LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL Avec : Los disidentes del sucio motel, charlie's frontier fun town |
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Date du concert : 30-04-2014 | |
Lieu : Le Brin de Zinc - CHAMBERY [ 73 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 01 mai 2014 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
En Savoie, tout est prétexte à se rencontrer autour d’une bonne tartiflette. Alors en ce dernier jour d’Avril, veille du 1er Mai, le Brin de Zinc de Barberaz-Chambery nous a proposé une soirée « rock’n tartiflette. » Au menu du fromage fondu/lardons devant l’établissement et à l’intérieur du rock, plus exactement du stoner lardé de métal avec deux formations ayant le vent du désert en poupe. Ce sera LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL et CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN qui viendront sur scène vers 22 heures pour nous faire digérer et surtout nous plaquer contre les murs de la sympathique salle de concert bien connue avec du gros son en perspective.
Dire que l’endroit est bien remplit ce soir serait un doux euphémisme, la salle est bondée et il y a encore du monde dehors, je ne vous fait pas un dessin… CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN ouvre le feu donc devant une assistance bien chaude, prête à en découdre avec du binaire en folie. Et dès les premiers titres « Soul Of A Truck », « Bastards », et « NO Solution Only Problems », l’ambiance est installée pour la soirée. Les musiciens de Grenoble ne sont pas des « manches », ils ont déjà opéré dans plusieurs formations Dauphinoises dans le milieu métal, et cela se ressent bien sur scène. Le son est globalement bon ce soir et les brûlots stoner de CHARLIE font mouche en accrochant nos petites têtes de rockeurs invétérés. On profite bien entendu des compositions de leur premier opus « Moloko Vellocet », mais pas que… Le chant rocailleux est limite aboyé, les grattes « miaulent », la basse ronronne, la batterie tabasse sec. Et avec une bonne dose d’ironie, de dérision et de non conformisme, ils mettent,le feu là où ils passent, comme ce soir à Chambéry. Du bon rock labellisé et métallisé qui en a dans la pantalon, voilà ce que nous proposent ceux de l’Isère, et figurez vous on aime ça dans cette ambiance de « ouf » avec les manches de guitare qui vous frôlent la tignasse, et ce bon son rock n’roll qui défonce nos tympans. On termine avec tout le monde sur scène, groupes amis et autres despérados. (set-list en photo) Pour la suite, nous allons rester dans le registre dit « stoner », mais dans une voie un peu différente avec LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL de Strasbourg qui ont opté pour une imagerie cinématographique à la Clint Eastwood avec leur désert rock plombé mais farci d’ambiances particulières. Devant nous, cinq musiciens avec un peu de clavier pour les fonds sonores invitant au voyage, à la route 66 (666 ?). Bien sûr le groupe ne peut monter sur scène que sous la surveillance de l’odieux shérif Rudolvski qui n’attend que le moment de vous mettre les menottes où de vous mettre dans les yeux le faisceau de sa lampe torche. C’est donc parti pour plus d’une heure de rock, de métal, où le heavy côtoie le grunge entre la lourdeur d’un BLACK SABBATH et les frissons procurés par un ALICE IN CHAINS. Que de bonnes influences donc pour cette formation qui s’est fait une grosse réputation à force de concerts innombrables, festivals, et de part l’enregistrement de deux « full-lenght » avec des compositions bien travaillées et de plus en plus inventives, osées et orientées crossover. Les voix en duo ou duel et même en superposition sont maintenant bien perçues avec un plus dans la justesse. Et quand vient l’heure du riff, le groove s’installe et nous dynamite la cervelle. Le côté décalé et dérangé s’introduit insidieusement dans nos esprits pour un enrobage d’originalité bien sentie. Alors amis rockers et métalleux de tous horizons, suivez ce groupe qui n’a pas fini de nous étonner encore et encore. Première fois que je les voyais en live, première claque assurément, leur réputation d’excellente formation stoner n’était donc pas surfaite ! (set-list en photo). Je n’étais pas revenu au brin de Zinc de Chambéry depuis un bon moment, mea culpa. Mais revenir dans ces lieux avec un pareil concert et dans une pareille ambiance ce fut pour moi un « must » je vous l’avoue. Merci donc à l’organisateur, au patron des lieux et merci bien évidemment aux deux groupes en lice qui ont animé cette nuit bien agitée. |
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