BEHEMOTH
Avec : Behemoth, in solitude, inquisition, svarttjern
  Date du concert : 12-02-2014
  Lieu : CCO - Villeurbanne - LYON [ 69 ]
  Affluence : 550
  Contact organisateur : https://fr-fr.facebook.com/pages/Dream-Factory-Music-Inc/382400125108814
 
 
 
  Chronique : 14 février 2014 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com
   
Nergal revient de l’enfer après avoir passé près de la mort lors de sa grave maladie. Nergal donc, frontman et géniteur de l’entité maléfique BEHEMOTH vient hanter les salles de concert Européennes pour présenter son nouvel opus « The Satanist ». Les Polonais sont accompagnés ce soir au CCO de Villeurbanne de SVARTTJERN, INQUISITION et IN SOLITUDE. Les métalleux extrêmes de la région ne se sont pas trompé d’adresse en ce mercredi 12 Février 2014 et nous auront droit à une forte affluence, salle complète S.V.P, il n’y a pas photo, Dream Factory Music Inc. a gagné le gros lot !

Le timing est serré, normal au CCO, et le premier groupe va se lancer à 18heures 55 sur les planches devant un public déjà en nombre malgré la précocité de l’heure et un jour de semaine qui plus est.
Et ça démarre très fort avec les black-métalleux Norvégiens SVARTTJERN originaires d’Oslo. Alors, la Norvège, l’autre pays du black ? Oui, si l’on s’en tient ce soir à la prestation courte (30 minutes) mais intense et « true » des métalleux Nordiques qui continuent de se présenter avec les classiques « corpse-paints » du style. Les deux frères Hansfyrste (vocaux) et Haan (guitare » ont lancé leur projet dès 2003 et ont su s’entourer de musiciens qui tiennent la route (666 ?). Ce soir ils nous offrent un set brutal et sans concession pour soutenir leur nouvel album paru ces jours-ci et intitulé « Ultimatum Necrophilia ». D’ailleurs ce soir le titre « Ultimatum Necrophilia » nous sera jeté en pâture ainsi que deux titres de l’album de 2009 « Misanthropic Path Of Madness » intitulés « Upon Human Ending » et « Code Human ». Au menu de ce soir, misanthropie, haine et déviance anti-religion, le tout servi par un groupe très bon en live et le public ne s’y est pas trompé en se massant vivement contre les crash-barrières tout au long de leur show. Excellente ouverture pour cette soirée sombre placée sous le signe du malin.

Et l’excellence va continuer avec le fameux duo black-metal INQUISITION, composé de Dagon (vocaux, guitare) et d’Incubus (batterie). Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a un moment d’hésitation au départ de leur set. Mais bien vite ils se rangent aux côtés de ceux qui apprécient déjà depuis plus de 20 ans ce duo hors-norme. INQUISITION au départ, dans la fin des 90’s c’était du thrash comme souvent à cette époque. Mais bien vite Dagon quitte sa Colombie natale en 1996 pour s’installer aux USA et s’associe avec le fameux batteur Incubus. Et là, c’est le départ d’une aventure black-metal chaotique, particulière, mélangeant riffs thrash, soli malsains sur des tempos d’enfer, le son Inquisition était né. Alors aujourd’hui, ce soir plus particulièrement, c’est la même, la même efficacité ou Dagon passe d’un micro à l’autre de chaque côté de la scène, où Incubus nous envoie des blasts incendiaires. Durant 40 minutes nous allons rentrer carrément dans le jeu de ce duo diabolique et par la même nous imprègner de leur black luciferien, pagan aussi, avec notamment des titres de leur dernier « méfait » de fin 2013 « Obscure Verses For The Multiverses » qui possède des côté death-métal débordants d’occultisme à toute épreuve, un must vous-dis-je !
Alors devant une telle maitrise, devant une telle présence, devant ce black chaotique et sulfureux aux riffs venimeux et avec des incantations d’un autre monde, nous de pouvons que nous incliner, énorme vous-dis-je encore une fois !

Set-List : Force Of The Floating Tomb, Nefarious Dismal Orations, Command Of The Dark Crown, Crust The Jewish Prophet, Astral Path To Supreme Majesties, Infinite Interseller Genocide.

Et maintenant, qu’allons nous devenir avec la venue sur scène des Suèdois de IN SOLITUDE? Car si vous avez un peu suivi l’aventure de la bande à Pelle Ahman (et sa superbe voix reconnaisson-le), on en arrive à un troisième album qui laisse de côté un certain côté heavy occulte à la MERCYFUL FATE pour d’adonner à la noirceur (relative) du rock gothique. D’ailleurs ce nouvel et troisième opus s’intitule « Sister », est-ce un clin d’œil aux cultissimes SISTER OF MERCY ? Peut-être, mais ce soir nous devont nous rendre à l’évidence, IN SOLITUDE ne va pas intéresser outre-mesure les 550 personnes venues pour autre chose, c’est-à-dire pour du black-death brutal et virulent. Résultat des courses, on se bouscule dans le hall d’entrée où les stands de merchandising sont installés. Les autres spectateurs restent plutôt stoïques devant la scène pour cette démonstration assez rock n’ roll au final. Groupe intéressant sûrement, IN SOLITUDE n’avait cependant pas sa place dans l’affiche de ce soir, alors à une autre fois, dans d’autres conditions peut-être ?

Set-List : Death Knows Where, Lavender, A Buried Sun, Horses In The Ground, Sister, Witches Sabbath.

Et puis, et puis, l’attente se fait longue maintenant avant d’accueillir BEHEMOTH. Mais il faut comprendre que le show de la bande à Nergal nécéssite beaucoup d’aménagements scéniques, de décorum, sans négliger le fait que les Polonais sont assez « maniaques » sur leur présentation en live, c’est indéniable. Peut-être trop parfaits et pointilleux, tout ça aux dires de certains, mais bon. Pour présenter BEHEMOTH actuellement, il faut un impact visuel fort qui renforce leur technique musicale et permet un « plus » pour nous faire rentrer dans une ambiance satanique. D’ailleurs, cette tournée Européenne qui fait étape à Lyon en cette nuit noire doit nous faire goûter à leur nouvel album intitulé « The Satanist » tout simplement.
L’arrivée sur les planches se fait bien sur avec le single « Blow Your Trumpets Gabriel » avec un Nergal intronisant la messe noire encapuchonné, tenant à bout de bras des torches, seules lumières au départ. Suivent « Ora Pro Nobis Lucifer », « Conquer All » et « Decade Of Therion », des anciennes compositions. Mais « Furor Divinus », « The Satanist » et en fin de set « O Father O Satan O Sun » apporterons les ambiances glauques voulues par le nouvel opus qui vient juste de voir le jour. Cet opus qui nous replonge au plus profond des noirceurs en l’absence de lumière, du pur black-metal, un signe ?
Resultat, un set où le blackenned-death métal des Polonais bien violent et virulent de « Demigod », « The Apostasy » et « Evangelion » côtoie le black malsain de « The Satanist » pour un show impressionnant de maitrise musicale, d’ambiances de gargouilles souterraines où il semble que Nergal soit allé au plus profond de lui-même durant sa maladie. Maintenant il nous emmène dans une certaine intensité nouvelle dans ses compositions qui reflètent son retour du monde des morts. Alors ce soir, ce fut sans appel, un show implacable et ultime de BEHEMOTH qui décidément après tant d’années nous surprend toujours, pas de lassitude donc, mais du puissant et de l’inspiré, amen !

Set-List : Blow Your Trumpets Gabriel, Ora Pro Nobis Lucifer, Conquer All, Decade Of Therion, As Above So Below, Slaves Shall Serve, Hidden In A Fog, Furor Divinus, Christians To The Lions, Ov Fire And The Void, The Satanist, Alas Lord Is Upn Me, At The Left Hand Ov God, Chant For Eschaton 2000, O Father O Satan O Sun !


Il est 23heures, “ite missa est”, il faut atterrir maintenant après cette énorme prestation de Behemoth. Il faut dire aussi que les trois formations précédentes nous avaient déjà mis dans le bain de cette nuit particulière passée dans la chaleur du CCO de Villeurbanne où le sol est « collant » signe de bon concert comme diraient les promoteurs d’événements métallisés.
Un grand merci est de rigueur à Dream Factory, organisateur émérite qui sait faire le bon choix à l’aide d’affiches bien senties, comme celle de ce soir évidemment, affiche qui a fait le plein c’est sans appel !