AMENRA Avec : amenra, agathe max |
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Date du concert : 26-04-2013 | |
Lieu : L’Epicerie Moderne - FEYZIN [ 69 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 28 avril 2013 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
AMENRA à l’Epicerie Moderne, c’est une date incontournable pour tous les amateurs de doom, down-tempo et post-hardcore. La belle et grande salle de Feyzin située à quelques lieues de Lyon a donc eu la riche idée de nous proposer une soirée particulière avec le quintette Belge que l’on ne présente plus dans la sphère rock-métal alambiquée. Invitation au voyage intérieur en prévision à l’ouverture des portes vers 20 heures trente avec en première partie la violoniste virtuose expérimentale AGATHE MAX. Il est 21 heures, et Agathe entre en scène tout simplement en nous disant bonsoir. Sur cette scène une batterie est installée aussi. La violoniste « électrifiée » démarre son set seule avec son instrument duquel elle extirpe des sons particulièrement intenses, un piano samplé arrive en soutien. Avant d’aller plus loin, il convient de vous présenter Agathe élève dans la classe de composition électronique de Bernard Fort (ENM – Villeurbanne). Remarquée par des « live » donné au Sonic de Lyon, elle avait rencontré en 2007 Jonathan Kane excellent batteur de New-York. Octobre 2008, premier album « The Silver String » avec à la clé des concerts donnés sur la côte Est des USA et bien sûr dans divers endroits de New-York. Ce soir, l’artiste nous propose un voyage instrumental en forme de progression. On ouvre la porte de nos neurones et on essaie de rentrer dans le jeu d’Agathe. Les ombres fugaces de Bach, de Satie en musique classique côtoient celles de Trent Reznor, celles du pionnier de la musique répétitive Terry Riley (qui avait influencé Klauze Shulze à une certaine époque…), et celles de Sonic Youth. De la scène shoegaze Anglaise à My Bloody Valentine en passant par des effluves de musique celtique que j’ai pu percevoir, Agathe nous offre une palette de sons mixés avec tout cela dans son aventure musicale. Après l’avancée solo du premier morceau arrive le batteur qui va tout d’abord « caresser » ses fûts et cymbales pour ensuite monter en puissance avec dextérité de titre en titre jusqu’au déluge presque tribal. La tension redescent ensuite, Agathe reste seule pour la fin du voyage terrestre, tout est-il dévasté ? Non, il nous reste à écouter son dernier opus « Dangerous Days » après le concert chez soi les yeux fermés.
Certains sont venus de loin pour la messe dark/post-hardcore qui sera dite par nos amis belges d’ AMENRA. Les inconditionnels du groupe sont déjà collés contre l’estrade, le regard fixe, prêts pour la cérémonie de ce soir. Cette cérémonie où le vocaliste restera tourné ver le fond d’écran de la scène où des projections d’images insolites animeront la soirée durant tout le set. Ce cérémonial funeste où la formation s’est surpassée notamment avec les compositions de sa dernière œuvre, l’album « mass V ». Au menu, litanies ensorcelées et ensorcelantes sur des vocaux hardcore « tripants », riffs des guitares qui vous découpent le cerveau tel un scalpel rouillé en laissant des traces. Basse lourde de consèquences, batterie précise et inventive accentuant les envois de sa maitrise plombée, voilà le tableau pour l’interprétation de titres relativement longs qui nous essoufflent et nous font courber l’échine régulièrement. Bien sur on pense plus ou moins aux groupes du style tels ISIS, NEUROSIS, voire même CULT OF LUNA, mais AMENRA a su créer son propre univers à la force du poignet, à force d’albums de plus en plus personnels, mais aussi avec l’expérience de la scène où la noirceur se fait violente, où l’on n’en sort pas tout à fait indemnes au bout du compte, au bout de cette cérémonie hypnotique. La fin est brutale, pas de rappel et l’on sort de l’Epicerie moderne comme hébétés, essayant de se sortir (ou pas) de ce moment glauque mais à la fois merveilleux passé en compagnie d’AMENRA. Ce moment qui vous a laissé une empreinte indélébile au fond de vous-même, et vous reviendrez à eux j’en suis certain à la moindre occasion.
Que rajouter de plus ? Dire que la soirée fut aventureuse dans la sphère rock-metal-hardcore et plus si affinités. En tous cas, merci à L’Epicerie Moderne donc pour nous avoir proposé cette nouvelle approche musicale et bien sûr merci aux deux formations à l’affiche de cette soirée somme toute hors du temps. no images were found |
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