WHILE SHE SLEEPS
Avec : While She Sleeps+Cancer Bats+Hundredth+Oathbreaker
  Date du concert : 20-04-2015
  Lieu : Petit Bain - Paris [ 75 ]
  Affluence : N/C
  Contact organisateur : http://www.himmedia.fr/
 
 
 
  Chronique : 26 avril 2015 , réalisée par superbenny666 - Photographe : benlivephotos https://www.facebook.com/livephotosmusic
   
Aller à un concert pour découvrir la tête d’affiche arrive de moins en moins grâce aux médias qui relaient un maximum d’infos. Pourtant c’est ce qu’il m’est arrivé avec le concert de While She Sleeps que je ne connaissais que de réputation. Ce groupe de metalcore bien puissant était donc tête d’affiche, accompagné des Canadiens de Cancer Bats, des Américains de Hundredth et des Belges de Oathbreaker. Le son de While She Sleeps, et plus généralement le metalcore, reste un son assez récent finalement. Ce n’est donc pas étonnant de voir l'audience plutôt jeune. Certes cela ne rajeunit pas un type comme moi, mais ça fait plaisir de voir que le metal en général semble avoir du soutien pour un bout de temps… et c’est tant mieux.
L’arrivée au Petit Bain se fait tardive, les ricains de Hundredth sont en train de finir leur set. Il va sans dire que j’ai définitivement loupé Oathbreaker.

The Hundredth propose un metalcore/hardcore hyper énergique. Le chanteur Chadwick Johnson, n’hésite pas à descendre dans la fosse pour partager le micro. Leur bassiste est encore plus énergique. Il ne cessera de sauter dans tous les sens, sans réellement souffler. Ces deux là sont donc parfaits pour aider à mettre le feu dans la fosse, et nos jeunes (et moins jeunes) spectateurs n’en demandent pas tant pour se faire prier. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste non plus. Leur son est surprenant. Je le trouve très agressif voire hardcore avec peu de passages “ambiant” chers au metalcore. Mais en écoutant sur le net, je comprends que non, Hundredth fait bien du metalcore assez traditionnel avec parfois des voix claires mais cela reste peut-être plus agressif que d’autres groupes. En tout cas leur set, composé d’un son agressif allié à une prestance virevoltante fut la parfaite alchimie pour mettre les fans dans les meilleures conditions pour accueillir les Canadiens de Cancer Bats.

Les spectateurs ont une vingtaine de minutes pour se reposer. Parallèlement, la salle se remplit nettement. Même si Cancer Bats n’est pas tête d’affiche ce soir, il n’en reste pas moins que les Canadiens sont internationalement reconnus. L’audience vient aussi pour les voir. Cancer Bats est composé de 4 lascars bien remontés sur scène. A commencer par leur chanteur charismatique Liam Cormier, Scott Middleton à -l’unique- gratte, Mike Peters à la batterie et pour finir Jaye R. Schwazer à la basse ainsi qu’aux backgrounds vocals. Leur tournée a pour but de promouvoir leur nouvel album “Searching for Zero” sorti en mars. Dès les premiers accords, c’est l’effervescense. Leur metal punk embrase la foule qui gesticule dans tous les sens. Leur son reste assez original avec un mélange de metal et de punk mais aussi des influences assez sludge/stoner, notamment pour la guitare. Scott Middleton, le gratteux semble être accordé assez bas, le son est assez gras et crunchy. Il utilise aussi beaucoup d’harmonies naturelles et artificielles, ce qui donne une vraie bonne touche et permet de bien distinguer sa gratte. Au chant, Liam est plein de fougue. Ses cris sont juste plein de rage et de hargne. Il est aussi secondé par Jay, le bassiste, qui lui aussi ne se retient en rien et hurle de toutes ses tripes. Liam n’hésite pas non plus à s’adresser aux spectateurs en français pour raconter diverses anecdotes qui nous font sourire. La batterie est surélevée, mais tellement garnie que l’on a du mal a voir le batteur, du moins de mon point de vue. Par contre on l’entend parfaitement se déchainer dessus comme un forcené pour assurer ses rythmes qui ne semblent jamais ralentir. Cancer Bats nous fait une reprise de “Sabotage”, titre mythique d’un groupe mythique : Beastie Boys. Ce morceau a tout simplement envoyé le public dans une autre dimension ! Stagedive, headbanging, toute forme d’expression a été passée en revue !
Sans jamais avoir lâché quoi que ce soit Cancer Bats termine son set en remerciant chaleureusement le public qui s’est vraiment dépensé.

Les lumières s’assombrissent à la couleur du nouvel album de nos British de While She Sleeps. Car eux aussi viennent de sortir leur 2ème album studio “Brainwashed”, un album metalcore avec souvent des chants clairs. While She Sleeps c’est quand même un sacré rouleau compresseur, à la mécanique bien huilée. Déjà, la mise en scène du début est parfaite. La bande à Lawrence "Loz" Taylor se tient de dos tandis que l’intro “The Divide” est lancée. S’ensuit une cassure silencieuse de quelques secondes pour que la machine se mette en route avec le titre “New World Torture”. Cela dégage pas mal d’émotions tellement cette entrée en matière fut fracassante. Evidemment, coté public, la réponse est immédiate mais la grande surprise c’est la facilité que les fans ont pour chanter en coeur les refrains. On enchaine avec un autre morceau de leur dernier album à savoir “Brainwashed”. While She Sleeps reste fidèle à son metalcore même si les puristes diront qu’il y a une évolution. Le guitariste Mat Welsh assure la voix claire tout en poussant la foule à bouger plus, tandis que Sean Long, le second guitariste assure les soli et autres accords permettant de sonner mélodique. Le bassiste, Aaran Mckenzie est, quant à lui, tout simplement déchainé : il traverse la scène sur toute sa largeur, saute très souvent et n’hésite pas à alpaguer la foule. “Loz”, quant à lui se permet un stagedive très rapidement. Adam Savage, le batteur est sur son piédestal, à martyriser ses fûts sur un rythme endiablé.
Très peu de répit, et lorsqu’il y en a, lors des interludes ou titre plutôt calme (“Kangaezu Ni”), c’est souvent pour repartir de plus belle.
“Four Walls” clôturera la soirée avec des jumps et des fans qui assurent pour reprendre le refrain et autres parties plus mélodiques.

Cette affiche très orientée metalcore fut une belle réussite avec quand même 2 groupes de très haut calibre (While She Sleeps et Cancer Bats) qui ont quand même tout démonté, il faut le dire. La relève, tant au niveau des artistes que des spectateurs, assure totalement, et cela faisait bien longtemps qu’autant d’énergie n’avait été dépensée lors d’un live. Grand merci à Pavillon666 ainsi qu’Elodie de Him-Media pour le pass photo.