CORROSION OF CONFORMITY Avec : CORROSION OF CONFORMITY, DRAWERS |
|
Date du concert : 17-03-2014 | |
Lieu : GLAZART - Paris [ 75 ] | |
Affluence : 200 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 23 mars 2014 , réalisée par RDpix - Photographe : RDpix | |
Guère plus de 200 personnes se sont amassés ce lundi 17 mars au Glazart. Il semblerait que le froid et la pollution aient pris le dessus sur la gratuité des transports et le prix très abordable du concert de Corrosion of Conformity. On se croirait à une représentation de groupes de metal locaux ayant accordé que peu de temps à la communication autour de leur événement. Pourtant, rien que le groupe présent en première partie, Drawers, valait le coup de se déplacer pour peu que l’on soit un gros fan de stoner bien lourd.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Toulousains chargé d’ouvrir le bal avaient la patate. Aussitôt que les 5 membres sont monté sur scène, le public s’est approché timidement et le groupe à commencé son set. Avec un son lourd et très puissant, les Drawers on fait bonne impression. Le chanteur à la voix forte menait sa troupe avec assurance. Le bassiste arborait une belle sangle de basse en moumoute rose pour contraster un maximum avec le style du groupe dopé à la testostérone. Les deux guitaristes étaient les plus mobiles. Ces derniers sautaient et se tordaient dans tous les sens tout en jouant leur partition avec brio tandis que le batteur imposait la mesure. Entre les morceaux, le chanteur chauffait le public de façon efficace. Son accent toulousain rendait ces transitions pour le moins originales compte tenu du fait que les textes de leurs chansons sont en anglais. Le groupe m’avait laissé perplexe lors qu’une écoute de leur album. Quelque chose ne me plaisait pas avec les voix secondaires. Je dois dire que sur scène c’était tout autre chose. Le groupe déployait une énergie qui ne laissait pas de place au doute. Le set était malheureusement trop court pour une représentation qui a commencé pile poil à l’heure (chose assez rare et qui mérite d’être soulignée). Le groupe a remercié le public avant de quitter la scène. Le public, lui, a accompagné le départ des musiciens avec des applaudissements. Leur rock gras et couillu couplé à une très bonne présence scénique semblait avoir fait mouche. Pour ma part j’ai tout à fait accroché. Je leur souhaite une longue carrière pour peu qu’ils continuent sur leur lancée. Setlist : Bleak, Detour, Red Ballet, Once and for all, Words, Caput mortuum ocean, Mourning, Shadow Dancers. S’en suivent quelques minutes de démontage de batterie et de réagencement de matériel. Puis le trio formant désormais Corrosion of Conformity est arrivé sur scène. Depuis le départ de Keenan, leur leader, le groupe ne s’est pas démonté et est resté soudé, ce qui n’est pas toujours une mince affaire. Le bassiste a repris le rôle de chanteur et, après le changement d’un câble de micro défectueux, il débute le set sans tarder. Le son est très puissant et grave. Il manque certes une seconde guitare, mais leur représentation comprend majoritairement des morceaux tirés de leur dernier album. Les titres de ce dernier étant composés avec le trio basse-batterie et une seule guitare, cela ne pose aucun problème. Le batteur a passé une grande partie du set caché par ses cheveux en cognant fort sa batterie tandis que l’imposant guitariste, lui, nous honorait de ses plus belle grimaces à travers sa tignasse hirsute. Le tout est homogène et même si la voix du bassiste n’a rien à voir avec celle du chanteur original, il se débrouillait quand même très bien. Le groupe a alterné des morceaux sur une base lourde de stoner mais en y incorporant des passages très punk et d’autres un peu plus groovy avec une ligne de basse plus présente. Bien qu’adeptes de gros sons bourrins, les musiciens semblaient gênés par les pogos qui s’installaient devant la scène. Le bassiste entre deux chansons explique avec humour : « Si vous continuez à vous battre de la sorte, vous allez faire fuir les filles. Vous voulez vraiment participer à un concert où il n’y a pas de filles ? ». Un peu fleur bleue ces anticonformistes corrosifs. Étonnant de la part d’une bande de rockeurs aux cheveux gras et à la pilosité sur-développée. Après un bref rappel, le groupe est revenu pour un dernier morceau avant de se retirer en coulisses. Setlist : The Moneychangers, On your way, Strong medicine too late, Psychic Vampire, Deliverance, Rat City, Holier, The Doom, Your tomorrow, Vote with a bullet (intro), Loss for words, Hands of doom (Black Sabbath – intro -), Mad World, Hungry child, Priest brain, Technocracy. Quoi qu’il en soit, le show avait de la gueule. Il faut l’avouer. Mais (et oui, avec moi il y à toujours un mais), le fait que Keenan se soit barré pour jouer dans Down et qu’il ait emporté avec lui les droits de la plupart des meilleurs chansons c’est un peu dommage. On aura attendu toute la soirée les meilleurs tubes du groupes comme « Clean my wounds » ou « Albatros ». Ces titres ne sont jamais arrivés. Les musiciens en étaient réduits à jouer les intros de certaines chansons et de couper là où commençait la propriété de leur ancien chanteur. Il est triste d’avoir les premiers riffs d’un titre comme « Vote with a bullet » sans jamais entendre le premier couplet. Et peut être que si tant de monde n’a pas fait le déplacement ce soir là, c’est parce que les gens s'y attendaient . Corrosion of Conformity reste un bon groupe mais les fans de la première heure resteront sur leur faim. C’est bien dommage. Malgré ça, ce soir au Glazart, la soirée à été animée et bien rythmée. L’équipe technique a été très efficace et les représentations se sont enchaînées sans que la foule n’ait le temps de refroidir. Les deux groupes à l’affiche ont mis une bonne ambiance et le public semblait ravi de leur prestation. Il était temps pour moi d’aller promener mes acouphènes dans le froid et la pollution. Un grand merci à l’équipe du Glazart qui s’est montré très accueillante. Merci également aux deux groupes et à Pavillon 666 pour m’avoir permit d’assister à tout ça. Je vous retrouve bientôt pour de nouvelles chroniques. |
|
Chroniques de concerts – details