UNCOLORED WISHES - Lyon Avec : UNCOLORED WISHES + Catharsys + Odane |
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Date du concert : 29-12-2007 | |
Lieu : Lyon’s hall - [ 69 ] | |
Affluence : 50 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 07 janvier 2008 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : www.ozitirth.com | |
Ah, quel bonheur de retrouver le Lyon’s Hall : son charme véritable, son aspect pittoresque underground, les clips de vieux hard rock diffusés en entractes et sa très sympathique équipe faisant bon accueil aux spectateurs dès l’ouverture des portes. Mais le Lyon’s Hall, c’est aussi une épreuve sonore à surmonter, un lieu où pour cause d’acoustique changeante, les approximations ne sont pas permises et où les erreurs se paient cash. Et les deux premiers groupes ne sauront dire le contraire, se cassant les dents dans cet exercice périlleux.
Premiers en lice, Odane semble immédiatement moins en verve que lors de son dernier passage dans les même conditions. Trop réservé, voir timide comme sur les guitares, le groupe peine à trouver ses marques le long d’un set jalonné d’approximations sur les parties claviers ou de basse. Pourtant de bonnes idées se détachent comme lorsque le chant féminin évolue dans les tons graves et ces ambiances étranges dégagées par les synthés et un dynamique violoniste. La jeune formation semble alors plus à l’aise lors de passages plus posés, l’ensemble musical devenant en effet vite brouillon lorsque le tempo s’emballe, chacun essayant de suivre l’autre tant bien que mal. L’ambiance régnant ce soir se rapprocherait ainsi plus de celle d’un tremplin métal local. Pourtant, Odane affiche une volonté évidente d’avancer, nous espérons donc pouvoir constater leurs progrès bientôt. Une autre jeune formation prend alors place sur les planches. Voici donc Catharsys, à ne pas confondre avec leurs tonitruants homophones hispaniques ! fans de métal symphonique, vous allez être servis. Malgré l’effort de porter sa chanteuse en avant, nous assistons à une prestation sous tous points identiques à celle effectuée l’année précédente. Catharsys n’a absolument pas évolué, nous rabâchant les même compositions et les même reprises de Nightwish, Within Temptation ou Epica, desservies par un chant féminin atteignant vite ses limites, aussi bien en terme de puissance que de variations chromatiques. Et sans insister sur les multiples mimiques et chorégraphie des musiciens, sur une technique limitée et des sons guitares étranges (qui a dit « boite à coincoin » ?) sachez que l’ambiance régnant dans la foule est plutôt détendue, voir franchement rigolarde. Si le but de Catharsys est de faire de la musique pour amuser les foules ? l’objectif est atteint ; mais pour viser « un peu plus haut », nuls doutes que le groupe devra rapidement trouver un moyen de régir pour travailler et éventuellement progresser. Uncolored Wishes ne met que peu de temps à faire taire les rires et à faire revenir le public en perdition sur le parking. Le niveau sonore et technique s’élève d’un bloc, bigre, voilà des musiciens qui « gèrent » ! dès les premières notes, la formation Rhône Alpine qui avait intrigué lors de la sortie de leur premier album révèle une qualité dignes de grandes scènes nationales. Certes, le jeu de scène façon « mime Marceau » du chanteur pourra, de prime abord, déconcerter ; mais cette façon d’occuper l’espace très théâtrale révèle en fait une personnalité complètement passionnée et possédée par sa musique (même si celui ci s’emballe parfois dans de longues transitions et des remerciements en anglais…). Le ton vocal très heavy old school est on ne peut plus réussi et les aspects kitch relevés sur l’album nettement moins présents lors du passage en live. Excellent claviériste, guitariste posé dans ses solos, rien à dire, chaque musicien s’investi au profit de compositions originales et réussies (hormis les passages à la mode des vieilles ballades 1980) parfois audacieuses, comme l’OVNI « Regression » qu’il faut tout de même avoir le courage de placer en live. Le public peu réactif se laisse finalement conquérir pour s’enflammer sur le dernier « Final dance » et les chevelus peuvent enfin laisser libre leur envies sauvages de headbanguing sur deux rappels plébiscités (dont la bombe « Amazone ») et joués avec grand plaisir par Uncolored Wishes visiblement ravis de la tournure prise par la soirée. Comme quoi, prendre des risques paie souvent en musique, et pourquoi ne pas retrouver nos amis d’Uncolored Wishes sur une scène de plus grande ampleur ? leur présence ne saurait y être que trop justifiée. no images were found |
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