ANATHEMA Avec : astra, anathema |
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Date du concert : 31-10-2012 | |
Lieu : Le Splendid - Lille [ 59 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 20 novembre 2012 , réalisée par Doc.Douggy - Photographe : Doc.Douggy | |
Ce soir c'est Halloween sur Lille, entre gamins grimmés (tiens, pas d' Abbath à l'horizon ? Les choses se perdent!) et bien sûr divers concerts en cette veille de fête des morts. Les choix de sorties n'étaient d'ailleurs pas évident (6:33 au Biplan, ELIZABETH à la Rumeur entre autres...) mais la plus évocatrice était l'accueil au Splendid d'une pointure en l'entité qu'est ANATHEMA. Le groupe anglais n'en est pas à sa première apparition dans le Nord et a accumulé au fur et à mesure des années une certaine notoriété outre-manche. Le public venu en masse avec d'une part les « chevelus » présents pour le passé du groupe (son actualité aussi je suppose) et un public plus... « généraliste » tourné vers la vision plus « Rock » et « actuelle » de ces natifs de Liverpool. Mais trèves de bavardages et attaquons avec ce que j'appellerai déjà un « gros morceau », ANATHEMA ayant fait appel aux Californiens d' ASTRA pour assurer leur première partie lors de cette tournée promotionnelle de « Weather Systems ». Nos 5 « hippies » aux vues de l'accoutrement de leur guitariste Brian Ellis font dans une mouvance très 60-70 entre rock progressif et psychédélisme, véritable héritage de leurs grands frères PINK FLOYD, YES ou encore KING CRIMSON. D'ailleurs aux vues des écrits à leurs sujets et des regards interrogatifs du public, j'ai l'impression que le groupe est encore inconnu dans notre vieux pays. Pourtant j'ai déjà eu l'occasion de les voir au Roadburn en 2010 et la prestation de ces gars là m'avait littéralement soufflée, leur premier album « The Weirding » tournant encore en boucle dans ma platine. Cette fois, ils sont là pour défendre leur second opus « The Black Chord » qui se veut un tantinet moins « psyché » que son prédécesseur mais tout aussi voyageur et alambiqué. Ce qui vous vous doutez, était mon leitmotiv au déplacement ce soir. Le groupe démarre avec l'instrumentale qui ouvre « The Black Chord », « Cocoon ». Le public est absorbé et dubitatif devant les nappes sonores qui hélas lorsque mélotron, guitare, basse, chant et batterie se mêlent est cacophonique pour les non-initiés à leur musique complexe ce qui induit des longueurs pour certains dès le premier titre. Pourtant tout en shootant, je me délecte de chacun des riffs joués par nos gaillards de San Diego, qui enchaînent sur leur premier opus avec « The River Under ». Ca y est je plane quand Richard Vaughan quitte ses synthés pour prendre sa guitare et le chant … La scène paraît tout de même un poil petite pour autant de matériel, mais qui met en revanche bien en avant le jeu de batterie. Déjà deux titres de passé, et voilà que ceux-ci enchaînent sur deux titres fleuves que sont « The Black Chord », que hélas je connais moins mais dont j'écoute chaque riff, et enfin le moment attendu « The Weirding » amputé de son intro mais qui comme à chaque fois me fera lâcher ma petite larme. Je suis venu, j'ai pas été déçu ! Mais bon, je pense que ce n'est le cas que de quelques irréductibles venus voir ASTRA, car la donne ,de mon point de vue, ne sera pas la même sur ANATHEMA, attendu par 9/10e de la salle. En tout cas, pour ceux qui ne connaissent pas encore ASTRA, espérons qu'un jour prochain ils repasseront et auront plus que 45 minutes de représentation !
Ce même public commence à se masser au niveau des barrières à l'arrivée des Anglais qui démarrent avec « Untouchable Part1/2 » titres qui ouvrent leur nouvel album en bonne et dûe forme et nous permet d'apprécier les voix aériennes de Vincent et Lee leur choriste (qui au passage ne chantera pas tous les titres, dommage...) Le son très « rock » des derniers albums laissent la part belle aux instrus même si pour ma part, j'ai quelque peu l'impression que le groupe est en « roue libre » niveau production avec des sorties très inégales aux vues des compositions qui ne déclenchent pas l'émotion que procuraient la période 90-2000. Je tente tout de même d'apprécier la setlist que laisse apparaître quelques titres de cette période tels que l'enchaînement « Deep », « Emotional Winter » et « Wings of God ». Ou encore quelque-uns qui m'avaient bien plu « Dreaming Light » entre autres. Vincent est un chanteur/guitariste très charismatique qui n'arrête pas de faire des gestuelles ou d'aller et venir sur scène là où au contraire son frère, même si il a l'air content est beaucoup plus timide. Le groupe est heureux d'être là ce soir, à féliciter son public ou à prendre l'appareil d'un collègue pour tenter de prendre une photo de ces mêmes personnes absorbées par le concert. Toutes ? Non, car exceptés les quelques morceaux précités, quelques irréductibles commencent à s'ennuyer par la tournure mielleuse que prend le set. D'ailleurs l'annonce de quelques titres de « Weather Systems » en font doucement reculer quelques-uns (moi y compris ) vers le fond de la salle. Peut-être ne suis-je pas assez assagi pour entrer dans cette ambiance. Je trouve que le set manque cruellement de punch, malgré un rendu sonore impéccable et un travail très professionnel de la part d'ANATHEMA, mais une chose est sûre, je n'entre, mais alors pas du tout dedans et commence à me lasser. Ce que je dis reste bien mon point de vue, je m'attendais à quelque chose de calme, mais là je suis dépité. Le public acclame et en redemande malgré tout, mais pour ma part, arrivé au rappel, je prefère m'éclipser, n'en pouvant plus. SETLIST : Untouchable Part.1/ Untouchable Part.2/ Thin Air/ Dreaming Light/ Everything/ Deep/ Emotional Winter/ Wings of God/ A simple Mistake/ Lightning Song/ The Storm before the Calm/ The Beginning and the End/ Universal/ A Natural Disaster/ Flying. RAPPELS : Internal Landscapes/ Empty/ One Last Goodbye/ Fragile Dreams.
Une chose est sûre, ANATHEMA ne s'adresse plus à un public exclusivement « metal » et il ne faut d'ailleurs pas s'attendre à un ocncert du genre. Je reconnais que le combo mérite sa notoriété et autant de reconnaissance, mais j'ai un goût amer quant au contenu de leur prestation. Je n'ai de plus pas retrouvé cette émotion qui me prenait aux tripes lors de l'écoute en studio d'un album comme « A fine Day to Exit » (grand oublié de la soirée). Mais après tout autant ne pas se voiler la face, je m'y attendais. La représentation d'ASTRA était la chose pour laquelle j'avais fait le déplacement, me tardant de revoir un groupe qui hélas aux dires des fans d'ANATHEMA était « inutile, je suis arrivé après »... ! Maintenant, au moins, concernant ANATHEMA, je saurais à quoi m'attendre et j'en resterai au studio ou à des concerts accoustiques pour lesquels j'ai ressenti plus d'émotions. La messe est dite. no images were found |
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