NIGHTMARE - Lyon
Avec : NIGHTMARE + FREEDOM CALL + HYDROGYN + KRAGENS
  Date du concert : 17-11-2007
  Lieu : CCO Villeurbanne - [ 69 ]
  Affluence : 180
  Contact organisateur : http://www.ozirith.com
 
 
 
  Chronique : 21 novembre 2007 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : eric / ozirith.com
   
Le signe du heavy métal a encore frappé ! et pour changer des concerts extrêmes très en vogue dans la région, My Reference Events, qui porte décidément bien son nom, choisi donc de porter à l’affiche du soir des…références…en la matière. C’est bien de changer les ambiances, les fans du genre apprécieront. Malgré le concert sold out s’étant déroulé trois jours auparavant, le public fait le déplacement. Pas d’adolescents ce soir, ce sont des fans de la première heure qui ont hâte de retrouver leurs formations favorites.

Ouverture des festivités avec Kragens, un groupe dont le dernier album encourageait vivement à la découverte scénique. Malheureusement, pour votre serviteur arrivé un peu à la bourre, il faudra se contenter des deux derniers titres. Difficile donc de juger une prestation en 10 minutes et si quelques ennuis sonores viennent se mettre en évidence, Kragens développe un thrash/heavy qu’il fera sûrement bon apprécier dans son intégralité, ce n’est que partie remise.

Mais voici l’heure tant attendue par une bonne partie du public (masculin) : l’arrivée d’Hydrogyn sur les planches, accueillis par quelques sifflets admiratifs…place au bon vieux hard’n roll et à une pour le moins charismatique chanteuse. Formation traditionnelle à 4 musiciens, les américains axent leur show sur les parties d’un bassiste qui se la donne, et de leur « frontwoman ». Œillades et sourires pour les photographes, la belle s’offre une prestation magistrale, impeccable dans son chant clair et chaud parfaitement placé. Le rock/hard proposé peut sembler certes traditionnel, mais l’ambiance est au rendez vous : dynamisme et sympathie sont de rigueur pour un set pêchu, une des bonnes surprises de la soirée, qui s’achève avec un duo avec deux des membres de Nightmare.

Bravo pour l’organisation, jamais les changements de plateaux ne se seront effectués si rapidement et voilà déjà Freedom Call qui s’installe. Et oui, ce sera donc Nightmare qui officiera en tant que tête d’affiche (et cela fait plaisir car là est leur place à n’en point douter)! mais auparavant, place à l’école allemande. Car pour du heavy, voilà même du très heavy ! La scène se transforme rapidement en terrain de jeu pour des musiciens décidément très joyeux, ah, quel bel esprit que le heavy métal ! « Jump, clap your hands and say yeah », tout le registre y passe de la part d’un chanteur très en forme, aux envolées qui dans les aigus, ne sont pas sans rappeler un certain Kai Hansen. Belle prestation plus mouvementée sur scène que dans la foule malgré un noyau dur de fans qui démarrent au quart de tour pour reprendre les refrains en cœur. Mais attention à la durée car malgré la bonne humeur, le son semble parfois tout de même un peu rébarbatif. Aucun problème en tous cas pour réchauffer l’ambiance pour une première partie, invitez Freedom Call, effet garanti, satisfait ou remboursé.

A Nightmare d’en profiter. Déjà aperçu l’an dernier en compagnie d’After Forever, retrouver nos amis tricolore reste toujours le même plaisir tant cette formation demande à s’exprimer sur scène. Moins « happy face » que Freedom Call, la musique des français demeure heavy certes, mais au contenu plus lourd et plus rapeux, pour des ambiances plus rageuses et moins enjouées. Menés par un chanteur toujours aussi intenable, aucun des musiciens ne demeure toutefois en retrait comme le montrent les excellents solos des guitaristes. Nightmare maîtrise son sujet et s’empare de la soirée, la faisant monter d’un coup en intensité.
Premier bonus avec le retour sur scène de Nico et Jeannot, premiers guitaristes de Nightmare, pour un « Lords of the sky » à 4 guitares, ça chauffe sur les cordes! la foule demeure toutefois statique malgré la débauche d’énergie qui s’exécute sur scène, dommage. Un conseil : ne partez jamais avant la fin totale d’un set de Nightmare car ceux-ci conservent toujours pour leur fin de prestations des surprises dont eux seuls ont le secret. Ainsi, après un premier rappel, ce sont tous les musiciens des groupes ayant joué le soir qui viennent rejoindre les français sur scène pour une reprise d’anthologie de "Fear of The dark", conclue a capella par les spectateurs, faisant face à une impressionnante rangée d’artistes saluant.
Dans ce cas, là, on se sent vraiment tout petit…les barrières spectateurs/acteurs tombent très rapidement, et il est agréable de pouvoir converser en toute liberté dans les couloirs avec tous les divers protagonistes du soir, ouverts et disponibles, bravo. Loin de l’underground du true black ou des limites sectaires goth, voilà des soirées comme on les aime : légères, mais de qualité, malgré un léger manque de réactivité des spectateurs, nous y reviendrons avec plaisir.

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