1349 Avec : Atena = 1349 |
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Date du concert : 17-11-2014 | |
Lieu : Glazart - Paris [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 21 novembre 2014 , réalisée par Vyzhas - Photographe : Vyzhas | |
En ce lundi soir pluvieux, « The place to be » était bien évident le Glazart. La nuit noire d’hiver tombe, pour accueillir comme il se doit les norvégiens de 1349 pour une date unique en France ! Les blackeux n’avait en effet pas foulé les salles françaises depuis 2005. Après un entretien très intéressant avec le bassiste Seidemann, il est temps de se laisser happer par le tourbillon d’agressivité sonore que représente 1349 !
Avant la tempête, le « calme » bien sûr, puisque Atena investit les planches de la salle parisienne devant un public épars. Autant dire que la performance du jeune combo norvégien va laisser tout le monde de marbre. Venu défendre son premier album auto-produit « Of Giants » (2013), le quartet pratique un deathcore peu inspiré et fade, dont les morceaux ne consistent qu’en un enchaînement répétitif de breakdowns sans vigueur. Pour être calme, c’est très calme, voire soporifique, et pourtant les quatre jeunes hommes se donnent à fond sur scène, malgré un son brouillon. Le guitariste illumine la scène plus par sa gestuelle désarticulée, que par son jeu (trop) minimaliste sur quatre cordes alors qu’il utilise une guitare qui en possède huit, un comble ! Le charisme inexistant et la voix faiblarde du vocaliste n’arrangent en rien la prestation mollassonne de la formation. Celui-ci tente tant bien que mal de faire bouger la foule en allant directement à sa rencontre dans la fosse, mais rien à faire : Atena ne récoltera que des applaudissements forcés et timides, laissant une assistance quelque peu interloquée par un tel choix de première partie. Le public s’amoncèle devant la scène, la peste noire de 1349 est attendue comme le messie ! Les démons du Nord débarquent exhibant leurs habituels corpse-paints et clous, seul Seidemann (basse) est encapuchonné dans une soutane noire. Autant dire que, ce soir, 1349 va mettre une bonne claque à l’audience présente ! Le quartet bénéficie pour l’occasion d’un son tranchant rendant pleinement hommage à leurs riffs aussi incisifs que des lames de rasoir. Les norvégiens mettent à l’honneur leur dernier et excellent album avec pas moins de cinq morceaux tirés de « Massive Cauldron of Chaos ». Lors de l’interview, Seidemann me confiait que ce disque était purement taillé pour le live. Le bougre a parfaitement raison puisque l’ambiance déjà électrique de leurs concerts va être décuplée avec les nouveaux titres, rendant la foule totalement hystérique. Le groupe n’oublie pas de passer en revue toute sa discographie avec une préférence marquée pour « Revelations of The Black Flame » (2009) et « Demonoir » (2011) avec quatre titres représentant ces deux albums, et laisse un peu de côté la trilogie « Liberation » (« Riders of the Apoclaypse »)/ « Beyond Apocalypse » (« Chasing Dragons »)/ « Hellfire » (« I Am Abomination » ; « Sculptor of Flesh »). Tous les musiciens sont dans une forme olympique ce soir : Archaon brille de mille feux par sa virtuosité, entre riffs cavaliers ou martiaux, attaques aiguisées, shred et soli « chaotiques » à la Slayer, le tout en faisant tournoyer férocement sa longue chevelure blonde. Toujours fidèle au poste de marteleur en règle, Frost fait à nouveau preuve d’une technicité et d’une précision redoutable. Ses blasts mitraillette et sa double frénétique sont un véritable régal. Dissimulé dans sa bure, Seidemann nous gratifie de ses lignes de basse vrombissantes, très présentes dans le mix. Seul Ravn demeure un peu en retrait, la puissance de sa voix perçante et venimeuse peine à transpercer ce maelstrom de riffs. Il n’empêche que l’imposant vocaliste jouit d’un charisme démoniaque. Occupant la scène tel un lion en cage, le public lui mange dans la main, malgré une communication très sommaire. La démence de la foule est à son paroxysme, les metalheads présents en redemandent. Juste avant de tirer sa révérence, 1349 revient achever le Glazart le temps d’un rappel sur le très punkisant « Golem » suivi de près par le brûlot de brutalité « Cauldron », tous deux issus du dernier album. La conclusion est sans appel : Après 17 ans de carrière, 1349 n’a effectivement rien perdu de sa véhémence et de la folie des premières heures, démontrant ainsi qu’il est encore et toujours une référence de précision chirurgicale. Tel des Attila, là où les quatre pestiférés passent rien ne repousse. Je mettrai tout de même un bémol à deux-trois personnes au premier rang (elles se reconnaîtront) qui se sont senties offusquées par l’ambiance plutôt bon enfant des pogos , surtout pour du 1349 ! Je peux concevoir qu’on puisse ne pas aimer pogoter, mais agir de la sorte, en s’énervant violemment contre quelques fans qui s’amusaient, est complètement idiot. La prochaine fois vous savez donc ce qu’il vous reste à faire, et éviterez soigneusement la fosse si vous ne voulez pas vous faire bousculer, c’est aussi simple que ça ! Il me reste à remercier Garmonbozia pour cette splendide prestation de 1349 et un grand merci à Élodie Jouault de Him Media TV pour l’organisation de l’entretien avec Seidemann. Gageons que la prochaine fois, les norvégiens ne mettront pas neuf ans avant de revenir dévaster nos salles françaises ! Setlist 1349 : • Maggot Fetus... Teeth Like Thorns • Sculptor of Flesh • I Am Abomination • When I Was Flesh • Slaves • Chasing Dragons • Postmortem • Riders of the Apocalypse • Exorcism • Serpentine Sibilance • Atomic Chapel • Golem • Cauldron |
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