doigt ! Après « Kadavar » en 2012, « Abra Kadavar » en 2013, voici en cette année 2015 la sortie du i opus des Allemands intitulé tout simplement « Berlin » que le trio va nous présenter en outre ce soir. Mais avant tout une question se pose, pourquoi ce trio Berlinois a-t-il réussi en 5 ans et trois albums à tenir le « haut du pavé » dans cette veine revival 70’s, labellisé rock stoner ou metal/rock si ça vous chante ? On ne le sait ps vraiment au final. Peut-être que ces barbus adorateurs de l’esprit rock des années bénies d’il y a plus de 40ans ont su dépoussiérer le style en lui redonnant vie avec des riffs accrocheurs et refrains entêtants dans le domaine sale, cru et aventureux de l’époque évoquée ? En tous cas le fait est là et Kadavar continue de défrayer la chronique avec des tournées incessantes créant un certain « buzz » autour de lui. Et même si leur dernier enregistrement souffre de longueurs nous retrouvons en son milieu des titres qui font mouche grâce à la qualité des musiciens et leurs prestation scéniques sans faute. Ils semblent y croire, nous aussi ! Excellent moment passé hier au soir en leur compagnie avec rappel à la clé évidemment. Nous aimons bien entendu ce qui transparait comme une certaine sincérité et non une récupération d’un certain passéisme à la mode. Ne me reste qu’à remercier Médiatone pour cette affiche, qui même proposée un Lundi soir, à su rassembler un public conséquent. Meri aux 4 formations en lice et merci au Kao pour l’accueil habituel. |
|
Chroniques de concerts – details