ULI JON ROTH Avec : HELLECTROKUTERS, ULI JON ROTH |
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Date du concert : 12-06-2015 | |
Lieu : L'Empreinte - Savigny Le Temple [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 19 juin 2015 , réalisée par RDpix - Photographe : Rémi DEROCHE/RDpix | |
Ce vendredi 12 juin 2015, nous avions prévu Béné et moi, de vous faire un live report à deux, de Body Count et voir même une interview d’ Ice-T. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu et l’accréditation nous fut refusée. C’est comme ça, parfois la vie c’est difficile. Il faut savoir rebondir après un coup dur. J’ai donc accepté de remplacer Maulny qui n’a pas pu se rendre à l’Empreinte de Savigny Le Temple pour le concert d’Uli Jon Roth. « Ce sera peut être mon lot de consolation » me disais-je. Je n’ai pas eu de rappeur charismatique mais j’allais avoir à la place un branleur de manche virtuose. Et pas n’importe quel manche. Le guitariste ne se déplace jamais sans sa Sky Guitar, engin de prestige de sa conception. Grâce à ses 7 cordes et ses 38 frettes, cette guitare est un peu devenue sa marque de fabrique.
C’est finalement plus par curiosité que par dépit que je me suis invité à l’empreinte ce soir là. Le public était composé majoritairement de quadragénaires ou plus. De nombreux fans de Scorpions étaient présents pour voir Uli jouer de nombreux morceaux du groupe dont il a fait partie dans les années 70. Mais avant que le guitariste Teuton ne monte sur scène, ce sont des parisiens qui ont ouvert le bal. J’ai nommé Hellectrokutors. Et comme ils l’ont si bien annoncé en arrivant sur scène, ils jouent du rock n’roll. Je dois avouer que j’ai été très agréablement surpris par le groupe. Musicalement, ils sont très inspirés par ACDC avec une tendance plus jeune et pêchue plus proche d’ Airbourne. Leurs compositions très rythmées et rapides sont fraiches et entrainantes. Et si la minorité plus jeune du public a montré son enthousiasme, le reste de la foule s’est montré un peu plus sceptique. Pourtant le groupe e tout donné. Les morceaux étaient courts mais efficaces. La présence sur scène et l’occupation de celle-ci était très bien faite. Le chanteur a même tenté de faire participer le public en lui faisant chanter le refrain d’un morceau de leur album à paraître prochainement. Devant la timidité de la foule (ou bien était-ce de la flemme) le leader de la formation a redoublé d’efforts et a finalement obtenu quelque chose qui ressemblait de loin à un faible soutien du public. Il faut croire que les gens n’étaient pas venus pour voir ça. Le seul moment où les gens se sont un peu lâchés, c’était durant un medley composé de courts passages empruntés à des groupes tels que Motorhead, Iron Maiden, ACDC, Metallica et j’en passe. C’est bien dommage car le quatuor aurait bien mérité un peu plus d’encouragement pour s’être donné à fond comme il l’a fait. En tout cas pour moi c’était une bonne découverte et j’espère un jour les revoir sur une scène avec une foule plus enthousiaste. Mention spéciale au guitariste monté sur ressort qui se déchaînait sur chaque morceau comme si c’était le dernier. S’en sont suivi quelque balance et quelques longues minutes avant de voir monter sur scène Uli Jon Roth et sa bande. En plus d’Uli, deux autres guitaristes étaient présents, dont un qui s’occupait du chant également. En plus de la section rythmique basse- batterie, sur la droite de la scène était planté un claviériste qui venait compléter le line-up. Sans attendre, le guitariste a entamé le premier morceau sur les chapeaux de roues, rapide et rythmé. La foule semblait bien plus réceptive qu’une demi-heure auparavant. La setliste était composée essentiellement de reprise de Scorpions arrangée à la sauce Sky Guitare. En gros, ce sont les mêmes morceaux mais avec des solos rallongés pour que Uli puisse s’amuser un peu avec ses 10 frettes supplémentaires. Et vas-y que je balade mes doigts sur mon long manche comme une araignée, et vas-y que j’imite le violoncelle avec des notes que tu n’as pas sur ta petite guitare. Certes, le bonhomme fait ça comme un virtuose, mais ça manque un peu de saveur à mon gout. Les mateurs y ont certainement trouvé leur compte. Personnellement, n’étant ni un fan de Scorpions, ni un grand amateur de solos décousus et interminables, je n’y ai pas pris un plaisir fou. Effectivement, le monsieur il fait des notes que toute le monde il peut pas les faire, mais ce sont justement des notes que nous ne sommes pas habitués à entendre sur une guitare. Peut-être est-ce aussi pour ça que je n’ai pas accroché et que j’ai trouvé ça décousu, je ne dois pas avoir l’oreille fait pour ça. Il fallait tout de même reconnaître que certains morceaux de Scorpions ne passaient pas trop mal si on passe outre les solos à rallonge. Le vocaliste assurait très bien sa partie et le reste du groupe jouait très bien malgré une prestation scénique un peu sobre. On a pu entendre des titres comme The Sail of Charon ou encore We’ll burn the sky. Le rappel était plutôt consacré à des reprises de Jimi Hendrix ou encore Bob Dylan. Malgré tous mes efforts, je n’ai pas pu m’empêcher de m’ennuyer durant cette deuxième et dernière prestation. Une partie du public n’aurait pas été d’accord avec moi, mais c’est leur problème. Finalement, mon lot de consolation était bien maigre et j’aurais préféré mille fois être au Luxembourg pour voir Ice-T. Heureusement, j’ai tout de même pu découvrir Hellectrokuters, un groupe local à suivre… Avec tout ça je tiens quand même à remercier l’équipe de l’Empreinte qui est toujours aussi agréable et accueillante. |
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