OPETH Avec : ALCEST, OPETH |
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Date du concert : 05-11-2014 | |
Lieu : Bataclan - Paris [ 75 ] | |
Affluence : N.C | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 06 novembre 2014 , réalisée par RDpix - Photographe : RDpix | |
Voilà un moment que je n’avais pas rédigé de chronique. Mais il fallait bien s’y remettre un jour. Et quoi de mieux pour repartir, qu’un concert calme et mélodique avant de repasser aux choses sérieuses et bourrines qui nous sont chères ? Attention, qu’on ne s’y méprenne pas. Je n’ai pas dit que le concert de ce soir n’était pas sérieux, bien au contraire. La programmation se prêtait plus à l’écoute contemplative qu’au circle pit sanguinaire, mais il y avait là de quoi mettre d’accord plus d’un mélomane … ou pas.
… Ou pas. Parce qu’il faut dire que devant Alcest, je me suis em… ennuyé fermement. Et je n’étais pas le seul à la vue du monde au bar et au nombre de personnes plus concentré sur l’actualité facebook de leur mobile plutôt que sur la prestation du groupe. Même s’il n’a pas fait l’unanimité, le groupe français a su tout de même trouver son public. On sent que le leader/compositeur d’Alcest est créatif. Au passage, il se fait appeler Neige, c’est il pas mignon ? Trêve de moquerie. Les compositions du groupe étaient riches et variées. La voix était effacée derrière les instruments. Le fait que les paroles soient quasiment indistinctes conférait à la voix un statut d’instrument à part entière plutôt que de dispenser du texte. Les vocalises du chanteur se mêlaient donc aux autres instruments pour ajouter encore plus de profondeur. Le rythme de tout ça était souvent lent, variait peu et les véritables prouesses se trouvaient dans l’écriture plutôt que dans l’interprétation technique. Le tout donnait un air contemporain ou art et essai, ce qui n’est franchement pas ma tasse de whisky. L’aspect visuel était un peu tristounet. Pas de lumières tranchantes, pas de contraste, pas mal de fumée pour l’ambiance. Les musiciens ne bougeaient pas beaucoup. Le plus décevant était le manque de communication avec le public. Pour un groupe français c’est dommage. La totalité des échanges avec la foule se résume à : ‘’Bonsoir’’, ‘’Merci machin et truc pour l’organisation’’, ‘’C’est notre dernière chanson’’, ‘’Merci, bonsoir’’. En 45 minutes de concert ça fait pas beaucoup. Tout ça était bien trop sage à mon gout. Setlist : - Wings - Opale - Là où naissent les couleurs nouvelles - Autre temps - L'éveil des muses - Percées de lumière - Délivrance Il ne me restait plus qu’à attendre 40 longues minutes le temps qu’Opeth fasse son entrée sur scène. J’ai donc pris une bière et mon mal en patience. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Sauf peut être par la bière. La kro c’est plat, triste et sans saveur. Mais l’attente, elle, valait le coup. Il faut dire que le Bataclan était rempli à craquer. Plus le moindre billet en vente depuis plusieurs semaines pour ce concert. C’était la première fois que je voyais à l’entrée de la salle plus de personnes cherchant des places que de personnes qui en vendaient. Salle comble donc pour Opeth. Et les Suédois n’ont pas déçu leur publique. Opeth a interprété des morceaux issus de l’ensemble de leur répertoire durant plus d’une heure et demie. Une setliste que les musiciens nous ont interprété à merveille du début à la fin. Opeth nous a attiré dans son univers sombre et planant où l’on passe d’un chant clair à un chant guttural et profond dans jamais perdre le fil de la mélodie. On reste admiratif devant les riffs des deux guitares qui s’entremêlent pour n’en former qu’un seul, complexe et toujours juste. La magie prend alors que le groupe fait une prestation sobre et sans fioritures, comme à son habitude. Le leader, Mikael Akerfeldt, à la 6 cordes et au micro, faisait preuve d’un charisme redoutable. Il n’hésitait pas à prendre le temps de parler à son public tout en accordant sa guitare entre deux morceaux. Tantôt il présentait un morceau récent (‘’C’est un morceau du dernier album, j’espère qu’il vous plaira, mais si ça ne vous plait pas, ça me va aussi’’), tantôt il présentait un ancien morceau (‘’Ce morceau n’a pas été joué à Paris depuis les années 90, il est tellement vieux que personne ne s’en souvient. Il est tellement vieux que personne ne l’aime d’ailleurs’’). Il s’exprimait toujours avec cet humour qui lui est caractéristique qui apporte un peu de fraîcheur entre les morceaux graves et sombres. Le groupe entier s’est lancé dans une petite musique d’accompagnement et un roulement de batterie tandis qu’un technicien venait fixer de nouveaux médiators sur le pied d’un micro. Le genre de détails qui remplissent un vide avec humour et qui sont toujours les bienvenus. Les 4 autres musiciens, claviériste, guitariste, batteur et bassiste, eux, sont resté plus en retrait, laissant Akerfeldt faire le show. Le son était inégal en fonction de l’endroit ou l’on se trouvait dans la salle. Il était globalement de bonne qualité mais je me suis surpris à trouver des différences en fonction de mon placement. Par exemple, durant l’intro d’Advent, j’ai trouvé que les basses et la grosse caisse couvraient trop la mélodie des guitares alors que je me trouvais derrière la régie centrale. Il m’a suffi que me déplacer sur le côté de la salle pour tout entendre clairement. Dommage, tout le monde n’a pas profité de la même qualité sonore. Mais ne boudons pas notre plaisir. Ce concert m’a donné des frissons à certains moments et le public était ravi. C’est avec regret que nous avons vu le groupe prendre congé. J’en aurais repris volontiers encore un peu. Setlist : - Eternal Rains Will Come - Cusp of Eternity - Bleak - The Moor - Advent - Elysian Woes - Windowpane - The Devil's Orchard - April Ethereal - The Lotus Eater - The Grand Conjuration - Deliverance Un grand merci au Bataclan et toute l'équipe qui y travaille pour son accueil chaleureux. Je vous retrouve très vite pour de nouvelles chroniques de concert. |
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