LES TAMBOURS DU BRONX
Avec : Les Tambours du Bronx, Rewind
  Date du concert : 12-12-2014
  Lieu : La Forge - Chambon Feugreolles [ 42 ]
  Affluence : 650
  Contact organisateur : http://www.lechambon.fr
 
 
 
  Chronique : 14 décembre 2014 , réalisée par Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/chartlivephotography
   
Après un concert comme celui de DETROIT auquel j'ai participé la vieille, il est difficile de retourner à un concert la tête vide. Ou alors, il faut retourner voir quelque chose qui n'a rien à voir, quelque chose de différent. Et pour le coup, LES TAMBOURS DU BRONX est le groupe tout à fait approprié pour vivre des émotions tout à fait différentes. Et il se trouve que la formation aux bidons est de passage tout près de Saint-Étienne en ce vendredi 12 décembre. Le concert a lieu dans une salle au nom tout à fait approprié, La Forge qui se trouve être sur la commune du Chambon Feugerolles.

C'est REWIND que nous découvrons en première partie. Il s'agit d'un simple artiste qui monte seul sur scène pour nous faire une démonstration de human beat box. La performance est tout à fait éloquente. Je ne suis pas du tout expert en la matière mais je dois bien avouer que je suis bluffé par la technique de REWIND. Il se permet d'ailleurs de nous faire une petite reprise du titre « Happy » de Pharell WILLIAMS réellement impressionnante. La performance est un peu courte mais tout à fait agréable.

Depuis 1987, LES TAMBOURS DU BRONX ont créé une sorte de mythe. En posant la question à des gens très différents, venus d'horizons divers, je me suis rendu compte que tout le monde avait entendu parler de ce groupe. Il n'y a qu'à observer les gens réunis ce soir pour se rendre compte que ceux qui composent le public viennent de tous les milieux. SEPULTURA a d'ailleurs eu le coup de cœur pour cette formation puisqu'ils les ont recrutés pour un morceau sur l'album « Kairos » en 2011 puis pour quelques concerts d'anthologie qui ont donné lieu à la sortie d'un DVD en 2014, reprenant le concert du Rock in Rio de 2012. Un concert tel que celui-ci, nous ne pouvions évidemment pas passer à côté ! Une bonne heure et demi avec une quinzaine de gaillards qui tapent sur des bidons avec des mailloches de 40 cm de long pour 3 cm de diamètres... si c'est pas metal comme concept ! Mais le show ne s'arrête pas à ça, bien au contraire. On retrouve des parties électroniques qui viennent enrichir les sonorités des bidons. L'ensemble sonne un peu electro et pas mal indus. Bizarrement, cela me rappelle un peu quelques sonorités que j'ai pu apprécier lors du concert récent de COMBICHRIST. Mais l'effet des bidons est réel et saisissant. La puissance qui se dégage de ces percussions de fortune va de paire avec l'énergie que mettent nos gaillards dans la pratique de cet instrument hors du commun. C'est peut-être pour ça que le concept parle à autant de personnes à travers le monde. Prendre un bidon d'huile pour taper est à la portée de n'importe qui mais arriver à en sortir des sons, organiser un spectacle autours et transformer ces données en une performance unique est là tout le génie de ce collectif. On compte sur quelques titres telle que « Mixture », « Cargo », « Requiem » et « Acid Train » pour ouvrir ce concert et poser l'ambiance de la soirée. La sauce prend forcément très vite et cela se confirme avec « Jungle Jazz » et « Crash » qui font intervenir du chant. Le concept s'élargit incontestablement par la voix qui s'apprécie aussi bien en mélodies que sous forme de cris plus primitifs mais qui s'inscrivent logiquement dans le concept. On part pour l'orient avec « Sahara » tandis que « Extreme » ou « Tempête » laissent la place seule aux bidons et à leur puissance unique. Nous avons droit en rappel à une reprise quelque peu étonnante mais tout à fait logique puisqu'il s'agit de « Kaiowas » de SEPULTURA que l'on a pu apprécier sur l'album culte « Chaos A.D. » de la formation brésilienne. Le concert se conclue enfin sur « Big Hands » qui se termine par un chaotique jet de bidons.

LES TAMBOURS DU BRONX en concert c'est forcément une expérience à part. Entre la masse des corps frappant sur ces bidons et la musique hypnotique du collectif, c'est la recette idéale pour vous transporter loin de cette salle dans un monde rythmique et onirique.