TOUCHE AMORE Avec : Touche amore, birds in row, no omega, don't we all |
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Date du concert : 25-05-2014 | |
Lieu : Le Warmaudio - Décines [ 69 ] | |
Affluence : 220 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 27 mai 2014 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
TOUCHE AMORE de Los Angeles aux States avait choisit le Dimanche 25 mai pour nous rendre visite au Warmaudio de Décines (Lyon). C’est bien évidemment Lyon Hardcore qui avait prit l’initiative de cette affiche punk/hardcore en éspérant remplir le « grand » Warmaudio à cette occasion, ce qui sera pratiquement chose faite.
Les horaires de passage des groupes seront avancés d’une heure, Dimanche oblige, et nous aurons droit dès 19 heures à la prestation des Lyonnais de DON’T WE ALL, suivis par les Suédois de NO OMEGA et de BIRDS IN ROW de Laval (53). Ces trois groupes étant sensés, outre leurs sets très attendus, chauffer le « Warm » (pléonasme) avant TOUCHE AMORE qui clôturera la soirée. Le temps d’avaler une barquette de frites et de se désaltérer, que voici sur les planches DON’T WE ALL qui ouvre le feu sans perdre de temps, timing oblige. DON’T WE ALL n’est pas exactement un groupe de débutants, car composé de membres de SEEKERS OF THE TRUTH, FIRST TRY et UPSTART, combos déjà reconnus de la scène hardcore. Mais DON’T WE ALL désire s’écarter du style old-school pour nous proposer un hardcore plus moderne dirons-nous, lorgnant vers le métalcore bien souvent. Au travers de leur hardcore mélodique et parfois épique on ressent bien l’influence de Comeback Kid par exemple pour ceux qui connaissent. Une première démo 3 titres sortie récemment, des premières parties de Deez Nuts et Rise of The Northstar confirment tout le bien que l’on pensait d’eux, preuve en est ce soir à Décines où ils ont démontré leur efficacité encore une fois en live. (set-list en photo). La suite va être Suédoise avec les jeunes énervés de NO OMEGA qui vont déclencher une petite tornade punk/hardcore sur la nouvelle scène du Warm où ils peuvent se bouger tant qu’ils veulent. Ce ne sera pas encore le cas du nombreux public de ce soir qui semble se réserver pour la suite. Et pourtant NO OMEGA joue à l’énergie et le frontman aboie sans cesse soutenu par ses acolytes qui nous envoient des riffs scalpel avec en fond d’écran un batteur d’une efficacité redoutable. D’ailleurs tous les batteurs de ce soir, ceux des 4 formations présentes, ne vont pas faire dans la dentelle, c’est sûr, avec punch, technique et dextérité peu communes. Malgré la jeunesse du quatuor, deux albums sont déjà alignés dans les bacs et bien appréciés, dont le petit dernier de 2013 « Shame ». Les envois restent noirs et crus, avec des « screams » de désespoir, mélancolie quand tu nous tiens ! Mais ici on flirte souvent avec le grindcore quand il faut tout arracher, et on sait aussi faire du lourd, très lourd par moments. Alors, le menu est varié et inventif même si bien souvent les « D.Beats » frôlent l’hystérie. Et figurez-vous on aime ça, on aime cette jeune formation en devenir qui frappe fort, qui frappe dur, là où ça fait mal peut-être, mais en nous faisant du bien « You understand ! ». Bonne surprise en ce qui me concerne et je crois qu’elle fût largement partagée dans un public de connaisseurs. Voici venu maintenant l’heure de BIRDS IN ROW qui vont jouer souvent contre les amplis et nous arracher un par un le peu de neurones qu’ils nous restent, alors plongeons avec ce trio originaire de Laval dans la boue du Sludge nauséabond où le hardcore tire son épingle du jeu. BIRDS IN ROW, c’est « You, Me & The Violence » leur excellent album de 2012. C’est toi qui essaie de comprendre le pourquoi de la férocité du groupe, c’est moi, trio énervé et enragé avec une voix écorchée vive dans les screams, une guitare sortant du lot tous riffs dissonants dehors, une basse provoquant les larsens, et une batterie jamais à bout de souffle proche de la rupture quelques fois, et enfin cette violence provocatrice en live pour une réaction qui arrive, ou pas, dans votre tête et vos jambes. Ce soir pas de réaction spectaculaire car le public en a prit plein la figure et les oreilles, public qui a dégusté dans tous les sens du terme. BIRDS IN ROW valait le déplacement à lui tout seul, alors, TOUCHE AMORE va-t-il relever le défi ? Réponse illico avec ceux de Los Angeles qui vont, eux, provoquer les très attendus ébats physiques devant la scène du warm dès les premiers titres « Anyone/Anything » et « Just Exist », extraits de leur dernier album en date « Is Survived By » de fin 2013. Il est vrai que TOUCHE AMORE propose, entre deux envois « musclés » des mélodies imparables et facilement mémorisables par un public qui n’attend que ça pour participer pleinement à leur prestation scénique. Ici on joue sur les émotions notamment avec les vocaux de Jeremy Bolm qui sait tenir son public dans le creux de sa main avec sa voix de scream/lyrique adéquat. N’empêche que les compositions tiennent la route avec des guitares besogneuses un brin prog, une basse ronronante en moteur V8 et les interventions spectaculaires et inventives d’un batteur « pince sans rire ». Tout est bien dosé donc entre mélodie et rage, entre noir et lumière, avec une tenue de scène exemplaire. Ce groupe touche par l’amour (sic) toute une franche de « coreux » en dépassant les classiques du style pour aller de l’avant. Alors, post-hardcore, punk ou metal/prog, à vous de choisir, les étiquettes n’étant en fait présentes que pour nous guider dans nos premiers pas effectué dans la sphère métal/hardcore. Ensuite à vous de vous exprimer de quelque façon que ce soit. En tous cas ce soir, sueur, chaleur, passion et mouvements slammés ou non étaient de mise pour les californiens, et ce fut bien mérité. (set-list en photo) Voici donc une date qui va conforter Lyon Hardcore, que nous remercions, dans ses choix d’affiche. Tout ce soir fut réussi, du monde, de l’ambiance, des groupes au top niveau, que demander de plus ? Sans oublier que pour ce concert dans sa nouvelle configuration, le Warmaudio a réussi son pari d’accueillir des musiciens et des passionnés de, musique dans un cadre idéal, qu’on se, le dise ! |
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