FLOWERS OF EVIL TOUR Avec : Antalgia, Elyose, Therion |
|
Date du concert : 07-10-2012 | |
Lieu : Le Bikini - Toulouse [ 31 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 16 octobre 2012 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody | |
Ce dimanche 7 octobre etait un rendez-vous marqué à l'encre rouge sur les calendriers des fans de metal symphonique. Pour célébrer ses 25 ans d'existence, Therion a décidé de faire un tour (pour la seconde année consécutive) dans la ville rose. Les fans ont visiblement répondu présent puisque cette tournée était une sorte d'adieu pour une durée indéterminée. Dernière fois ou pas, les Toulousains se sont déplacés en masse pour assister a ce qui serait peut-être la dernière messe symphonique Suèdoise... Mais avant de s’ébahir devant le spectacle qui nous était promis il faut passer par la case première partie. Étant arrivé en retard au concert je ratai donc la quasi totalité du premier groupe excepté la dernière chanson. Le peu qui s'est glissé dans mon oreille ne m'a pas transcendé. Antalgia a l'air de pratiquer un metal symhonique assez convenu. Mon impression sera confirmée par quelques échos pas trop favorables. Seul un groupe de fans (?) a eu l'air d'apprécier pleinement le set. Dix minutes plus tard et c'est au tour d'Elyose d'entrer en scène. Forte activité autour du combo parisien car leur tout premier album vient de sortir et cette tournée avec Therion est un bon moyen de se faire connaître auprès du public. Le groupe ne mettra pas longtemps à tenir le public en haleine grâce a la fraîcheur et l’énergie communicative du combo. Visiblement très fier d’être sur scène, Elyose se donne sans compter et le public le lui rend bien. Peut être un peu trop bavarde lors que ses discours qu'elle case entre certains morceaux, Justine se trouve être néanmoins une très bonne chanteuse qui régule parfaitement les mélanges sonores de ses acolytes. Car oui la spécialité d'Elyose c'est le mélange des genres. Si la base de leur musique est certifiée metal symphonique, les greffes complémentaires sont heavy voir dance ! Cela choquera certains mais pour la majeure partie du public, la sauce prend bien ! La scène symphonique Française est assez blafarde mais ce soir Elyose vient de nous redonner espoir. Même si le set fut trop court le potentiel est bien là. C'est carré, ça s'amuse sur scène et les compositions hybrides sonnent bien en live. Cela ne peut laisser présager que du bon pour leur future carrière, du moins c'est tout ce qu'on leur souhaite !
Point de décor cette année comme il en était question lors de la tournée anniversaire des 20 ans mais plutôt le minimum syndical. Therion nous prouvera combien les décors sont secondaires lorsqu'on livre une prestation de cette ampleur. Cependant, avant que le show débute; l'heure était à la discussion dans le public. Qui a apprécié le dernier Therion était la question la plus posée. Il faut dire qu'avec les fleurs du mal, Therion en a surpris plus d'un. Sortir un album intégralement chanté en français et un pari risqué que Therion à voulu tenter... Quoiqu'il en soit, cet album divise beaucoup et ce soir on saura si les versions live gagneront plus de fans. En attendant, le combo suédois débarque sous les airs de "O Fortuna" pour laisser place a un "Poupée de cire, poupée de son" qui mine de rien met bien l'ambiance. Sur les chansons tirées de l'album les fleurs du mal; ce qu'ont perd en émotion elles le gagnent en puissance et c'est plutôt un bon point. Ce dernier effort des suédois sera d'ailleurs mis en avant avec pas moins de trois morceaux. Parmi ces morceaux on trouvera "j'ai le mal de toi" une reprise de Betty Mars qui du point de vue de Christofer Johnsson méritera quelques explications. À travers ses multiples discours, Johnsson démontrera à son public qu'il est un vrai amoureux de la musique française. Mais ce soir, pas question de jouer les Fleurs du mal en intégralité. Cette tournée est peut-être la dernière et une belle rétrospective de l'énorme carrière du combo serait de bon goût. Si bien sur il n'aura pas su satisfaire tout le monde au niveau de la set list, il faut quand même saluer l'effort mis en place pour couvrir toute les époques. Certains morceaux passeront à la trappe mais c'est évident car 25 années de carrière ne se réduisent pas à une vingtaines de chansons. Après un démarrage en trombe avec des classiques axés très metal ( Sons of the Sun, Via Nocturna) Therion va s'éloigner de l'extrême pour aller nous conter de belles histoires sur des accords acoustiques avec le magnifique "Lemuria" qui remportera l'adhésion totale de l'audience. Si le combo était très en forme ce soir, le public l'était lui aussi! Ce concert fut une véritable cérémonie ou chaque camp se rendait la pareille. Un public qui chante comme un seul homme sur les trois quart du set ça fais frissonner et visiblement le combo l'a bien compris car il n'hésitera pas à jouer à plusieurs reprises avec ce dernier. (Nalle Påhlsson en tête) Si il restait souvent de son côté il amusait la galerie efficacement tout en continuant à soutenir ses acolytes avec sa basse. C'est d'ailleurs un autre des points fort qui a fait de ce concert un concert mémorable : la bonne humeur du combo. Très content de jouer en notre présence, le combo afficha multiples sourires et échanges jovial entre eux. Aucun musicien n'est laissé à l'abandon et l'interaction entre membres prime d'abord. Therion est avant tout une machine de guerre bien huilée ou tout à une occupation bien précise mais ce soir la déconne prenait le dessus à certains moments. Quel plaisir de les voir s'amuser autant ! D'autant plus que huit personnes sur scène n'est pas facile à gérer mais force est de constater que Therion maîtrise son sujet parfaitement. Si ce soir quelques uns regrettaient l'absence de Snowy Shaw ou de Mâts Leven au chant masculin mais il fallait vite se rendre à l'évidence : Thomas Vikstrom est un sacré performer. C'est qu'il nous ferait presque oublier la prestation de Leven sur "Sons Of The Staves of Times" par exemple ! On regrettera juste que sa fille (Linnea) manque un peu de puissance aux côtés de Lori Lewis. Car même si le duo vocal féminin fait des étincelles, Lori Lewis à tendance à éclipser un peu sa moitié. Ce petit bout de femme est d'une puissance vocale ahurissante. Tout en sensualité et émotion elle donne le coup de fouet vocal nécessaire aux compositions. Côté guitares le duo Johnsson/Vidal fait des étincelles tout en restant discret quand il le faut. Ils aligneront à tour de bras les riffs monumentaux comme sur "The Rise Of Sodom And Gommorah" et "The Khlysti Evangelist" permettant pour l'occasion de montrer le côté grandiloquent des chefs d’œuvres du combo.
Avant les rappels le maître de cérémonie en la personne de Christofer Johnsson tenait à nous expliquer les raisons de la sortie d'un tel album. Cet album est entièrement auto produit par Johnsson lui même. Nuclear blast ne pariant pas sur un tel projet de peur de voir des ventes minables à la sortie, ce dernier ne c'est pas dégonflé et à tenu à sortir quoi qu'il en soit cet album. Au lieu de sortir un album best-of ou autre, Johnsson avait tout autre chose dans sa tête. Un pari risqué certes mais qui démontre bien les ambitions de ce grand Monsieur... Comme à leur habitude, Therion revient sur scène une ultime fois pour nous asséner les deux dernières cartouches que sont "The Blood Of Kingu" et le classique "Mega Therion". Repris par un public chauffé à blanc le final est explosif ! Le public entier affiche un large sourire pendant que le combo salue chaleureusement ses spectateurs. Les sourires qui ornent leurs visages ne mentent pas, ils ont vécu eux aussi une très belle soirée. Des impressions qui seront partagées plus tard dans la soirée avec la rencontre des musiciens ! Cette soirée n'aurait pas eu lieu sans les acteurs de l'ombre comme l'équipe SPM Prod qui font comme d'habitude un formidable boulot. Ils mettent du cœur à l'ouvrage pour faire vivre la scène metal à Toulouse donc faites en autant ! Venez au concert ! no images were found |
|
Chroniques de concerts – details