RADIO MOSCOW
Avec : radio moscow, jony, shakaal
  Date du concert : 20-02-2013
  Lieu : SECRET PLACE - ST JEAN DE VEDAS [ 34 ]
  Affluence : 100
  Contact organisateur : http://www.toutafond.com/
 
 
 
  Chronique : 01 mars 2013 , réalisée par Luxea.Photographie - Photographe : LUXEA PHOTOGRAPHIE
   

Le concert débute avec le groupe JONY. Ces trois mecs de Montpellier envoient timidement la sauce avec leur « Post Raw Power ». Le public qui lui arrive tout doucement, se laisse embarquer facilement, dans des morceaux oscillant entre psyché et transe rock’n’roll. Pleins de parties intéressantes et vibrantes. On ressent une véritable recherche poussée dans les moindres détails. Il y a beaucoup d’éléments, beaucoup de sonorités, de faux départs contrôlés, de virages et de voyages. Leur musique est expérimentale, très plastique, presque visuelle. Les musiciens sont en constant effort, allant chercher l’inspiration, poussant loin chaque note. On peut ressentir des notes lancinantes, rappelant ARCHIVE. La voix du guitariste bien qu’encore mal assumée, et très peu entendue, tend vers celle de MATTHEW de MUSE. La seconde voix criée et incompréhensible (celle du bassiste) manque encore de maturité, on peine à comprendre les paroles. Mais on ressent l’intention, qui est d’épaissir le morceau, de lui apporter cette touche torturée à la DEFTONES. Puis peu à peu le groupe pourtant bien partie, semble avoir tout donné. Et tombe dans un Rock plus commerciale, puis accessible, bourré de trop d’éléments. Comme une gigantesque improvisation, remplie de pleins de bons éléments qui sont rassemblés en patchwork. Collés les uns aux autres, sans respirations, ni ponts. La musique manque de fluidité, les musiciens sont tendus, bien que vers la fin on ressent qu’ils prennent plus de plaisir à jouer. En résumé un très bon groupe, qui doit faire des choix. Qui doit faire respirer ses notes, laisser le public apprécier, prendre le temps d’écouter, de savourer. Et ne pas tout donner d’un seul bloc.


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Viens ensuite SHAKAAL qui se fait désirer, en peinant à s’accorder. Jouant pour la deuxième fois en première partie de RADIO MOSCOW. Ce soir les Stoner de Port-Saint-Louis sont en forme et nous délivrent un son instrumental propre, carré et chaleureux. Ça groove sympathiquement, le public se rapproche et apprécie. Le groupe s’amuse et bouge bien sur scène. Les morceaux tous accélérés sont beaucoup plus prenant, et ne perdent rien en précision. Les riffs sont efficaces, parfois lourds, parfois plus rock. SHAKAAL un poil plus bourrin et sec, a su garder cette intention 70’s. Les morceaux sonnent comme un bon vieux western. Avec bien sûr comme large influence RADIO MOSCOW, quoi que certain morceau sonnent par hasard à la KARMA TO BURN. Certaines parties très entrainantes tendent évidement vers du LED ZEPPELIN. Ce soir le groupe a su nous faire passer un très bon moment, malgré les quelques problèmes techniques rencontrés. Ils ont su être un très bon avant-gout de la tête d’affiche. En se faisant plaisir sur scène, mais surtout en nous faisant plaisir.


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Et maintenant bien sûr, place à RADIO MOSCOW. Et en surprise un artiste qui réalisera par un procédé plus que surprenant des effets visuels psychés projetés et animés par les sonorités. Le groupe nous délivre un son réjouissant, entre blues et psyché, plongé en plein Woodstock. Avec des morceaux très connus et hyper attendu. Ne prenant aucun risque dans le set, et ne mentionnant à aucun moment leur dernier album. Ce qui ne nous décevra pas un brin. Pas de mauvaise surprise ce soir donc, que du bon, les meilleurs morceaux du groupe. Qui se rappelle du public de Montpellier, et s’amuse à nous parler dans un superbe français. Une partie guitare entamée par le jeune prodige PARKER GRIGGS me fait penser à ce morceau de SCORPION très peu connu de 1972 « Lonesome Crow » lancinant, langoureux, interminable. Utilisant de multiples effets et la bien connu pédale wah-wah, nous transportant dans une transe totale. Les morceaux sont très techniques poussés et habiles, rythmé à la HENDRIX. Ce soir nous sommes coincés dans les années 60’70’. Les morceaux ont un caractère affirmée, et nous emmène dans une expédition sauvage, poussé par des effets visuels proches de l’hallucination (le chaman et son rétroprojecteur projetant des bulles colorées tourbillonnant en fond).


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Une soirée parfaite en somme, ou stoner, hippie et rockeur se sont côtoyés.


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