CHRONIQUES CONCERTS

Période estivale n’est pas synonyme de vacances pour le Lyon’s Hall ! en effet, alors que d’autres préfèrent passer la main pour les mois d’été, des concerts continuent de se produire dans ce lieu désormais incontournable des soirées métal lyonnaises.
La soirée s’annonce sous le signe de la jeunesse et apparemment beaucoup ont grand hâte de se décontracter après les derniers examens du bac, comme en témoignent les premiers éclats d’une foule venue en nombre à l’ouverture des portes.

Dogmat va pouvoir offrir à ces impatients l’occasion de se dégourdir les jambes. Au départ un peu timide sur les planches, le groupe prend de l’assurance au fil des compos, malgré une prestation jalonnée d’ennuis techniques, imprévus habituels à négocier lorsque l’on joue au Lyon’s Hall. Dogmat s’en tire en la jouant avec humour, maintenant une ambiance dynamique (avec un guitariste n’hésitant pas à venir pogotter sur les derniers titres) baignée d’un thrash/death accrocheur. Pantera n’est pas loin, Slayer non plus (surtout dans les vocaux, bien que plus graves qu’Araya). Impossible d’ouvrir la soirée de plus belle manière, et nous découvrons ainsi un groupe sympathique, qui en veut, et plein d’humilité, mais qui se sous estime peut –être encore un peu.

Pour changer, on enchaîne rapidement. Place donc à Criminal Insanity. Moyenne d’âge basse mais gros son, les minots envoient sans complexe du bon vieux death classique…peut être un peut trop. L’envie est là, mais pas forcément la maîtrise ; mais le public venu pour se défouler ne semble en avoir cure, faisant fi des approximations techniques, d’une certaine linéarité rythmique, et d’un chant qui parait souffrir beaucoup. Donc, dans la foule, ça bouge…mais bon…L’abus d’alcool est dangereux pour le rythme…

Quelques minutes pour se reposer les oreilles et le gosier, et Vacuum s’installe tranquillement. Ne vous laissez pas abuser par la frêle apparence de leur chanteuse, comme d’habitude, les premières notes qui sortent du micro scotchent l’auditoire. La relève d’Angela et de Cadaveria est en marche…Encore un peu timide sur scène, Vacuum ne semble toutefois pas réussir à développer leur potentiel à 100%, visiblement gênés par des retour sonores quelques peu aléatoires. On ressent toutefois dans ces compos un thrash death puissant ne demandant qu’à s’exprimer, de bonnes parties guitares et d’excellents duos vocaux ; bref, il y a du potentiel, c’est clair, alors ? lâchez vous !

Hop hop…avez-vous déjà vu un changement de plateau aussi rapide ? Left Hand Legacy a grande hâte de venir satisfaire des fans déjà acquis à leur cause. Alors c’est parti, on empoigne les guitares et bienvenus dans le monde merveilleux du métal/emo. Le but du jeu ? faire bouger le public. L’objectif est atteint avec brio, le climat de la salle prend des teintes subtropicales. Cependant, si la musique de Left Hand Legacy accroche les jeunes oreilles, les autres préfèreront l’extérieur pour bavarder ; gros riffs vus vus vus et revus, chant juvénile…oui, bon, ok, l’énergie et la bonne humeur sont là, là-dessus rien à dire.

Car il fait tout de même bon de voir la salle du Lyon’s hall bien remplie et de voir que tout le monde, groupes et spectateurs, partagent le même bonheur. Voilà l’ambiance chère aux concerts métal, et en ce qui concerne la « relève » ? et bien la voilà plus qu’assurée, et rien que ça, ça fait plaisir.