A PLACE TO BURY STRANGERS
Avec : ZZz01, A Place to Bury Strangers02
  Date du concert : 14-04-2015
  Lieu : Marché Gare - Lyon [ 69 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://mediatone-lyon.net/
 
 
 
  Chronique : 15 avril 2015 , réalisée par Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat
   
Ce soir, retour au Marché Gare, mais pas pour longtemps, vous comprendrez vite pourquoi…

Médiatone a concocté un menu peu commun et éclectique pour illustrer une affiche haute en couleur avec en tête les New-yorkais de « A Place To Bury Strangers » et en première partie, les Amstellodamois de zZz.

Les Néerlandais de zZz démarrent leur set plein pot et carrément en bord de scène. Un poil encore devant et ils étaient dans la salle.
Le groupe n’est pas à la dimension d’un orchestre philarmonique puisqu’ils ne sont que deux, un batteur qui est aussi au « chant » et un clavier (synthétiseur, orgue et tout le saint frusquin…).

Leur musique est vraiment étonnante autant que détonante. C’est une musique à la fois électro dark et en même temps très psychédélique. Les rythmes sont hyper soutenus et le batteur frappe comme une boîte à rythme. Il n’y a pas d’effets de style et l’ensemble est assez brut de décoffrage, ce qui est vraiment intéressant car cela permet de replacer la musique tendance électro à une échelle humaine et non pas à des programmes informatiques, des samplers etc.

Le clavier se déchire complètement sur ses instruments produisant des sons complètement hypnotiques allant de l’ultra moderne jusqu’au son d’orgue des sixties mixant lui-même ses sons, créant l’atmosphère qui fait que zZz est à la fois un groupe avec un groove énorme conduisant vers la transe extrême, tout comme un groupe à la musique plus ambiante, plus planante, qui emmène l’auditeur loin de lui-même.

Une bien agréable prestation des Néerlandais de zZz avec qui j’aurai passé un très bon moment pour cette première partie. Comme je le dis toujours, ce n’est pas parce que nous sommes à Pavillon 666 que nous ne chroniquons que du Metal, bien au contraire. Nous sommes ouverts à tous les horizons et à toutes les musiques de ce monde car nous sommes avant tout des passionnés et s’il fallait chroniquer « Le Mystère Des Voix Bulgares », croyez moi que c’est avec plaisir que je le ferais.


Bref, la soirée avance et A Place To Bury Strangers tarde un peu à monter sur scène et c’est malheureusement maintenant que l’histoire va commencer à déraper.

Une fille complètement défoncée arrive comme une furie devant la scène en éjectant les personnes à côté de moi, pose sa pinte de bière sur la scène et commence à s’amuser à recracher la bière qu’elle boit sur le matos du guitariste et cela plusieurs fois de suite.
Pendant plus de dix minutes elle va s’amuser à triturer tous les potards des effets du guitariste, appuyant avec furie sur les switch des pédales, tripotant la guitare sur laquelle elle a copieusement craché.

Difficile de dire quoi que ce soit car la fille semble complètement défoncée aux acides et les réactions sont parfois assez imprévisibles.

Bref, les membres de A Place To Bury Strangers prennent soudainement d’assaut la scène du Marché Gare et c’est dans une ambiance sonore totalement noisy et sauvage que le concert commence.

Les membres du groupe sont totalement déchainés, ils sont dans une sorte de transe difficile à palper. Saturation Fuzz et larsen, basse rugueuse et lourde, batterie du genre entreprise de démolition, c’est l’hystérie sur les planches comme dans la fosse. Le guitariste et chanteur n’attendra même pas le troisième morceau pour choper le manche de sa gratte à deux mains et la fracasser sur la scène. Regardez bien le peu de photos que j’ai pu faire du groupe qui ne sont malheureusement pas très bonnes car je n’ai pas eu le temps de me caler pour en faire d’autres, mais vous verrez que la partie supérieure de sa gratte est cassée, il en manque des morceaux.

A Place To Bury Strangers pratique une musique violente et vindicative chargée d’une étrange énergie qui renvoie certains groupes que l’on qualifie de malsains à leur couche culotte. La scène semble être un véritable exutoire pour ces Américains totalement borderline.

S’ensuit les incidents qui vont mettre fin à ma présence à ce concert. La fille hystérique qui crachait de la bière sur le matériel du guitariste est devenue maintenant complètement hors contrôle.
D’un coup elle balance sa pinte de bière encore à moitié pleine sur moi. Je ne vous dit pas l’état de mon matériel photo et dans la foulée, je ne comprends pas ce qu’elle fait, il semble qu’elle tente de monter sur scène et fait tomber le pied de micro du guitariste, dont je vais recevoir la barre de réglage en plein dans l’œil gauche et après sur mon reflex, ce qui va déboîter mon objectif. Fantastique !!!

J’ai dû partir immédiatement, tout d’abord parce que je ne voyais plus rien et la douleur était intense et aussi pour protéger mon matériel photo.

C’est lamentable…

Bien. Cette chronique étant terminée, je tiens quand même à remercier l’équipe de Médiatone pour l’accréditation à ce concert.

Par contre, je ne comprends pas comment fonctionne la sécurité dans cette salle car j’ai vu des agents surveiller les chiottes au lieu d’être au bord de la scène pour éviter que l’on crache et que l’on maltraite le matériel des musiciens.
Je ne suis pas allé voir aux poubelles, mais peut-être y avait-il un agent de sécurité en embuscade ici aussi. De la vraie science fiction quoi !!