HELLFEST 2013 - JOUR 02 Avec : kiss, korn, zz top, accept, down, papa roach, belphegor, fintroll, my dying bride, morbid angel, parkway drive, rotting christ, immortal etc… |
|
Date du concert : 22-06-2013 | |
Lieu : open air - clisson [ 44 ] | |
Affluence : 42000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 10 juillet 2013 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Avalon, Black.Roger, blaze-nathan, RDpix | |
Nous en sommes à la seconde journée du Hellfest et les troupes sont encore « fraîches » à voir l’affluence déjà conséquente en début de journée sur le site.
Les Nantais qui jouent donc « en régionaux de l'étape » se sont livrés, en une demi-heure seulement, à un sympathique numéro festif empreint d'humour, qui leur a permis de faire la démonstration -mais était-ce bien nécessaire ?- de leur talent musical et de leur sens du contact avec le public. Ils ne craignent pas d'aborder des sujets somme toute classiques : sexe, alcool, société etc. Leur courte prestation en guise d'apéritif aura servi à « chauffer » le public – avec un certain succès.
Pour débuter cette journée du Samedi qui s’annonce bien chargée, nous nous rendons tranquillement à la Mainstage 2 pour s’abreuver de métalcore, et oui ! Sur la grande scène voici ASKING ALEXANDRIA, jeune combo British fondé en 2008 mais qui va déjà sortir un quatrième opus cette année 2013, ça promet. En effet, le groupe semble prometteur, il tient la grande scène de façon bien pro, l’énergie est au rendez-vous et les musiciens semblent s’éclater dans tous les sens du terme. ASKIN ALEXANDRIA fait la différence et marque son territoire de façon indélébile en écrasant la concurrence dans ce style « mode » où il y a actuellement pléthore de formations. Grosse surprise donc même pour ceux qui ne sont pas fans du genre. Une baffe donc pour nous réveiller et nous faire entrée dans cette seconde journée du festival.
Depuis le temps que j’entendais parler d’AUDREY HORNE, je ne pouvais décemment éviter leur concert à 12 heures 15 sur la Mainstage 1. Mais bon, au bout de quelques titres je dois me rendre à l’évidence, ce ne sera pas le show du siècle, ce sera plutôt moyen, moyen. Pourquoi en fait ? Parce-que les titres semblent interprétés sans grande conviction avec un son particulièrement léger et une présence scénique qui laisse à désirer. Les Norvégiens pratiquent un hard/rock post-grunge peu convaincant malgré le sursaut envoyé sur leur dernier album en date « Young Blood ». Alors, sur CD, O.K., mais en live l’accroche ne sera pas au rendez-vous aujourd’hui, que s’est-il passé ?
On le savait dès la programmation annoncée que le samedi serait une journée dédiée aux metalleux skaters et à la jeunesse. P.O.D fait partie de cette mouvance descendante de LIMP BIZKIT et autres consorts. Les Californiens nous offrent un show éclectique qui plaira à certains, en rebutera d'autres. Quoi qu'il en soit, le mélange metal, punk californien, hip-hop, hardcore, reggae et autres est loin d'être mal fait, l'énergie étant au rendez-vous sur scène et dans la foule nombreuse. La fosse est déchaînée malgré le temps exécrable. Un concert marqué sous le signe de la jeunesse motivée.
KROKUS, pour moi c’est un vieux groupe de hard-rock évidemment, des dinosaures du rock. Mais quand on est fan d’AC/DC comment résister au groupe Suisse qui nous jette à la figure du rock’nroll plombé, très efficace avec un peu de blues, un peu de boogie sur une rythmique carrée précise comme une horloge Suisse, imparable en fait. Les vieux rockers tiennent la route sans problème. Début d’après-midi prometteuse ce samedi sur la grande scène numéro 1 du hellfest, j’ai bien aimé.
Retour à l’Altar à 13heures 35 pour recevoir une bonne dose de death-métal avec MONSTROSITY, du moins nous l’espérons. Je n’avais pas revu le groupe depuis une dizaine d’années (comme le temps passe !), et la curiosité m’a donc poussé vers cette scène sous chapiteau en début d’après-midi. Et je ne fût pas déçu du voyage, au contraire. Ce combo Américain originaire de Fort Lauredale en Floride a commencé à faire parler la poudre au début des 90’s. Bien sûr depuis le temps les changements de line-up ont été un peu la marque de fabrique du groupe. Mais le batteur Lee Harrison, co-fondateur du groupe, est toujours présent aux côtés de musiciens ayant rejoint la formation dans les années 2000 comme le chanteur Mike Hrubovcak. Considéré comme un « second couteau » dans la scène death des années 90 et encore actuellement, il ne faut pas négliger les prestations live des ricains. Cet- après-midi au Hellfest, ils ont donné un très bon set, du bon death-métal sans fioritures, mais carré, précis, accrocheur, bref bien mortel, bien saignant, comme on aime souvent dans le style, sans se prendre la tête tout simplement. Pour tout arranger le groupe a bénéficié d’un bon son, que demander de plus ?
Les « punkologues » n'ignorent pas que les New-Yorkais qui ont déjà plus de 20 ans d'expérience et des centaines, voire des milliers de concerts à leur actif, donnent dans le street-punk tendance oï, sans modération dans la forme et dans le fond. En effet, ils ont un message à transmettre, des idées à défendre, comme la plupart des groupes de punk US. Mais on ne prêche pas à des convertis, et leur set de 40 minutes, juste après le déjeuner, sans temps mort, dans une ambiance survoltée, restera un bon souvenir pour ceux qui les découvraient comme pour leurs supporters assidus. Mention bien.
Je n’avais pas prévu de participer au concert des Allemands d’EQUILIBRIUM ensuite sur la scène temple. Mais au final, je n’ai pas du tout regretté. La horde germaine distille un pagan-black viking (mais oui) très épique, bardé d’hymnes imparables sur fond de métal de forgeron. Et le mélange folk-métal est bien dose, racoleur évidemment. Quel métalleux pourrait résister à leurs envois mélodiques sur une rythmique black intense. Les compositions sont unique dans le genre, pas de « copier/collé » d’autres formations du genre. EQUILIBRIUM sait instaurer l’ambiance adéquate au pagan/folk, un pagan plutôt guerrier qui laisse quand même une place aux mélodies de clavier en fond d’écran. Aucun regret donc mais une dégustation très appréciée de leur menu, groupe à revoir et revoir en concert si vous n’avez jamais vu, conseil d’ami.
Décidément, c'est la journée des incapables en façade. Ici point de saturation de voix mais une basse sur-présente, claquante et arrachant les tympans au détriment du reste du groupe. C'est bien dommage car les hardcoreux de Boston BURY YOUR DEAD ont la pêche et la communiquent à fond. Ceci-dit mes considérations ne font que peu le poids face à l'ambiance et à la brutalité des pogos qui animent le show, toujours sous une pluie battante qui semble aller de paire avec la WARZONE encore une fois bien remplie. Je ne verrais pas la fin du concert, les tympans vaincus par l'incapacité de certains techniciens.
THE OLD DEAD TREE est un de mes amours de jeunesse si je puis dire. Ce groupe français de dark metal progressif a bercé mes années lycée, et à la vue de leur nom sur le running order, je savais qu'il ne fallait pas manquer ce concert. Je me rends donc sous la Altar et après des balances assez longues, le concert débute enfin. Il faut savoir que cela fait 5 ans qu'ils ne sont pas montés sur scène, et, à l'occasion des 10 ans de leur premier album « The Nameless Disease » ils se reforment pour une tournée, mais une tournée d'adieu. Le set sera donc consacré à cet album, qu'ils joueront dans l'ordre ! Malgré quelques notes légèrement fausses de temps à autres, la sobriété du groupe et une batterie un tantinet trop forte, le concert reste une franche réussite et je pense que les fans, comblés, ont eu leur lot d'émotions.
Retour vers les grandes scènes à 16heures 10 pour PARKWAY DRIVE, métalcore en provenance du pays des kangourous. Déjà plus de 10 années au compteur pour cette formation Australienne qui a fait beaucoup parler d’elle avec notamment 1 Ep, 4 albums et 2 DVDs. Le groupe ne s’enfonce pas dans le bourbier métalcore de bas de gamme. Il sait évoluer et s’en donner les moyens semble-t-il. Si vous avez écouté « Atlas » leur dernier méfait de 2012 vous vous en êtes sûrement rendu compte. C’est du métalcore, mélodeath puissant qui sort du cliché « émocore à mèches », et sur scène, j’ai découvert vraiment cela. Le groupe sait bien doser une certaine brutalité, sait se réinventer à chaque instant avec une pêche incroyable. Pas de mélodies « gnan-gnan » mais des touches hardcore qui détruisent en live sans négliger une mélodie sous jacente faisant ressortir le tout avec une accroche indéniable. Bonne découverte en ce qui me concerne, l’ambiance était au rendez-vous naturellement à 16heures dix à l’horloge de Clisson. Set-list : Sparks, Old Ghost, New regrets, Sleep Walker, Karma, Wild Eyes, Idols and Anchors, Dark days, Deliver me, Home is For the Heartless, Swing, Carrion.
C’est un Phil Anselmo en pleine forme qui se présente avec ses sbires, Jim, Pepper, Kirk, Patrick et Big Ross, sur la Mainstage 1 à 17heures. Il plaisante avant de débuter le show et le public lui fait passer via la sécurité une poupée gonflable, vous devinez le reste… Et puis DOWN lance la machine Sudiste auquel on ne peut résister, ce mélange de rock sale plombé mâtiné de blues et de sludge aux dérives psyché et occultes. Bref, un métal marécageux hypnotique déversé par un super-groupe où la voix et la présence de Phil sont remarquables. Alors, pendant près d’une heure, les effluves du bayou de Louisiane vont envahir la scène du Hellfest avec des sonorités transpirant le ST-VITUS, le TROUBLE et le BLACK SABBATH évidemment. Mais DOWN touche à tout en fait, il est extrême, occulte, heavy et dark à la fois. Résultat on aime forcément, excellent en live tout simplement.
Tiens, en parlant de metal noir, nous nous devons de foncer à 18heures devant la Temple pour accueillir ROTTING CHRIST. Sakis, géniteur et leader charismatique du fameux groupe grec vétéran de la scène black/dark Héllénique n’a pas changé depuis toujours en fait, depuis la formation du combo en 1987. Aujourd’hui sur scène nous avons évidemment son frère Themis à la batterie et puis, présents depuis l’an dernier, George Emmanuel à la guitare et Vaggelis Karzis à la basse. L’entrée en matière se fait avec « The Forest Of N’Gai », le frontman guitariste vit ses textes comme toujours et nous emmène dans les contrées mythiques et païennes proposées dans ses compositions, moment fort donc. Des titres du dernier opus en date « Kata Ton Daimona Eaytoy » nous serons jetés en pâture. Bien sûr le groupe repartira plus loin dans le temps, dans ses anciens albums notamment « Theogonia » en faisant l’impasse cependant sur la période « A Dead Poem » et « Sleep Of The Angels », période plus ambiante avec claviers à l’appui (Samaël). Sakis a donc choisi des compositions plus récentes représentant l’âme noire profonde de ce métal extrême majestueux, original qui ne déçoit jamais même au bout de onze albums tous différents mais tous remarquables avec des prises de risques. Sur scène donc les titres sont transcendés et prennent encore une autre dimension, c’est selon pourtant aux dires des fans. De toute façon, un concert de ROTTING CHRIST est toujours un moment particulier et intense émotionnellement parlant. Ce soir à Clisson nous avons encore une fois été envoûtés par les Grecs, ευχαριστώ πολύ Sakis.
INTERMEDE pour regarder un peu les photos « ambiance » de la journée du Samedi…
N’ayant encore jamais vu ACCEPT en live avec son nouveau chanteur, j’étais impatient d’assister à la prestation des heavy-métalleux germains. Me restait dans la tête la voix particulière du frontman originel Udo Dirkschneider. Il est 19 heures, je suis dans le pit photographe de la Mainstage 1 et le heavy char d’assaut des Teutons peut ouvrir le feu. Tout démarre avec « Hung, Drawn and Quartered » et « Stalingrad », tout se passe bien. Mark Tornillo, nouveau frontman depuis 2009 passe bien l’épreuve vocale de « Restless and Wild » et de « Metal heart », classiques du groupe, la voix ressemble bien à celle d’Udo, no problem. Wolf Hoffmann, guitariste originel en fait des tonnes et se met bien en avant. Ca bouge donc comme il faut dans le style. Les titres défilent à vitesse grand « V » et un public en nombre apprécie ce métal à la fois brut et remplit d’émotion parfois. Pour le dernier titre « Fast As A Shark », Phil Anselmo (Down) vient naturellement en guest sur scène. Bonne prestation au final, ACCEPT nous a prouvé qu’il était encore capable de remuer les foules. Set- list : Hung, Drawn and Quartered, Stalingrad, Restless and Wild », Breaker, Princess of Dawn, Losers and Winners, Pandemic, Metal heart, Teutonic Terror, Balls To The Wall, Fast As a Shark.
En matière de heavy metal, certains groupes comme Iron Maiden ou encore Judas Priest se posent comme références du genre. Le groupe ACCEPT ne fait pourtant pas pâle figure face à ceux là. Bien au contraire, avec leur rythme très rapide, leurs rifs mélodiques, leurs solos de guitare épiques et la voix du chanteur original proche de celle de Brian Johnson d’AC/DC, le mélange des allemands fait mouche à tous les coups. Premier constat en les voyant monter sur scène, « tiens, Bruce Willis joue de la guitare dans ACCEPT maintenant ? » Le guitariste Wolf Hoffmann sans ses cheveux est un sosie parfait de l’acteur américain excepté qu’il mesure 30cm de plus et est un peu plus fin. Deuxième constat : le nouveau chanteur, Mark Tornillo, n’a pas la même puissance de voix que son prédécesseur mais n’est pas à la ramasse pour autant. Le groupe enchaine des titres dans un savant mélange d’anciennes compositions et d’autres plus récentes, le tout en courant, sautant et faisant des signes au public. Un concert très dynamique qui s’est fini en apothéose avec leurs titres les plus célèbres, à commencer par « Balls To the Wall ». Mais ce n’était pas tout. Le groupe nous a réservé le meilleur pour la fin. Sur leur avant dernière chanson, « Fast As A Shark », nul autre que Phil Anselmo est venu soutenir le chanteur de sa voix la plus heavy. Exactement celle qu’on entend parfois dans quelques morceaux de Pantera. Le mélange de voix des deux chanteurs était la cerise sur le gâteau qui vient ponctuer un concert magnifiquement orchestré.
Ce samedi 22 Juin, j’ai rendez-vous devant la grande scène numéro 2 avec les Américains de PAPA ROACH et pour la petite histoire j’avais déjà rencontré et photographié auparavant backstage le chanteur Jacoby Shaddix. Depuis vingt ans qu’il fréquente la scène, le groupe de métal alternatif, un peu rap-metal au départ, a bien évolué et s’est fait remarqué bien sûr par tout un public ado qui adule la formation. Aujourd’hui à Clisson le show est génial, la set-liste parfaite, le groupe en forme, les filles essaient d’attraper les œillades du chanteur, bref PAPA ROACH est toujours une bête de scène. Certaines filles disent même je cite « voir Papa Roach et mourir », bref le show des californiens a plu énormément et ce fut mérité. Pourtant les titres de « Metamorphosis » étaient bien fades, mais le groupe est remonté au top niveau avec son dernier album « The Connection ». Alors, retour en force niveau enregistrement et niveau live, pas de problème ça le fait ! Set-list : Still Swinging, Blood Brothers, Between Angels and Insects, Where Did The Angel Go ?, Burn, …To Be Loved, Getting Away With Murder, Silence is The Enemy, Scars, Lifeline, Dead cell, Last Resort.
Seconde déception : les ZZ TOP, légendes vivantes, personnages incontournables du rock, monstres de scène... Sont trop vieux pour encore avoir la pêche. Le trio n'a vraiment plus aucune énergie. Il ne reste que la musique un peu molle, les hymnes incontournables et les barbes interminables pour nous combler. C'est vraiment dommage au vu du public qui s'était déplacé pour eux : le public compact s'étendait jusque derrière la régie ! C'est énorme pour la MAINSTAGE ! On leur pardonne tout de même leur fatigue car de toute façon ZZ TOP a bercé tellement d'entre nous qu'il serait dommage de leur jeter des parpaings tant il est honorable d'être encore là à leur âge. Vraiment dommage, vraiment prévisible, vraiment moyen.
Retour au Temple à 19heures 50 pour BELPHEGOR. Les Autrichiens ont mis les « petits plats dans les grands » avec des superbes têtes de bouc sur scène bien en avant et des lights éblouissants. Tout ça pour nous balancer dans les dents leur black-death brutal dédié au malin. Provocation sur scène donc et sur album avec des pochettes très agressives qui donnent le ton. Ce soir, BELPHEGOR est égal à lui-même, le son est bon, les envois puissants et ravageurs, mais comme la dernière fois que je les ai vus en début d’année à Mâcon, Helmuth n’assure plus le chant pour le moment (santé oblige). Mais Serpenth, Morluch et Marthyn assurent carrément eux, pas de différence notable donc. Alors on apprécie pleinement le côté brutal et malsain, voire démoniaque de la formation pendant près d’une heure. BELPHEGOR est toujours au top niveau dans le style, amateurs de métal extrême vous avez dû, comme moi, apprécier comme il se doit ce show sous chapiteau au Hellfest, on en parlera longtemps dans les chaumières…
Et vive la humpa ! FINNTROLL revient avec un nouveau show, de nouveaux costumes, de nouveaux morceaux : un vrai bonheur ! L'un des meilleurs concerts du festival pour plusieurs raisons : un véritable effort de mise en scène avec des costumes, fausses oreilles, maquillage et même le micro à l'ancienne. Ensuite, le set est composé de tous les morceaux que les fans attendaient tels « Trollhammaren » ou « Rivfader » datant d'époques différentes et donnant du plaisir à tout le monde. Et n'oublions pas que FINNTROLL venait défendre son nouvel album, chose réussie. Un très, très bon concert qui assura le quota de slams sous la TEMPLE pour le weekend.
C'est donc au tour de FINNTROLL de faire résonner son metal folklorique sous la Temple. Il est 21h50 et une musique d'intro retentit rendant les plus impatients d'entre nous à la limite de l'hystérie. Nos Finlandais préférés entrent sur scène, déguisés en trolls dandy, thème de leur tout dernier album « Blodsvept » et c'est avec un titre de ce dernier que le show débute. Ni une ni deux, la foule se met à sauter, pogoter et hurler pour ce morceau d'ouverture : ce concert promet d'être inoubliable ! Sans repos aucun, les morceaux se suivent et, pour le plus grand bonheur des fans, tous les « tubes » de FINNTROLL se succèdent de « Trollhammaren » à « Solsagan » en passant par « Nattfödd »...Un vrai délice ! À noter les nombreux slams qui ont un peu réduit le charme du concert (quand on a 6 personnes sur notre tête au même moment, il est difficile de profiter pleinement !) mais ce n'est qu'un détail. Pour moi, ce fut le concert le plus réussi et le plus diablement dansant du festival, le tout servi par une playlist parfaite : 10/10.
Depuis le temps que je voulais voir Bullet for my valentine, dont je n'ai entendu que des mauvaises critiques, voici enfin l’occasion de juger par moi même ! Je suis arrivé un peu avant pour me réserver une bonne place devant, et j'ai été étonné de ne voir encore que peu de personnes sur la gauche et vers le devant de la scène. La plupart étaient encore du côté de l'autre scène pour ZZ Top. Pourtant, au fil des minutes le public commence vraiment à arriver, signalant que le début n'est plus très loin. Bullet for my Valentine à déjà placé l'emblème de leur dernier album « Temper Temper » en fond de scène, laissant penser qu'il y aurait donc des morceaux tirés de ce volet. A 22:05, le groupe démarre enfin, les retardataires arrivant pour remplir un peu plus les premiers rangs. On commence sur « Breaking point » faisant justement partie des morceaux récents. Idéal pour mettre dans le bain l'assemblée. Matthew Tuck ne bouge pas vraiment de son pied de micro, concentré dans son chant qui joue entre le plus doux et le plus thrash par moments. Vient ensuite « Your Betrayal », puis « Waking the demon » faisant plus partie des anciens titres, avant de reprendre sur un « Riot ». Les musiciens jouent sur plusieurs effets, avec du mélodique contrastant sur des airs de métalcore, heavy metal et hard rock. Le groupe nous quitte sur un dernier morceau « Tears don't fall », bien tiré de leur premier album « The Poison ». On sent que c'est la fin du set, et le public chante les paroles du dernier titre avec Matthew. Puis arrive l'heure pour le groupe de se retirer. Personnellement j'ai beaucoup aimé, mais si je devais donner un point négatif, ce serait certainement le petit manque d'énergie que j'ai remarqué sur scène.
KISS s'était fait mauvaise pub en 2010 en jouant en playback. Dommage pour un groupe aussi mythique. Mais aujourd'hui, point de playback, on a droit à un KISS vieillissant mais en pleine forme et toujours plein de bonne humeur. Le groupe ouvre sur « Psycho Circus », parfaitement adapté à une entrée. S'enchaîneront par la suite tous les grands tubes des Américains. Honnêtement, la musique de KISS n'est pas super stimulante en live mais à contrario, le jeu de scène est totalement hallucinant. Entre la tyrolienne qui emmène Paul Stanley droit au coeur du public sur une plate forme, la batterie d'Eric Singer ainsi que Gene Simmons qui se surélèvent pour une bataille de fusées tirées depuis la basse de Gene et le bazooka (quoi ?!) d'Eric. Et je ne vous parle pas des canons à confettis ou de la maxi-boule disco, des flammes et des artifices, des plates formes mobiles ou du sang craché. Seule «déception », ne pas jouer « I was made for lovin' you », c'est un peu dur pour les fans, moi je trouve ça bien d'autant plus qu'apparaît à la fin du concert un « Kiss Loves you » en fond de scène, bonne blague qui me fait bien sourire.
Après la tempête, le calme ! Enfin, plus ou moins. L'heure est aux costumes, aux paillettes et autres artifices scéniques : KISS revient au Hellfest après leur passage trois ans auparavant. Cette année, point de playback, non non, cette année ils assurent leur show jusqu'au bout de leurs talons compensés. « Psycho Circus » ouvre le bal à grands coups de « Welcome to the show », parfaite entrée en matière ! Les flammes et confettis ne tardent pas à faire leur entrée pour le bonheur de tous. Les aménagements scéniques sont assez similaires à ceux d'il y a 3 ans, mais ce n'est pas grave, c'est KISS, et c'est toujours un régal de voir un show à l'américaine aussi bien ficelé et extravagant. Paul Stanley nous refait le coup de la tyrolienne, Gene Simmons crache du sang sur le début de « God of Thunder » et l'on se retrouve comme des enfants devant leur premier feu d'artifice. Petit regret, ils n'ont pas joué « I was made for lovin' you », c'est un peu triste tout de même... PititeX Le 21 juin a vu le passage de Kiss au Hellfest pour la deuxième fois. Kiss, c’est un feu d’artifice, le concert à voir au moins une fois dans sa vie. C’est aussi l’incarnation pailletée du rêve américain : deux gars de New York ont voulu réussir, faire de la musique et se produire sur scène, et ils ont ébloui des millions de fans à travers le monde. C’était notre tour, et ne soyons pas bêcheurs : il était temps de se laisser entraîner au-delà du temps pendant presque deux heures de titres retentissants. Bien sûr, certains se montreront blasés : Kiss, c’est toujours la même chanson, une machine colossale et une débauche de moyens pour des morceaux un peu creux interprétés par de vieux beaux à bout de souffle – l’araignée en métal ne se déplace pas, Ace Frehley parle beaucoup (en anglais), Gene Simmons est ridicule et il manquait « I Was Made For Loving You » (et « Strutter » alors ?!) Je ne suis pas d’une grande indulgence, mais je suis bon public : autant oublier que Simmons (64 ans) et Stanley (61 ans) sont peut-être fatigués et se répètent un peu et se laisser entraîner par ce qu’ils donnent en échange ! Pyrotechnie et détonations, flammes et confettis – Gene Simmons peut-il se produire sur scène et ne pas nous faire le coup de la langue dégouttant ? Paul Stanley danse longtemps devant son ombre, guitare en main, fasciné par l’incroyable silhouette de jouvenceau de ce sexagénaire. Oui, l’écran géant semble proposer plus que ce qu’il y a sur scène ; mais c’est une impression. D’abord, ce qui compte, ce n’est pas tant ce qu’il y a sur les planches que la puissance qui plane sur l’endroit – le spectacle est aussi dans le public, qui maquillé, qui se démenant, pour ceux qui savourent le verre à moitié plein. Tant mieux pour ceux qui ont pris leur pied ! Des chansons qui claquent, pas de temps mort, nous avons à faire à des professionnels qui tournent depuis plus de quarante ans (voir Kiss : Au-Delà du Masque, Éditions Camion Blanc, 2011). Les musiciens s’élèvent sur les fameuses plates-formes, Paul Stanley, maître de cérémonie, fait s’affronter – en décibels – les côtés droit et gauche du public, Gene Simmons fait son cirque... Kiss a déferlé et les fans se sont laissé faire. Un grand moment.
Alors là ! Ce fut la fièvre du samedi soir, entre 23h et minuit, à la fameuse Warzone, la bien nommée. La présence du groupe de punk-rock californien (légendaire, mythique et autres synonymes) au Hellfest était en soi un événement. Trente ans de combat ! On ne lésine pas sur les moyens, la provocation, l'humour, les textes acerbes et percutants, les jeux de scène, la musique elle-même avec ses riffs destructeurs, imparables, comme disent aujourd'hui les « experts » en musique extrême...C'est vrai, le chanteur, Fat Mike, qui n'avait que seize ans en 1983, n'y va pas par quatre chemins, il choque, il cogne, il tire sur tout ce qui bouge, l'ordre établi, les institutions, les religions, avec en arrière-plan la drogue, l'alcool et le sexe. Banal, c'est évident. En 1988, NOFX collabore avec Brett Gurewitz, guitariste de BAD RELIGION, à l »époque on commence à utiliser l'expression « straight edge » pour définir un mode de vie à contre-courant. En 2013, seul le batteur de NOFX, Erik Sandin, se revendique comme tel. On notera, ce samedi soir, une affluence record sur l'ensemble du site, et notamment à l'approche et à l'entrée de la Warzone, où tout le monde n'a pas réussi à accéder, dans ce goulot d'étranglement où règne un chaos total. Certains commencent à se battre et à s'invectiver, les verres de bière (en plastique, heureusement) atterrissent tous azimuts. Les fans de NOFX sont frustrés, car ils entendent mais ne voient pas le spectacle. Une solution devra être recherchée pour 2014. Quoi qu'il en soit, dans la fosse, ce furent cris et applaudissements sans fin, pogos à gogo, slams et mouvements divers. Et que reconnaît-on soudain ? Une mélodie inattendue, une version à la sauce NOFX de « Ô Champs Elysées », du regretté Joe Dassin. NOFX au Hellfest 2013, grandiose et inoubliable. (Signalons que les Californiens se produiront le 24 août prochain près de Lyon).
Setlist : 60%, Dinosaurs Will Die, Murder The Government, Bob, 72 Hookers, Leave It Alone, Franco Un-American, Radio, Seeing Double At The Triple Rock, Mattersville, I’Belive In Goddess, Fuck The Kids, Linoleum, Perfect Government, What Now Herbs?, Champs Elysées, The Moron Brother, The Separation of Church and Skate, Ponnie and Mags, Stickin’in My Eye, Bottle To The Ground, Kill All The White Man.
J’ai attendu jusqu'à minuit pour assister au show d’IMMORTAL. Mais une certaine déception est venue se placer dans la file d’attente des photographes. En effet dès le début du set, nous avons été refoulés car l’accés au pit photo était occupée par du matériel de pyrothechnie. Donc, j’ai assisté au set de loin, dommage pour moi… Mais IMMORTAL a tout donné ce soir, son heavy-black puissant invitant au voyage en terres glacées, des flammes et des explosions venant ponctuer les envois. Au travers de la fumée, Abbath arpente la scène avec sa fameuse démarche de canard, Horgh et Apollyon bucheronnent derrière sur des tempos d’enfer. L’enfer, nous y voilà, IMMORTAL depuis les 90’s s’est affirmé dans une démonstration bestiale et émotionnelle des mythes du grand nord où la neige et les forêts sont la base de son inspiration. Tout a commencé à Blashyrkh en Norvège et depuis cette « Battle in the North » en passant par « Damned In Black », « Sons Of Northern Darkness » pour en arriver à « All Shall Fall », le trio infernal du black-metal s’est imposé avec des albums de qualité et des prestations scéniques sans faille, comme celle de ce soir. Finalement, IMMORTAL porte bien son nom et si vous avez apprécié pour la première fois un show des Norvégiens, inutile de résister vous ne pourrez que devenir « accros » et guetter leurs prochains concerts. Set-list : Sons Of Northern Darkness, The Rise of Darkness, Unsilent Storms in the North Abyss, Norden on Fire, In My Kingdom Cold, Tyrants, Battle in the North, All Shall Fall, Withstand The Fall of Time, One by One.
Evidement LE show à ne pas rater passé les minuits tapantes… Abbath au chant et guitare fait le spectacle, avec une certaine décontraction. Qui peut résister à ses petits sauts de canard et sa bouche de grenouille ? Le trio donnera un excellent show se soir encore, avec des titres que l’on commence à connaitre par cœur et une ambiance … nordique, mais étonnement chaude ce soir. Le bassiste reste un peu en retrait mais laissant toute la lumière sur le leader qui réalise de bons petits solos de derrière les fagots de temps à autres. On terminera la soirée sur cette belle prestation, les yeux et oreilles remplis d’un black lourd, intense, captivant…A noter que maitre Phil Anselmo him self à vu dans le pit photo toute la prestation du groupe, en grand fan qu’il est !
Que serait un Hellfest sans MORBID ANGEL ? Il est déjà 1heure du matin, mais qu’importe restons sous l’Altar pour apprécier (ou pas) encore une fois la bande à David Vincent. Un David Vincent égal à lui-même, toujours en forme et qui va nous envoyer dans les conduits auditifs ses brûlots de death-métal technique, imparables même en live. Bien sûr l’album très controversé « Illud Divinum » mélangeant death et électro paru en 2011 a contribué à faire perdre un peu d’audience au groupe, mais il fallait tenter la nouveauté, pourquoi pas. Maintenant que tout est rentré dans l’ordre MORBID ANGEL est remonté au top niveau en briguant la place enviée de l’un des meilleurs groupes de death-métal de tous les temps. En cette nuit fraiche, le groupe nous a prouvé encore une fois qu’il était bon en live, chaque métalleux extrême se faisant un devoir d’assister à la prestation de l’ange morbide, excellent tout simplement avec au final mon titre préféré « Chapel of Ghouls ». Set-list : Immortal Rites, Fall From Grace, Day of Suffering, Rapture, Pain Divine, Sworn To the Black, Maze of Torment, Blasphemy, Existo Vulgoré, Nevermore, Lord of All Fevers and Plague, Chapel Of Ghouls.
Le groupe californien clôturera la journée du samedi, entre une heure et deux heures du matin. Figure respectée, le chanteur Greg Graffin, n'avait pas quinze ans en 1979, quand il participa à la fondation du groupe.Universitaire, docteur en paléontologie, auteur de plusieurs ouvrages sur la théorie de l'évolution, l'anarchie, la guerre et la paix, les religions, c'est lui l'âme de BAD RELIGION.Le plus jeune du quatuor est le batteur, Brooks Wackerman, 35 ans. Ces détails ont leur importance. Tout comme leurs »collègues » de NOFX, BAD RELIGION est une référence de la scène punk américaine et mondiale. Ils se font rares en Europe, l'événement de ce soir n'en est que plus marquant. Les textes, comme la musique qui les accompagne, l'énergie et le mouvement qu'ils déploient, vont jusqu'à déclencher une véritable révolution dans le pit, et bien au-delà. Certains spectacteurs connaissent et reprennent les paroles des chansons « culte ». Malheureusement, comme il a été déploré précédemment, tous les adeptes de BAD RELIGION n'ont pas été en mesure d'accéder à l'espace trop exigu, réservé au public, donc déception et frustration chez des dizaines ou centaines de gens motivés. Mais quel plaisir pour tous les autres!Avec leur album sorti en janvier dernier, « True North », les Lyonnais ont pu les voir une deuxième fois dans leur ville, trois jours plus tard. NOFX et BAD RELIGION : mention « Très bien
no images were found |
|
Chroniques de concerts – details