MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF R Avec : Michael schenker, 77 |
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Date du concert : 06-11-2015 | |
Lieu : La Tannerie - Bourg en Bresse [ 01 ] | |
Affluence : 550 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 14 novembre 2015 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : Didier Kubiak | |
Pendant que son frère Rudolf, son aîné de sept ans, poursuit la « tournée d'adieux » de SCORPIONS, le « jeune » Michael Schenker, 60 ans, parcourt l'Europe et le monde à la tête de sa plus récente formation, MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK, accompagné des quatre fidèles amis qui l'ont suivi dans cette aventure, à savoir les Allemands Francis Buchholz à la basse, Herman Rarebell à la batterie, l'Ecossais Doogie White au chant et le Californien Wayne Findlay à la guitare et au clavier.
SCORPIONS, le mythique groupe de hard rock allemand (Land de Basse-Saxe, Nord), UFO, MSG, RAINBOW ont connu, au cours de ces 45 dernières années, un grand succès avec l'un ou l'autre de ces cinq artistes de renommée internationale dans leurs rangs. Inutile de préciser que Michael Schenker est et a été un modèle pour de nombreux guitaristes. En ce doux vendredi soir de novembre, c'est à La Tannerie de Bourg-en-Bresse que le groupe de MS a choisi de faire étape, entre le Luxembourg et la Provence, pour le plus grand plaisir des nombreux « hardeurs » quinquagénaires. C'est aussi l'occasion de présenter leur nouvel album (sorti en mars 2015) intitulé « Spirit On A Mission ». Les quelque 550 spectateurs de la salle bressane, pour la plupart nostalgiques des années 70-80, n'auront pas été déçus. Venus de l'Ain, des vastes régions Rhône-Alpes-Auvergne et Bourgogne-Franche-Comté, quelques mordus du hardrock des débuts les avaient déjà vus il y a juste un an à Annecy. Et ici, ce soir, le terme « événement » est employé dans sa juste acception. Dès 20h 40, c'est devant une salle bondée que le quartette '77, venant de Barcelone, donne le ton, accueilli par une belle ovation. Le public ne tarde pas à manifester son enthousiasme pour ces quatre gars, dont un très jeune batteur, énergique au possible, au talent prometteur. Une ambiance festive s'installe dans les rangs serrés qui se pressent dans la fosse et au-delà. On sait rapidement à qui et à quoi on a affaire, du hardrock lourd et puissant, techniquement de grande qualité, quoique assez classique. Face au public, dos au public, frontman dans la fosse, les Catalans n'ont pas de mal à déchaîner les dizaines de fans acquis à leur cause, qui frappent dans leurs mains...Ils sont tellement sympathiques, toujours souriants, ces quatre Espagnols aux cheveux longs ! Une deuxième descente dans l'arène, et le set de 45 minutes va s'achever sous les applaudissements de leurs nouveaux fans. Bizarrement, leur musique me rappelle par moments le rock qu'on écoutait la nuit, sur les radios, il y a quarante ans ou plus… Une pause, changement de plateau, tellement compacte, la foule...Les gens attendent sagement une petite demi-heure l'arrivée de Michael Schenker et de ses quatre compagnons. A 22 heures, le co-fondateur de SCORPIONS, casquette de laine noire sur la tête, lunettes de soleil par-dessus, pantalon moulant, se présente sur la scène, acclamé comme un héros...un guitar hero, ou un rescapé, oublions son parcours instable et tumultueux et retenons son visage pâle illuminé d'un éternel sourire, l'homme voûté, penché vers son public attentif et admiratif, toujours à droite de la scène...Il change à plusieurs reprises de guitare, lui le grand maître, le virtuose de la Gibson, le chanteur au perfecto, Doogie White, s'incline et baise la main d'une admiratrice, Francis Buchholz, le charismatique bassiste blond, est lui aussi attentivement observé, Wayne Findlay invite le public à participer au show, quant à Herman Rarebell, batteur sexagénaire, de grande notoriété, est-il dans un bon jour ? Certains le trouvent fatigué, « poussif », ai-je entendu. Pas de temps mort, on frappe dans les mains, on applaudit à l'envi, puis un joli solo de guitares, un Doogie White qui torture son pied de micro, disparaît et revient...une suite de séquences comme dans un film. Voilà le spectacle ! On assiste à quelques moments purement instrumentaux, le temps de reprendre son souffle...et Michael Schenker réapparaît sur le devant de la scène, une guitare blanche à double manche à la main, concentré, penché sur elle comme une mère sur son enfant, lèvres tremblantes. Le temps passe, la température monte...Doogie retire son perfecto et enchaîne aussitôt quelques morceaux connus et chaleureusement applaudis. Rien d'ennuyeux, tout semble naturel lorsque la foule reprend « Rock Bottom ». Le guitariste de Hanovre caresse ses guitares, leur parle, leur adresse compliments ou reproches, image attendrissante que d'aucuns jugent dérisoire ou puérile. On annonce le single « Communion », on s'achemine donc vers la fin du set, fausse fin en réalité, car nous avons droit à un long final interactif. Le concert de MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK aura duré une heure et quarante minutes. Plus habitué à chroniquer des concerts de rock metal, j'ai tenté sans a-priori et sans préjugé de décrire et commenter ce que j'ai vu et entendu, durant cette « soirée pas comme les autres ». De l'émotion, oui, des questions aussi. En attendant l'autre Schenker, Rudolf, le 30 novembre prochain avec SCORPIONS à Lyon. Il convient de remercier La Tannerie pour l'accueil réservé à tous, les spectateurs venus en nombre et parfois de très loin. Sans oublier Didier pour sa précieuse collaboration comme photographe. Bravo aux artistes des deux groupes ! |
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