DEADLYSINS Avec : Temple of worms01, scorpen02, Deadlysins03 |
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Date du concert : 28-02-2015 | |
Lieu : Hotel de la musique - Villeurbanne [ 69 ] | |
Affluence : 65 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 02 mars 2015 , réalisée par Franckenstrat - Photographe : Frankenstrat | |
Vous allez rire, mais j’ai bien failli ne pas rentrer… Rien de réservé pour Pavillon 666. Bon, mais comme je suis beau et gentil, on a bien voulu me laisser passer. Merci aux Scorpen pour leur gentillesse.
Ce soir, c’est une organisation au taquet car pour une fois cela n’a pas trainé à démarrer. De plus le menu est 100% lyonnais, ce qui n’est pas à négliger car il est vraiment intéressant au niveau Metal comme dans le reste de découvrir ou de revoir ce que nous savons faire de mieux chez nous. C’est Temple Of Worms, un groupe tout neuf de Death Metal qui ouvre le bal. Les quatre lascars ne sont pas des débutants en musique. Cela se sent tout de suite car ça ne piétine pas et le courant passe direct avec le public. Bien entendu, un grand nombre de leurs potes sont venus, par conséquent les vannes graveleuses partent à tout va et le résultat est assez drôle. Une bonne ambiance s’installe, ce qui va rapidement donner le ton du concert familial. Au chant, Crowdead envoie un maximum, un véritable rugissement vocal placé une pointe au-dessus du reste du groupe, cela rend la cohésion absolument parfaite. Il n’y a aucun doute, nous sommes dans le Death, le vrai. Le tout est vachement épuré mais c’est du costaud. A noter l’excellent boulot de Jerem et de Jacques aux grattes qui jouent en parfaite combinaison rythmique et mélodique. Cela permet de lisser le tout et c’est assez efficace. Dimholt à la basse est pour moi le second frontman du groupe. Il est hyper présent, carré, avec du gros son. Il ne fait pas office de décoration, on le ressent comme un des moteurs du groupe. Neuf titres, le set est passé bien vite entre petits breaks humour et morceaux balancés à 200 à l’heure. C’est déjà fini, ça ne fait rien, nous reviendrons. Crowdead me remet la setlist des Temple Of Worms écrite en araméen et je me dis qu’un jour je comprendrai enfin les titres, un jour peut-être… C’est vrai que ça va vite ce soir. Un bref changement de plateau et les Scorpen qui ont organisé cette soirée placée sous le signe du Metal en fusion, prennent déjà d’assaut la scène de l’Hôtel de La Musique. Pas de superflu, ni de chichi, ni de déguisement à la con ou de gros bras tatoués, les Lyonnais de Scorpen attaquent le set simplement, en toute sauvagerie. Enno qui nous a déjà martelé les tympans à la batterie avec Temple Of Worms, est de nouveau derrière les futs. Les riffs envoyés par les deux gratteux sont vraiment incisifs et bien tranchants comme une lame de rasoir couteau. Bref c’est vraiment du très bon niveau, j’en reste sur le cul. Côté harmonie, ils ne sont pas en reste non plus. Le chanteur également guitariste n’hésite pas à envoyer des solos et des lignes mélodiques qui sont franchement du tonnerre. Ce sont vraiment d’excellents musiciens, leur set est parfaitement millimétré. La scène c’est leur domaine, nous les sentons parfaitement à l’aise dessus. Il faut dire que depuis 2009, date de leur création, ils ont eu le temps de se faire les dents. Vincent et sa magnifique basse 5 cordes est le pivot du groupe. La respiration de Scorpen passe par lui, c’est quelqu’un de très présent. Là où Scorpen m’a étonné, c’est par rapport au chant et aux constructions musicales en général. Je trouve que le groupe, qui pourtant affiche un tissu sonore de type Death Mélodique, a plutôt tendance à se frayer un chemin à travers les tranchées d’un Metal qui sonne plutôt Black Death tout en restant bien entendu très mélodique. Je vous avoue que cela n’était pas pour me déplaire. J’aime énormément le coté obscur qui se déchaine dans la voix du chanteur, voix qui a tendance à dévier sur le hurlement résolument noir de chez noir du Black Metal. En tout cas, on reste dans les mêmes cordes que pour Temple Of Worms, un très bon contact avec le public, de la bonne humeur, ce qui rend également le set un peu trop court. Notons aussi au passage, qu’avec la présence d’un bon technicien du son, cela fait toute la différence et pour une très petite salle comme l’Hôtel De La Musique, qui n’est pas vraiment réputée pour son acoustique, et bien le son était excellent. Après un changement express de plateau, c’est la grosse affiche de la soirée qui va devoir affronter les feux de la rampe. Egalement en toute simplicité, les DeadlySins ne démarrent pas façon diesel mais plutôt style cuirassé, faisant feu de toutes ses batteries, et nous en prenons plein la tronche dès les premières secondes de jeu. De toute façon, dès le premier titre : « Thrash Metal Necronaut », on sent que le quintet lyonnais ne va pas faire dans la dentelle et que le groupe comme le public ne se sont pas déplacés pour rien. Précédemment c’était bon, mais là nous avons dépassé le stade du high voltage et c’est un véritable chaos sonore qui va s’abattre sur la salle et sur nous. Mat en véritable frontman tient tout le devant de la scène et nous sort le grand show. Ce n’est pas que la scène de l’Hotel de La Musique soit grande, mais il est partout à la fois. C’est vraiment expéditif, ça va à toute vitesse. Le son et la prestation sont énormes. Mat renvoie sans cesse le chant à Lambert qui est aussi à la basse et croyez moi, ils ne font pas semblant. LK et LB (oui je sais, ça fait un peu marque de désherbant…) tiennent les grattes telles des armes de destruction massive et envoient une sauce monstre. Les riffs sont incisifs avec un son ultra massif. Ca tronçonne, ça mitraille et surtout ça joue bien, il n’y en a pas une goutte à côté. Derrière les fûts, c’est Kevin qui fracasse les peaux à un rythme d’enfer, pendant que Lambert qui se déchire sur sa basse applique la bonne vieille théorie des trois « S » : Son, Sueur et Sang. Mat est complètement enragé, et son chant hurlant et écorché nous embarque complètement. C’est un véritable billet pour l’enfer que nous offre ici DeadlySins avec embarquement immédiat. Bien entendu, super feeling avec le public, plaisanteries, humour, tout est au rendez-vous pour une ambiance au top. Ce concert est d’une qualité exceptionnelle. Voyez, pas besoin de se perdre dans les salles immenses à des prix délirants pour voir des récitals top niveaux. Les DeadlySins vont nous offrir un petit rappel qui n’était pas prévu. Ce sera « Cannibal Holocaust » où en super bon leader, Mat s’efface du devant de la scène et laisse ses potes se la donner à fond. Lambert et sa basse vont quasiment jouer tout le morceau dans le pit pendant que ses comparses guitaristes lâchent tout sur scène. Franchement, trois concerts excellents dans une ambiance bien chaude et bien conviviale. Merci aux DeadlySins, à Temple Of Worms et à Scorpen qui étaient également les organisateurs de cette soirée. Bravo à tous, j’espère vous revoir très bientôt… |
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