BLACK ARTS CEREMONY - J-1 Avec : Throne of katarsis, merrimack, fides inversa, caïnan dawn, shaddaï |
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Date du concert : 16-10-2015 | |
Lieu : Le Jack-Jack- - LYON/BRON [ 69 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 19 octobre 2015 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Wintermoon Productions nous offre cette année sa 4ème édition du Black Arts Ceremony, mais cette fois-ci sur deux jours donc, les 16 et 17 Octobre au Jack-Jack- de Lyon/Bron.
Au menu, les prestations de 12 groupes durant ce week-end placé sous le signe du Black Métal, un événement dans la région et même plus loin. Ce Vendredi, 5 formations venant de Norvège, d’Italie, de Suisse, de Savoie( !) et de France bien entendu vont se succéder sur la scène de cette salle aux murs bien sombre cqfd. Avec un léger retard, ce sont nos amis Suisses de SHADDAÏ qui inaugurent ce festival dédié au métal sombre et occulte, il est 18heures 30. Leur prestation nous installe à l’aide d’une intro instrumentale dans des ambiances incantatoires servies par des dissonances et des mélodies malsaines nous faisant penser notamment à Watain. Leurs compositions semblent bien travaillées et l’assistance écoute « religieusement » ce groupe qui est prometteur et dont le set vaut le détour. Premier groupe intéressant donc pour ouvrir cette soirée du vendredi, leur courte prestation de 30 minutes nous a convaincu malgré un son un peu approximatif. Une outro instrumentale elle aussi ferme le livre occulte de Shaddaï, la messe noire est dite ! Mais voici maintenant les Savoyards de CAÏNAN DAWN qui reprennent le flambeau sur les planches du Jack-Jack avec une certaine nervosité. Les Chambériens naviguent sur les eaux troubles d’un true-black malsain à la Darkthrone et le fait sans tambour ni trompette, mais avec des envois guitaristiques simples mais efficaces, une rythmique sans concession et un chant possédé et écorché vif. C’est du black qui vous prend aux tripes tout simplement avec des dérapages thrashisants renforçant le tout. En deux albums « Nibiru » et Thavmial », et 12 ans d’existence, Caïnan Dawn a mis tout le monde d’accord en progressant à pas de géant dans une veine hautement hypnotique, on aime tout simplement. L’arrivée devant nous des Italiens de FIDES INVERSA, traduisez « inversion de la foi », provoque un choc particulier. Puissance, mouvement, musiciens en haillons pour un black lourdement anticlérical. Le chant est partagé entre deux musiciens avec notamment le batteur au micro, fait assez rare à signaler donc. Les titres sont longs et complexes, entre passages rapides et passages écrasants. Fureur, fanatisme, sueur et sang sont au rendez-vous, nous pensons ainsi à Mortuus par instants, ou par instinct. Les Romains nous offrent un spectacle violent, mais maitrisé dans une veine moyennageuse, nous pensons au fameux film « le Nom de la Rose » sur cette thématique. Musiciens doués, ambiance satanique au programme, nous avons dégusté ce black oh combien blasphématoire et théatral, amen. Vingt ans déjà que les Parisiens de MERRIMACK nous abreuvent de sang noir déversé sur l’autel d’un black tortueux et torturé, avec ce côté sale qui vous prend à la gorge. Cette gorge du frontman complètement possédé qui nous impose son chant déchiré et dément. Merrimack depuis ses débuts n’a eu de cesse d’évoluer dans des compositions travaillées au rendu dissonant de bon aloi, mais aussi dans des ambiances angoissantes délivrée par des musiciens au taquet. Attention, devant la scène où Vestal fait tournoyer son pied de micro, ne tenant pas en place afin de nous faire profiter de ses envois agressifs en diable et complètement dérangés. Rage, haine donc, mais beaucoup de place est laissée aux instruments qui s’aventurent aussi en soli, pourquoi pas ! Ambiances morbides, ambiances étouffantes, ambiances malsaines, ambiances à vous glacer le sang sont donc installées dans cette salle noire ce soir. Au secours, les parisiens ont tout donné pour un plaisir déviant, merci ! Afin de parachever l’œuvre de destruction massive de nos neurones durant cette soirée on nous présente là devant nous les Norvégiens de THRONE OF KATARSIS qui arrivent sur scène tout sanguinolants. Ici pas d’aventures prog à l’horizon. Nous avons à faire à du black old-school, true et primaire si vous voulez quoi que ? Outre les corpse-paints, voici un décorum adéquat avec pied de micro aux décors morbides et glauques. Mais ne vous y fiez pas trop, sous ce black massif et intemporel se cachent des rythmiques binaires et thrashisantes, des déviances doom sabbathiennes aussi. Bref, les compositions sont variées, les rythmiques aussi. Lourdeurs funèbres, déviances tranchantes, sans tomber dans le piège du black bourrin de nos aïeux, voilà ce que nous offrent les hommes venus du froid. Maitrise des instruments avouées, compositions travaillées, arpèges saturés, ces Norvégiens ont tout fait pour nous convaincre, et c’est ce qu’ils on fait ce soir au Jack-Jack. Nous n’en attendions pas moins de leur part après avoir écouté « at home » leurs 4 albums parus en 12 années d’existence. Première soirée très appréciée par un public de connaisseurs venu parfois de très loin. Que nous réserve la seconde soirée avec 7 groupes à la clé ? Que du bon je suppose avec des formations connues et reconnues, on vous racontera ça plus tard. |
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