THE MOSH LIVES TOUR 2013 Avec : Emmure, chelsea grin, obey the brave, attila, buried in verona |
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Date du concert : 15-04-2013 | |
Lieu : Ninkasi Kao - LYON [ 69 ] | |
Affluence : 320 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 18 avril 2013 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Emodays Productions après des programmations très attendues dans de petites salles de Lyon telle la Marquise, se lance dans du plus « gros » avec ce soir le pari de remplir le Ninkasi kao. En effet, « The Moshe Lives Tour » représentant une certaine « crème » du death…core et du metal…core fait étape dans la capitale des Gaule. Nous sommes un Lundi, mais le jeune public lyonnais et d’autres venus notamment d’Isère et de Savoie n’en a cure et va donc bien occuper les lieux. Ce public majoritairement hardcore ne comprend que peu de métalleux, la barrière entre les deux « chapelles » étant encore « ténue ». Mais qu’importe avançons nous vers la scène pour accueillir la première formation en lice ce soir à 19heures 30. Il ne faudra pas longtemps aux « coreux » BURIED IN VERONA de Sydney, Australie, pour mettre « le feu aux poudres » et déclencher le moshing avec toute une équipe de cagoulés style catcheurs sud-américains. Une certaine « friction » avec la sécurité des lieux se fera sentir, mais après palabres, tout rentrera dans l’ordre et les ébats des jeunes coreux reprendront de plus belle. Mais revenons-en à BURIED IN VERONA, qui sont-ils, que font-ils, est-ce bon et efficace en live ? Formé en 2007 ce groupe Australien a déjà beaucoup tourné avec notamment WHITE CHAPEL, SOILWORK, THE HAUNTED et THE DEVIL WEARS PRADA. Déjà trois albums à leur actif et je pense que cela ne s’arrêtera pas là vu la prestation de ce soir. Alors, metalcore, hardcore ou punk ? Un peu tout ça à la fois, l’on sent une bonne cohésion et un travail dur derrière toutes ces compositions. C’est précis, carré, avec un frontman charismatique et des titres aux refrains accrocheurs. Les moments agressifs et les moments plus calmes en chant clair sont bien dosés et font mouche dans un Ninkasi en ébullition. Peut-être pas très différents des autres combos internationaux de hardcore/punk actuels, mais je dois avouer que leur show de ce soir à convaincu.
Pour le second groupe de cette nuit qui s’annonce bien agitée, nous allons prendre un direct “in your face” avec le déjà bien connu ATTILA venu d’Atlanta en Georgie. Avec eux, ça passe ou ça casse, mais ce soir ça va passer très bien (qui a dit comme d’habitude ?). Ce combo vu lors du dernier Monstercore de 2012 à Rilleux Ö Totem, je savais à quoi m’attendre et beaucoup de monde présent ce soir le savait aussi. Groupe très attendu donc et l’ambiance va monter d’un cran avec Chris « Fronz » Fronzak et sa bande de rockeurs/thrasheurs/coreux et métalleux lui servant de musiciens. Où Attila passe, l’herbe de repousse pas, et ce vieil adage sera encore d’actualité ce soir. Alors, leur deathcore va nous plaquer contre les murs à l’aide de guitares tranchantes, de soli scalpels et de rythmiques bulldozer. Le frontman est toujours sur la brèche, en l’occurrence sur le bord de la scène pour venir exciter encore plus les « catcheurs » d’un soir, chaud devant. Ce groupe « hors la loi » dans le milieu hardcore/metal provoque toujours avec des textes jamais sérieux et se trouve toujours là où on ne l’attends pas. Avis partagés donc, mais ce soir ces musiciens ont tout cassé avec un solide bagage musical, et personnellement j’ai adoré cette « provoc destroy ».
OBEY THE BRAVE se lance maintenant dans la fournaise du Kao. Le public est chaud, les musiciens aussi. Les canadiens d’Otawa vont s’envoyer en l’air avec un hardcore /metal, plus hardcore que métal en fait. Ce combo « météorite » formé seulement en 2012 avec seulement un album paru « Young Blood » sous le bras est déjà bien réputé. Ces furieux avec le chanteur de DESPISED ICON Alex Erian en veulent et cela se ressent. Le groupe étant lui aussi très attendu cela ne fait que renforcer leur énergie en live. Oui mais voilà, de mon côté je n’ai pas trop accroché, leur métalcore si bien interprèté soit-il me parait faire ressortir que du « déjà trop entendu » dans la fourmillière actuelle du style Bref, si les « moshers » y ont trouvé leur compte, de mon côté l’intérêt fut moindre que pour les formations précédentes. Il est vrai qu’ATTILA et ses musiciens déjantés avaient placé la barre bien haute.
Le deathcore de ceux de Salt Lake City en Utah aux states, CHELSEA GRIN va nous emmener dans quelque chose de plus ambiant, de moins sportif dirons-nous, complètement différent en fait. Les musiciens nous offrent des compositions varièes allant du death le plus technique au hardcore alambiqué en passant par les chemins tortueux du grind. Beau menu me dires-vous, alors ça donne quoi sur scène ? C’est un deathcore presque « clean » de part les tenues vestimentaires blanches des guitaristes, mais avec une note « crade » apportée par le frontman déchiré dans tous les sens du terme, presque un sosie du chanteur de BETRAYING THE MARTYRS si vous connaissez. Avec cette musique on nous coupe les neurones comme le ferait une lame de rasoir qui couperait la bouche de notre rival (chelsea grin). Ici on travaille plus du cerveau que des bras moulinants et des pas de danse des mosheurs. Mais les débordements hystériques musicaux faisant suite logique aux ambiances plus feutrées continuent de faire « danser » le pit et c’est tant mieux. La dérive prog confirmée dans leur dernier EP « Evolve » avec l’arrivée du guitariste Jason Richardson (BORN FROM OSIRIS) est bien ressentie et en conséquence leur deathcore sort du lot et passe bien sur scène. A revoir donc avec plaisir.
Place maintenant à la tête d’affiche de la soirée avec les fameux EMMURE du Queens, NEW-YORK. Tout d’un coup la tension semble monter encore plus. Cela démarre fort niveau son et l’on remarque immédiatement le batteur Mark Castillo qui en fait des tonnes derrière ses fûts, haut perché sur l’estrade. Frankie Palmeri aux vocaux est intenable et cours de long en large sur la scène du Kao tel un fauve prêt à bondir dans la fosse. Cette fosse où tout s’agite, où l’on s’éclate sans retenue aucune, sans fatigue apparente malgré le fait d’avoir subit les assauts de quatre formations auparavant. La sueur coule à flots donc. EMMURE se rapproche du hardcore comme avec TERROR, mais aussi du métal ravageur comme celui de WHITE CHAPEL et ALL SHALL PERISH. Et puis leur démarche n’est pas sans rappeler HATEBREED par moments. Dix ans de durée déjà pour cette entité remarquée et remarquable. Cinq album déjà sous le bras pour ce combo prometteur en pleine ascension et ce n’est pas la prestation de ce soir qui viendra contretire cet état de fait. Alors, pourquoi cet engouement pour ceux du Queens ? Et bien, en fait, Emmure ne prétend pas révolutionner le métal ni le hardcore, il ne prétend pas non plus nous offrir des textes recherchés et des compositions travaillées et alambiquées. Non, EMMURE va droit au but, un son à décorner un taureau ou un buffle comme vous voudrez, des envois énergiques et puissants pour vous faire « dénuquer » les cervicales, et le but est atteint. Il y a les pour et les contre, mais ce soir ils ont tout défoncé même avec des rappels où la fatigue se faisait sentir reconnaissons-le. En ce qui me concerne, j’ai aimé globalement cette prestation furieuse « mur du son » d’une efficacité démoniaque. Set-List : 4 Poisons 3 Words, Solar Flare Homicide, Protoman, Sound Wave Superior, Sunday Bacon, I Thought You Met Telly and Turned Me Into Casper, Demons With Ryu, Cross Over Attack, Drug Dealer friend, Dogs Get Put Down, R2Deepthroat, Children of Cybertron, 10 Signs You Should Leave, MDMA, When Keeping It Real Goes Wrong, Chicago’s Finest.
Conclusion : elle va de soi, soirée énorme, kids contents, les autres aussi, on peut dire que Emodays Productions, que nous remercions évidemment, a réussi son pari de faire jouer dans une grande salle Lyonnaise de bons groups de la scène métalcore internationale en pleine ascension actuellement. Merci aussi aux cinq formations Américaines, Canadienne et Australienne qui se sont défoncé sans compter ce soir en ayant apprécié d’avoir été si bien accueillis par le public de Lyon, ils nous l’on dit sur scène… no images were found |
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