DISORDER TOUR 2013 Avec : Eths, black bomb A, aqme |
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Date du concert : 10-04-2013 | |
Lieu : Ninkasi Kao - LYON [ 69 ] | |
Affluence : 400 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 15 avril 2013 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : Elovite & Photolive 69 | |
En ce printemps qui tarde à s'installer, en ces temps quelque peu déprimants, l'association Médiatone a eu l'heureuse idée de programmer le 10 avril au Ninkasi Kao, une escale du DISORDER TOUR avec trois groupes français à l'affiche, et pas des moindres, ETHS, BLACK BOMB A et AqME. L'événement sera perçu comme un véritable bain de jouvence pour les quelque 400 personnes qui se seront déplacées pour se réchauffer l'âme et le corps...Les adeptes du metal, du hardcore et de ses dérivés, du punk rock, en auront eu pour leur argent : quatre heures ou presque de musique et de spectacle. Une longue file de retardataires avance lentement alors que les Parisiens d'AqME ont déjà ouvert les hostilités. Qui se souvient de ce groupe formé en 1999, classé à l'époque « néo-metal », ce qui n'était pas un compliment de la part des métalleux purs et durs. AqME se disait alors influencé par KORN. Et puis il y eut le tournant de 2008, le quatuor a renouvelé son line-up, réorienté son style, notamment avec l'arrivée en 2009 d'un nouveau guitariste, Julien et en 2012 du nouveau chanteur, Vincent Peignart-Mancini. Le batteur Etienne Sarthou et la bassiste Charlotte Poiget sont là, eux, depuis les débuts du groupe et ont accompagné son évolution vers un metal authentique, alternatif, proche du hardcore, voire du death mélodique, efficace et varié. Ils en administreront la preuve ce soir durant leur set de 45 minutes, devant un public fort réactif, dans une salle surchauffée où se succèdent pogos, slams et walls of death. On crie, on frappe des mains...un vrai spectacle interactif où règne une ambiance festive. Le plus discret des musiciens, mais pas le moins efficace, est le batteur à lunettes, fondateur d'AqME, le chanteur n'étant pas en reste, il interpelle le public, plaisante et encourage les plus intrépides à aller toujours plus loin...Il est capable de passer de la voix claire ou aiguë à la voix rauque ou hurlée, laissant parfois les instruments dominer. Il est 21h lorsque le groupe quitte la scène sous les applaudissements. Le chanteur, véritable frontman, avouera plus tard sa fatigue... SETLIST D'AqME (la plupart des titres sont issus de l'album de 2012 « Epithète, Dominion, Epitaphe) Idiologie / Luxe Assassin / Pornographie / Fils Ingrat / Blasphème / Marketing Armageddon / Adieu ! / Uniformes / Superstar / Quel que soit le Prométhéen.../ Dialectique
A partir de 21h30 et pour un show de 55mn, bien rodé, c'est le quintette francilien de hardcore, metalcore, thrashcore...crossover (!) et autres appellations – je parle des ineffables et incontournables BLACK BOMB A – qui va s'imposer sans peine sur les planches du Kao. On sait qu'ils se produisent fréquemment en Rhône-Alpes où ils comptent de nombreux amis et fans, d'ailleurs ils sont tous là ce soir. Le combo des Yvelines a bientôt 20 ans, Shaun (chant grave et guttural) a rejoint BBA en2011 alors que Poun, frontman charismatique (chant aigu), officie depuis 1995 dans le groupe, rappelons pour ceux qui l'ignoreraient encore que leur batteur n'est autre que Hervé Coquerel, titulaire chez LOUDBLAST. Le premier album de BLACK BOMB A date de 2001-2002 et s'intitule « Human Bomb ». Quoi qu'il en soit, ici, ce soir, on ne perd pas une seconde pour « enflammer » la salle, il faut absolument déclencher – et ça marche forcément – un p....n de b....l. Le spectacle a lieu à la fois sur scène et dans la fosse où les pauvres photographes sont bousculés (euphémisme!). Les deux chanteurs arpentent les planches, acclamés par un public conquis d'avance. L'ambiance rappelle celle des concerts de LOFOFORA et du BAL DES ENRAGES. Le chanteur (charismatique, encore une fois) se jette dans la foule pour un bref slam. Quelques spectateurs montent sur scène et en font autant. Tout est permis...On reprend en choeur « ô Mary ». Quant aux textes de BBA, plus généralement, ils traitent des relations humaines et des questions de société. A l'unisson dans les voix et les instruments, la musique, la sueur, la bière, les casquettes qui volent etc. , l'osmose entre les cinq artistes et les inconditionnels du pogo, du slam, du wall of death et autre circle-pit est parfaite, elle va de soi. C'est cela, BLACK BOMB A, dont le dernier album en date s'appelle « Enemies of the State » (2012). Pas de setlist disponible.
Un autre genre, un autre groupe s'installe maintenant, à 23h et pour soixante minutes, sur la scène du Ninkasi Kao. Ce sont les Marseillais de ETHS, dont la nouvelle chanteuse, Rachel Aspe, qui succède à Candice Clot et aux deux chanteuses « transitoires », Virginie et Nelly qui n'ont pas démérité, est particulièrement attendue -au tournant, c'est le cas de le dire ! D'ailleurs « les méchants critiques » seront à l'affût. Quant à l'auteur de ces lignes, il essaiera autant que possible d'être juste et modéré. D'emblée, on entend scander son prénom « RA-CHEL ». La jeune chanteuse d'apparence sobre, originaire de Grasse et connue des spectateurs d'une émission de télévision par forcément appréciée, se présente au centre de la scène, d'abord silencieuse, scrutant le public qui, lui, l'observe d'un œil bienveillant ou avec un préjugé plus ou moins marqué. Pour Rachel ce sera donc, ce soir à Lyon, le baptême du feu, une épreuve délicate. Guillaume Dupré, le batteur, est là, de même que le bassiste Damien, mais l'un des deux guitaristes est absent. Une minute (de silence), et c'est parti. La chanteuse reçoit des applaudissements d'encouragement, certes, mais surtout pour la qualité de sa voix et de son chant. Un timbre bien « death », grave et profond. Sans transition, elle passe du growl au chant clair, de la voix limite hardcore à des mots susurrés. Sur le plan vocal, elle se révèle donc à l'aise, manifestement dotée de qualités indéniables. Le public nombreux, dans sa grande majorité, lui en sait gré. Sur l'attitude scénique, elle progressera au fil des concerts, on peut raisonnablement l'imaginer. Peu importe, entourée affectueusement et brillamment accompagnée par les trois musiciens chevronnés de ETHS, Rachel Aspe obtiendra un franc succès, la fosse ne sera pas plus calme que pendant les deux prestations précédentes, bonne humeur et ambiance chaleureuse en attesteront. La chanteuse remerciera brièvement et timidement les organisateurs et les spectateurs. C'est tout. Le set est réussi, on réclame un rappel et on l'obtient. Objectif atteint : la chanson « Hercolubus » sera la conclusion et le point final de ce concert.Minuit. En dépit d'une posture peut-être un peu trop statique, les Marseillais auront comblé leurs fans. Beaucoup ont dû se remémorer des concerts de ETHS avec Candice. Quant à Rachel, elle reçoit une bise de chacun de ses trois collègues. Un grand auteur dramatique français disait à ses jeunes comédiens débutants qui prétendaient n'avoir pas le trac avant de monter sur les planches : »Ne vous inquiétez pas, le trac , ça vient avec le talent ! » Pensez-vous que cette phrase sévère s'applique à Rachel ? Pour ma part, non. Le trac, elle l'a déjà. Le talent aussi... Rappelons que ETHS tourne depuis 1999. Classé metalcore / deathcore, le groupe (qui a compté le batteur régional Morgan Berthet dans son line-up) a une discographie fournie à son actif. SETLIST DE ETHS : Sidus / Melena / Le Mâle / Détruis-Moi / Ondine / Voragine / Adonaï / Bulimiarexia / Harmaguedon Samantha / Je Vous Hais / Crucifere / Hercolubus.
Affluence plus qu'honorable, atmosphère festive et chaleureuse, trois groupes confirmés. Que demander de plus ? Merci à MEDIATONE et à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette soirée. En attendant les prochaines. no images were found |
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