CHRONIQUES CONCERTS

Le Divan du Monde accueille ce soir un trio de choc : Trepalium, Klone et Hacride, à l’occasion du Klonosphère Tour. Après avoir admiré le Tour bus, garé juste devant la salle (je ne sais pas par quel miracle il a réussi à se garer dans cette rue minuscule), je rentre dans la salle pour récupérer mon Pass Photos, donné en main propre par « Monsieur Garmombozia » (Himself !) et tente de me frayer un chemin jusqu’au-devant de la scène… En première partie, je découvre Hacride, groupe de Death Métal Technique, connu il y a peu de temps par un ami, qui est manifestement fan du groupe. En effet, il me l’a vendu assez bien, j’attends donc de voir leur prestation. Les musiciens s’installent, puis débutent un set dont les compositions atmosphériques sont intensifiés par des riffs de guitare travaillés, alternés par des lignes de chant saturés, le tout arrondi par des lignes de basse imposantes. Des regards et des sourires complices s’échangent parfois entre les musiciens, ce qui permet de faire ressentir une bonne ambiance sur scène qui se développe peu à peu dans la salle. Hacride entraine sans aucuns soucis un public envouté et demandeur, sans doute déjà conquis par une telle performance scénique…

Set list Hacride : Synesthesia – Perturbed – Strength – My enemy – Act of god – Overcome – On the treshold of death

J’ai découvert Klone en 2010, à l’occasion de la sortie de l’album Black Days et j’avais plutôt bien accroché. Ayant eu de bons retours sur leurs précédents concerts, j’ai enfin l’occasion de les découvrir en vrai. Ils ont une telle présence sur scène qu’à peine le set commencé, ils dégagent une telle énergie que je plonge directement dans l’ambiance. Les lignes de basse sont carrées et entrainantes, et donnent des rondeurs à l’ensemble des compos, créant ainsi une harmonie et une cohérence entre chaque morceau. Le tout est soutenu par un chant bien particulier, presque sombre, à la limite de la mélancolie. Les rythmes de la batterie s’harmonisent parfaitement avec les riffs entrainants et techniques des guitares. Les cinq musiciens de Klone forment une unité qui démontre qu’il est tout à fait possible d’allier le Métal au Psyché afin d’offrir un set particulièrement abouti.

Set list Klone : Intro + They eye of needle Part 2 - Give up the rest – Into the void – All seeing eyes – Immaculate desire – Rocket smoke – Dreamer Hideway – Army of me (Bjork Cover)

Apres quelques sorties d’albums et quelques concerts (une bonne centaine) dont ils partagent l’affiche de certains avec les plus grands tels que Gojira, Anorexia Nervosa ou encore Behemoth… Trepalium s’empare des planches du Divan pour nous montrer que le Death Métal n’a toujours pas de limites. On m’avait prévenue du style un peu particulier du combo, notamment sur scène. Orienté Death Metal Technique Groovy (rien que ça !), ils débutent leur set une fois le plateau réinstallé pour l’occasion, dont un changement intégral de la batterie. Trepalium contraste complètement avec Klone : changement d’ambiance plus que radical ! Ils ont une telle présence sur scène que je commence à me prendre au jeu, entre deux photos, et je rentre peu à peu dans l’ambiance. L’arrivée d’un chanteur, aux allures d’un clown étrange, sur Sick Boogie Murder m’a beaucoup amusée. J’ai beaucoup aimé le dernier morceau du set, Usual Crap, un mixage intéressant de Death relevé de parties un peu plus Groovy. Trepalium reste un groupe assez original dans son style mais très impressionnants sur scène. Bien que j’aie moins accroché à ce groupe ce soir, je reste convaincue de leur potentiel musical. Il y a de la technique, de l’envie, du gros son... Un très bon cocktail pour achever la soirée dans de bonnes conditions.

Set list Trepalium : Heic noenum pax – Prescription of crisis – Glowing cloud – Worst f( r )iend – Decayed emotions – Insane architect – Sick Boogie murder – Inner Hell – Daddy’s happy – Necropolis – Broken (Pantera Cover) – Usual Crap

J’ai découvert de bons groupes ce soir, dont chacune des prestations ont été mises en valeur par un réel travail d’éclairage. Les sets de 50 minutes chacun des groupes étaient travaillés, cohérents et intéressants. Si vous avez l’occasion de les voir un jour, n’hésitez pas !