HELLFEST 2012 – JOUR 3 Avec : ozzy & friends, mötley crüe, slash, black label society, dimmu botgir, hatebreed, trivium, dying fetus, blue öyster cult, do or die, madball, the obbssessed, devil driver, etc… |
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Date du concert : 17-06-2012 | |
Lieu : Open Air - Clisson [ 44 ] | |
Affluence : 35000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 12 juillet 2012 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger, La Faux, Bakounine, Charcoal.Blood | |
Nous y voila donc à l’aube de cette troisième journée à Clisson, et le moins que l’on puisse dire c’est que du « lourd » nous attend. Alors nous laissons la fatigue des deux précédentes journées au fond de l’oubli et nous sommes prêts pour cette ultime bataille du son, prêts à en découdre, prêts à rêver, prêts à en prendre plein les mirettes et plein les conduits auditifs cela va de soi car chacun devrait y trouver son compte avec une affiche pareille, géant ! BLACK.ROGER – L’ESPRIT DU CLAN – 10heures30 Pour se mettre en jambe dès le Dimanche matin, rendez-vous devant la mainstage 2 pour recevoir dans les dents la prestation de L’ESPRIT DU CLAN. Réputés pour leurs innombrables concerts « coup de poing » depuis dix-sept ans, que ce soir en France, En Europe ou même au Canada, les métalcoreux franciliens ne font pas dans la dentelle. Alors aujourd’hui sous le soleil de Clisson, les deux frontmen envoient la purée pour défendre notamment leur dernier et excellent opus « Chap. V : Drama ». Le public en cette heure matinale est prêt à en découdre sous les coups de boutoir des « coreux » qui délivrent leurs messages engagés et enragés sur un rythme d’enfer. Le son est bon, les envois musclés, que demander de plus en fait ? Alors merci les parisiens pour « Atheist Metal », « Fils de Personne » et « Le jour des Saigneurs », après tout, « L’enfer, c’est le Nôtre » et « On Rase pas les Murs », ça le fait grave !
BAKOUNINE – ABYSSE – 10heures30 La Valley va mettre en lumière la scène française en cette matinée du dimanche puisque ce sont trois groupes issus du pays du chabichou qui se succèderont. Les premiers sont sans doute les moins connus. En effet, Abysse, groupe de la région n’a sorti son premier album encensé par la presse qu’en ce début d’année. Leur histoire avec le Hellfest ne débute pas tout à fait puisqu’ils avaient joués au metalcorner lors d’un des précédents épisodes. Le groupe va se présenter sur scène sans complexe et laisser parler leurs instruments. En effet, c’est un groupe uniquement instrumental auquel nous avons à faire (comme Monkey 3 plus tard dans la journée). Postcore, new wave, stoner, sludge atmosphérique… Tous ces termes ne peuvent à eux seuls décrire ce genre de musique. En effet, bien que jeune et encore assez timide sur scène, le quatuor n’a pas son pareil pour laisser planer des ambiances diverses avec une belle cohésion. Ayant un temps limité ne leur permettant de jouer que quatre morceaux. Des atmosphères rappelant Year of No Light, des choses plus progressives, tirant vers l’acoustique. Bref, un bon moment en perspective… Le final « Light for Wheke » sera sans problème le climax de ce concert très abouti et qui ne me donne qu’une envie, celle de découvrir la discographie du combo.
BLACK.ROGER – SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION – 10heures45 Je m’éclipse vite sous la tente Altar pour déguster le show de SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION. Les Parisiens (encore) nous proposent du dégoulinant, du dégueulasse, du grind/death jouissif et appétissant tout simplement, alors mettons nous à table. SDC est l’un des pionniers du grindcore en France après avoir lancé il y a une quinzaine d’années une musique rapide, incisive et saturée, dominée par des voix entre « growls » et « grunts », hurlées à l’occasion. Seb, chanteur originel maintient le navire à flot depuis le début de l’aventure, et le bateau n’est pas près de couler avec des prestations décapantes et abrasives comme celle de ce Dimanche matin en Bretagne où nous avons failli vomir nos croissants du petit-déj.
BLACK.ROGER – VANDERBUYST – 11heures Retour vers les mainstages et je me retrouve devant VANDERBUYST, trio hard-rock Hollandais de formation assez récente (2008), mais possédant déjà deux albums “Vanderbuyst” (2010) et “In Dutch” (2011). Au menu, du heavy-metal fleurant bon les 70’s et qui fait taper du pied. Pas de prise de tête, pas de compositions alambiquées, cette formation batave sait comment s’y prendre pour faire remonter à la surface ce bon vieux hard-rock binaire à le Deep purple, ZZ Top, Van Halen et autre Rainbow. Quarante minutes de plaisir donc, pour eux je pense et pour nous tout simplement.
BLACK.ROGER - DO OR DIE - 11heures 40
Tiens, revoilà des belges qui semblent "avoir la frite" (facile celle-là) avec les "coreux de DO OR DIE. Là, ça ne rigole plus sur la mainstage 2. L'avalanche de gros son hardcore/metal nous tombe dessus, et ma foi, c'est rudement bon, un direct "in your face" tout simplement; Do Or Die, c'est "The Downfall Of the Human race", titre de leur dernier méfait paru en 2011. Do or Die se révèle vraiment sur scène en fait, quelle présence sur les planches avec ces "coreux" de Mons qui ont augmenté leur puissance de feu avec du bon métal qui vous écrase avec l'énergie hardcore toujours fulgurante et motivée. celà se sent, celà se ressent. Entre soli, passages speed et moshpits, vous en prenez pour votre grade tout bonnement. DO OR DIE est à son aise en festival celà ne fait aucun doute et en cette fin de matinée dominicale, leur set fut court mais d'une intensité implacable.
BAKOUNINE – HOUR OF PENANCE – 11heures40 Les italiens d’Hour of Penance débarquent sous la tente The Altar. Venu défendre leur tout récemment sorti cinquième album « Sedition », ils ne sont pas venus pour faire dans la dentelle. « We’re Hour of Penance from Fucking Italy » comme ils le diront si bien. Pour autant, ils seront plutôt desservis par le son avec une basse bien trop en avant pendant un bon bout du show et un équilibre général médiocre. Pour autant l’aspect technique demeure évident à l’écoute de leur musique et on se dit que sans avoir quelque chose de plus par rapport à beaucoup de groupes de ce genre, elle doit faire partie des valeurs sures. Le groupe s’avère par ailleurs sympathique et communique avec le public notamment son bassiste qui n’hésitera pas à lancer des bouteilles d’eau dans le public pour le ravitailler. Il n’y a pas foule, matinée du dimanche oblige. Le groupe a joué avec son nouveau batteur James Payne pas encore officiellement présenté et ça ne s’est pas vu : prestation sobre, carré, efficace, en place. Au final, ce ne sera pas le concert le plus marquant de la journée du fait d’un son trop mauvais pour leur laisser s’exprimer parfaitement.
BLACK.ROGER – GIRLSCHOOL -12heures15 C’est vraiment la curiosité qui m’a poussé à assister au show des GIRLSCHOOL. Pensez-donc 30 ans après leurs débuts, je me demandais bien à quoi pouvait ressembler une prestation de rock conjuguée au féminin. Ce quatuor British et MÖTÖRHEAD, ce fut une longue histoire « d’amour », souvenez-vous pour les plus anciens d’entre-nous. Alors ce midi, au pays du Muscadet, sur la grande Scène 1 nous allons voir si la magie des 80’s est au rendez-vous. Alors, « C’mon Let’s Go », « Hit and Run », c’est parti et les filles emmenées par les plus anciennes, Kim et Denise nous prouvent d’entrée de jeu que leur hard-rock n’a pas prit beaucoup de rides, j’en suis vraiment ravi. Après tout ce temps, leur musique tient bien la route, l’attitude est au rendez-vous, agréable surprise donc même si au niveau des voix c’est un peu limite par moments, mais bon… Une reprise de DIO bien sentie pour agrémenter le tout et c’est emballé et pesé comme dirait mon ami le rocker fou. Le set fut donc sympathique et savoureux, je ne regrette donc pas d’y avoir participé.
BAKOUNINE – WINTERFYLLETH – 12heures15 Ce matin, Winterfylleth a envoyé un gros « Fuck » à une sacrée tripotée de groupes de black metal. Excusez-moi l’expression assez peu journalistique, je dois l’avouer. Mais à l’heure où un bon nombre de clowns peinturlurés (et dieu sait que j’en aime certains) écument la scène black, à l’heure où le premier bouffon ayant sorti un jour une cassette inaudible et diffusé à 30 exemplaires fait des interviews remplis d’une pathétique trueitude hautaine et d’une misanthropie qu’ils expliquent essentiels, j’ai accueilli ce show comme une espèce de bonne vieille bouffée d’air frais. Je m’explique, ici pas de corpse paints, pas de croix renversés, de tête d’animaux diverses. Non, rien que des types souriants, fringués en T-shirts et baskets, le genre de gars avec qui tu partagerais volontiers des bières et des bourrades dans le dos en regardant un match du tournoi des six nations, qui viennent jouer la musique qu’ils aiment et le font immensément bien. Avec deux très bons albums derrière eux, les britanniques ont tout pour réussir avec leur black aux accents pagan et folk touchant d’authenticité (pas étonnant qu’ils aient tourné avec Primordial). Ici, c’est plutôt l’aspect black qui est privilégie. Les interludes acoustiques étant assez peu représentés au profit des morceaux plus violents et rentre-dedans comme « Mam Tor (The Shivering Mountain) » ou épiques comme « Gateway to the Dark Peak & The Wayfarer Pt. 1 - The Solitary One Waits for Grace ». Sur le plan du son, c’est réellement excellent, presque meilleur que sur album et le public est ravi, ne se privant pas de reprendre les chœurs épiques. Les deux chanteurs se partagent les chants et leurs voix sont vraiment en accord. Quelque chose s’est réellement passé entre le public présent et le groupe visiblement ravi et extrêmement sympathiques (oui, c’est bien de black metal qu’il s’agit pour ceux qui ne l’auraient pas compris). « Defending the Realm » sera le titre final qui mettra tout le monde d’accord et on n’a plus qu’à attendre avec impatience leur retour pour un deuxième concert en France. Il est des rares moments où se faire envahir par la perfide Albion a quelque chose de plaisant.
BLACK.ROGER – ALL SHALL PERISH – 12heures50 Me voici maintenant devant la mainstage 2 pour prendre ma dose de deathcore avec ALL SHALL PERISH. Les californiens mettent le feu sur scène de puis une dizaine d’années avec un death dépoussiéré. Un curieux mélange en fait de death, de grind, de hardcore et même de sludge. Mixture qui se révèle décapante et innovante en live. Au menu, des propos engagés, servis par les compositions explosives musicalement parlant. A leur actif, déjà quatre albums et un split avec AGNOSTIC FRONT, qui se ressemble s’assemble pourrais-t-on dire… Alors, ASP est-il l’avenir du métal en 2012 ? Pourquoi pas en fait, car devant nous c’est un festival de riffs accrocheurs, soli mélodiques courts mais vicieux, rythmes effrénés à la batterie et changements incessants de styles qui nous interpellent. Pensez donc on retrouve même un peu de black dans ce magma extrême qui ne vous laisse aucune échappatoire. Set ébouriffant donc, inutile de vous dire que l’accroche avec le public fut sans appel.
BAKOUNINE – ALCEST -12heures50 Winterfylleth ayant un peu dépassé sur leur durée de show, j’arrive sous la Valley alors qu’Alcest est déjà en train de jouer son premier morceau « Autre Temps ». Le quatuor français s’est déplacé pour ce Hellfest précédé d’une réputation grandissante et la tente est plutôt bien remplie pour l’horaire matinale (comprendre aux alentours de 13 heures). La setlist jouée est tout à fait logiquement constituée des morceaux marquants du groupe pourtant je ne rentre pas dans le show comme j’aurais dû au vue de l’affection que j’ai pour leur son unique. Il faut dire que les réglages ne sont pas tout à fait au point et les voix pures de Neige et son comparse Zero peinent à ressortir de même que les mélodies des guitares compressés sous une batterie trop présente. Cela s’améliorera heureusement au fil du concert et dés le second morceau, l’excellentissime « Les Iris » pour moi un des tous meilleurs morceaux du groupe et sans doute celui qui marque vraiment en concert. « Les Voyages de l’âme » par contre fait selon moi retomber l’atmosphère (je ne trouve pas que ce morceau fasse partie des meilleurs du combo). Pour le reste le groupe est toujours aussi timide avec très peu de communication avec le public mais d’ordinaire ça me dérange moins qu’ici. En fait, je trouve que le groupe s’exprime mieux dans des lieux plus limités plus approprié à leur musique introspective pour ne pas dire introvertie. « Ecailles de Lune part1 » par exemple joué par la suite a beau être bien interprété, il ne me fait pas ressentir l’euphorie que j’avais ressenti lorsque j’avais déjà vu le groupe en concert à Paris. « Percées de Lumière » titre le plus énervé sera par contre le meilleur moment ce soir, la voix hurlée de Neige ressortant pour le coup grandi. Le moment que j’attendais viendra à la fin avec le final sur « Summer’s Glory » dont le concert au Glaz’art avait été amputé. Et je dois avouer que ce show aura monté en intensité. S’il ne m’a pas plus comblé que ça, il s’est finalement avéré correct. D’ailleurs la plupart de mes connaissances n’ayant jamais pu profiter d’un concert du groupe ont trouvé ça génial. LA FAUX - INSOMNIUM – 12heures50 Insomnium: rude choix qui nous est impose par le running order (plutôt pas mal fait dans l'ensemble de ce festival) par le Hellfest, les français d'Alcest jouant dans la Valley exactement sur le même créneau. Quel point commun entre le death mélodique des finlandais et le post métal atmosphérique relativement contemplatif des français -même si leurs origines black rappellent l'évolution d'un certain Anathema-? Beaucoup, car la grogne a ete nombreuse. Seule solution: couper la poire en deux! J'arrive donc au milieu -déjà!- du set d'Insomnium sous la tente Altar et l'ambiance qui y règne ne trompe pas: les finlandais ne faillissent pas aux espoirs places en eux par un public qui ne le voit que trop peu -a quand un headline en France messieurs?-. Le bassiste-chanteur Niilo Sevänen sollicite le public des qu'il n'est pas occupe par son instrument, le guitariste Ville Friman est lui aussi tres expressif et interagit bien avec le nouvel arrivant Markus Vanhala -pas si nouveau, allez écouter Omnium Gatherum-. Le son est plutôt bon et surtout les lumières sont excellentes! Bref, aucune déception si ce n'est celle d'un set archi trop court.
BAKOUNINE - LITURGY – 13heures35 Liturgy sous la Temple, voila un concert qui va faire parler dans les chaumières des métalleux ou tout du moins ceux qui sont resté jusqu’au bout… Leur black transcendantal (sic) a en effet surpris, décontenancé, perdu la majorité des personnes présentes dont une bonne partie partait déjà au bout de dix minutes de show. J’avoue avoir moi-même eu quelques difficultés à saisir une ligne directrice dans ce concert pour m’y accrocher. J’avais déjà écouté la musique de Liturgy et il était évident que leur black metal pouvait être considérer comme tout sauf conventionnel. Pour autant, je ne me serais pas attendu à un tel ovni sur scène. Déjà il n’y a que deux musiciens sur scène (contrairement aux deux albums), en l’occurrence les deux guitaristes Hunter Hunt-Hendrix (oui, il s’appelle vraiment comme ça) et Bernard Gann. Pour combler le reste, on a le droit à une boîte à rythmes et des samples. Mais contrairement à ce que l’on pourrait attendre, cette boite à rythme n’est pas réglée sur un son de batterie pour remplacer un batteur qui n’a pas pu venir. Bien au contraire, elle délivre des sonorités hautement synthétiques et des beats presque techno. D’ailleurs ça aura comme effet une certaine homogénéité des morceaux qu’il est difficile de distinguer les uns des autres. Les hurlements de banshees qu’Hunter lance l’air détendu comme possédé par une force supérieure sont assez impressionnants. Ca doit être le seul hurleur de toute la scène black metal qui pousse ses cris en souriant dans des lights bleues idéales facilitant l’immersion. Alors, j’ai eu une période d’adaptation. J’ai trouvé ça ennuyeux au début et plus ça avançait, plus je me suis pris au jeu comme captivé. Aucun riff prenant, juste une sorte de mélopée cachée derrière ces trilles désarticulés. Et à la fin du concert, je me suis demandé où j’en étais. Génie ou pourrie ou tout cela à la fois. En tout cas, je voudrais revoir le groupe pour trancher. Black, certainement pas. Transcendental, certainement. Bon ? Je ne le sais encore.
BLACK.ROGER – BRUTAL TRUTH – 14heures20 Petite escapade en ce début d’après-midi pour aller sous la tente Altar voir les légendaires BRUTAL TRUTH. Les grindcoreux New-Yorkais emmenés par l’homme au chapeau de paille Kevin Sharpe, ne va pas s’encombrer de fioritures pour envoyer la sauce death-grind, c’est un fait. Rien que leur présence, leur look familier depuis tant d’années nous interpelle. Alors, leur musique, leur démarche, leur cohésion vont nous régaler les neurones de bonne façon. Séparé en 1999 le groupe s’est reformé en 2007 et depuis est reparti de plus belle avec « Evolution Through Revolution » et « End Time » (2011), deux albums du retour qui appuient là où ça fait mal. Et en live, ce n’est que bonheur avec leurs brûlots revendicatifs, courts mais décapants dans la lignée d’un NAPALM DEATH entre autres. La tente Altar à failli imploser avec un public concerné, excellent tout simplement, on les revoit quand ?
Alors, on patiente encore un peu… BLACK.ROGER – BLACK LABEL SOCIETY - 15heures05 Le milieu d’après-midi du Dimanche voit l’apparition sur la grande scène 1 de BLACK LABEL SOCIETY. Trop occupé à essayer de prendre des photos "interdites", je laisse le soin à mon collègue BAKOUNINE de vous laisser ses appréciations à propos du sieur Zack Wylde et de ses acolytes (voir ci-dessous dans sa chronique de WALLS OF JERICHO, en intro).
BLACK.ROGER – WALLS OF JERICHO – 16heures Passons maintenant au hardcore/metal de WALLS OF JERICHO avec sa frontwoman engage et enrage Candace. C’est toujours un plaisir de participer à un concert de ceux de Detroit, Michigan, et la plupart de ceux collés contre les barrières de sécurité s’apprètent à célébrer la grand’messe du hardcore métal américain. Ca démarre fort avec un « All Hail The Dead » percutant et un « Trigger Full Of promises » très « catchy », qui fait figure maintenant d’un classique du groupe. Candace mène ses troupes au combat comme toujours avec énergie et une présence incomparable. Pourtant aujourd’hui leur set m’a un peu déçu, une sale impression de linéarité s’est fait jour, et la frontwoman m’a semblé un peu frêle et amaigri dans son short de bataille. Ce n’est peut-être qu’une impression fugace ? En tous cas le public en nombre semble avoir bien apprécié « The American Dream », « Playing Soldier Again » et « Revival Never Goes Out Of Style ». Alors prestation en demi teinte pour moi hélas ! BAKOUNINE – WALLS OF JERICHO Patientant devant la mainstage 2 en attendant les Walls of Jericho, je dois me taper celui de Black Label Society de l’autre coté et c’est super chiant. Déjà, l’intérêt de programmer un groupe qui était déjà l’an dernier dans un format plus court laisse songeur. Ajoutons que Zackk Wilde a repris la même setlist que l’an dernier amputé de quelques titres mais pas de son solo aussi intéressant qu’une vidéo de Morandini préparant des brocolis qui sera bien présent sur sept minutes de show. Pour résumer, je laisserais la parole à un mec présent pas très loin de moi et qui a dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas : « Ha, ça fait du bien quand ça s’arrête ». Surtout que ça permet aux gars (et à la fille) de Detroit de monter enfin sur scène pour déboulonner quelques têtes chevelus ou non. Leur hardcore radical pêchu et direct va venir frapper en pleine face l’audience d’entrée de jeu par un « All Hail the Dead » suivi de « A Trigger full of Promises ». Les riffs simples sont accrocheurs et surtout le groupe est servi par une immense frontwoman, j’ai nommé Candace Kusculain. Cheveux courts sous un bandana, tatouée de partout, la jeune maman (le groupe avait fait un break l’an dernier pour lui permettre d’accoucher) est bondissante et plus énergique que la plupart des chanteurs du style. Sa voix se réglera au long du set au fur et à mesure que le groupe enchaine les brûlots comme « And Hope to Die » ou « A little Piece of Me » lequel verra un beau circle pit réclamé par Candace se former. Parce qu’au-delà de la musique, Walls of Jericho ont réussi à mettre un beau bazar dans la fosse avec du moshpit et des slams en continu. D’ailleurs c’est assez amusant de regarder au dessus des têtes et de se dire : « Tiens, un écossais ! », « une gothique ! », « Bob l’éponge » ou encore « Attention, une banane !! », éreintant... Bref, on sortira désséché de ce concert après un ultime « Revival never goes out of style ». Walls of Jericho a fait son boulot et réussi son pari de ramener le hardcore sur la mainstage avec un set correct sur le plan technique mais génial au niveau intensité et ambiance.
BLACK.ROGER – HATEBREED – 16heures45 Je persiste dans les grandes scènes, la 1 plus précisément, et je reste encore dans le hardcore-metal avec HATEBREED et son frontman légendaire Jamey Jasta que l’on ne présente plus. Hatebreed a dès le départ en 1996 cuisiné une recette imparable mélangeant hardcore, métal, thrash et punk. Et cette recette est toujours d’actualité avec ses influences bien marquées d’AGNOSTIC FRONT, CRO-MAGS, et SEPULTURA. Hatebreed avec un frontman charismatique et un son particulier, a notamment tourné avec SLAYER et NAPALM DEATH. Alors en cette fin d’après-midi, l’orage métal/thrash/hardcore va s’abattre sur Clisson avec pour commencer « Never Let It Die », « Before Dishonor » et « Betrayed By Life ». Côté public c’est l’euphorie, c’est la fête, c’est le délire. « Empty promises », « Perseverance » et « Defeatist » jettent de l’huile sur le feu. A l’invitation de Jamey, les foulards volent par milliers dans l’assistance, quelle ambiance ! « I Will Be Heat » et « Destroy Everything » achèvent un public qui a dégusté dans tous les sens du terme, énorme tout simplement.
BAKOUNINE - ANAAL NATHRAKH – 16heures45 Me voici de retour sous la double-tente que je vais squatter presque non stop (à part pour aller chercher de quoi me sustenter) jusqu’à la fin du festival surtout du coté Temple. Les anglais fous d’Anaal Nathrakh sont venus délivrer leur musique ultra-violente à base de grindcore, de death et de black. C’est avec « Drug-Fucking Abomination » long titre issu du dernier album « Passion » que commencera le concert. Et tout de suite on plonge dans l’ambiance obscure que sait faire naitre le groupe. Dominé de la tête et des épaules par l’immense Dave Hunt, frontman assez charismatique et surtout aux performances vocales hors du commun comme il l’avait déjà prouver avec Benediction vendredi. Capable de partir sur des voix mi-claires mi-obscures comme sur le refrain de « More Fire Than Death » ou de tout simplement tout détruire avec des hurlements inhumains. Instrumentalement, ça suit, les guitaristes sont d’un niveau diabolique. La batterie par contre peinera parfois à suivre le rythme effréné. Musicalement, le son est loin d’être parfait mais arrive à laisser tout entendre ou deviner. Scéniquement la prestation est sobre mais sans aucune concession à l’image de l’impérial doublon « Bellum Omnium Contra Omnes » et « Between Shit and Piss We Are Born ». L’introduction parlée de « Do Not Speak » donnera lieu à une ovation du public de connaisseur. Le groupe nous fera également la surprise ce soir de jouer un morceau inédit d’un nouvel album à paraitre prochainement. Après l’ancien « Submission is for the weak » un ultime « Pandemonic Hyperblast » sonnera la dernière charge et conclura le show. Enorme dernière sentence de violence pure sur cette scène « Temple » qui finira la journée avec des groupes bien plus doux et mélodiques.
BLACK.ROGER – DEVIL DRIVER – 17heures40 DEVIL DRIVER, c’est avant tout Dez Fafara (ex-COAL CHAMBER) qui a formé ce groupe en 2003. Cinq albums plus tard et des prestations remarquées avec notamment des « circle pits » géants, qu’en est-il de ces métalleux californiens ? Réponse immédiate dès 17heures40 sur la mainstage2 du Hellfest. DEVIL DRIVER a constitué sa carrière avec des hauts et des bas selon les albums. Après un départ fulgurant la bande à Dez nous a apporté un métal « couillu » certes mais sans piment. Sur scène évidemment ça envoie, riffs de tueurs, chant arraché et l’effet est immédiat dans le public comme ce soir avec bien sûr pour commencer « End of the Line » et « Horn Of Betrayal ». Le set se déroule sans surprise avec « I Could Careless » et « Clouds Over California ». Ambiance classique pour un set classique de Devil Driver, n’en demandez donc pas plus.
BAKOUNINE – VULTURE INDUSTRIES – 18heures35 Et bien le voila, enfin : THE show monstrueux du festival. Les norvégiens de Vulture Industries, souvent abusivement qualifié d’Arcturus du pauvres vont donner sous la mainstage un show que peu oublieront. En effet, si la musique des norvégiens peut être qualifié de théâtrale, elle l’est immensément plus en concert. Le début est assez sobre : sur une table sont posé une corde, un livre, une bouteille de vin et une bougie allumée, on a vu plus voyant. Mais à peine les musiciens commenceront leur show qu’on ne pourra pas ne pas être emballés. Habillés en ouvriers du XIXème avec la salopette de rigueur, le groupe débutera avec « Race for the Gallows », le son est tout de suite très bon et le chanteur Bjornar s’installe tout de suite en maître de cérémonie dans un style que l’on qualifiera de psychopathe joyeux, multipliant les grimaces et les poses abscondes ainsi que les déplacements tout le long de la scène à grands pas tumultueux et cocasses rappelant presque les films muets de l’époque de Charlie Chaplin, un pur régal pour photographe. Les musiciens ne peuvent qu’être en retrait de cet immense personnage mais cela ne les empêche pas d’être mobile et souriants sur scène. « The Bolted Door » suivra sur le même rythme toujours dans le black avant-gardiste du groupe avec ce petit coté dilettante à la Primus mais c’est bien « Pills of Conformity » du premier album « The Dystopia Journal » qui marquera le début des grandes opérations en douceur avec un Bjornar lisant un livre en chantant puis prenant deux immenses vis (probablement échappées des « Temps modernes ») qui se les met sur les deux tempes tels des cornes d’un pittoresque démon. Toujours dans leur thématique des maladies mentales, le groupe jouera ensuite « This Cursed Flesh » qui parle de « cette sensation qu’on a lorsqu’on pense qu’on n’est pas le maître de son propre corps… », une occasion encore pour le chanteur de faire le pitre avec un réel talent faisant tourner sa serviette (Non, Patrick Sébastien, personne ne t’as sonné…) autour de sa tête en déambulant sans but sur la scène. L’excellent « Blood don’t flow Streamlined » recélera une surprise puisqu’au sein du morceau le groupe n’hésitera pas à intercaler un medley de chanson du groupe culte gothique Devil Doll. Passé la perplexité initiale, il faut avouer que le rendu final bien qu’osé est plutôt bon et les titres réinterprétés à leur sauce, eux purement excellents. Enfin le final fut réellement énorme avec l’enchainement d’un « Hangman’s Hatch pendant lequel le chanteur s’empara de la corde, la fit tourner comme un lasso avant de se l’attacher autour du cou et de la lancer dans le pit photo à une jeune femme pour qu’elle tire dessus : incroyable !!! Puis il se fixa la tête et les mains dans le pilori au nom du groupe qui trônait d’un coté de la scène et le public pourra lui lancer du pain et des œufs prévus à cet effet. La conclusion par « A Path of Infamy » fut également énorme déjà, parce que c’est le meilleur morceau du groupe remarquablement interprété et ensuite parce que encore plus malade qu’avant, Bjornar finit son concert debout sur un escabeau. Enorme, je vous dis… La prestation scénique était telle que même avec une musique et un son moyen, le show serait passé comme une lettre à la poste. Or, ce dernier étant presque parfait, il n’y a qu’une chose à dire culte. Un show dont on reparlera dans plusieurs années en pouvant dire à ses petits-enfants : « J’étais là. »
BLACK.ROGER – BLUE ÖYESTER CULT – 18heures35 BLUE ÖYESTER CULT, autrement dit le culte de l’huitre bleue, curieux nom de groupe rock Américain qui se forme en 1967 ayant pour influences BLACK SABBATH, MC5, LES STOOGES et STEPPENWOLF. Le fameux album de 1974 « Secret Treaties » fait naitre une certaine polémique sur l’idéologie extrèmiste du groupe, mais se révèle au final sans fondements. En fait BOC ne faisait, et ne fait toujours que du rock n’roll froid avec les riffs cinglants de Buck Dharma tout simplement, avec un peu de provoc à la clé. Aujourd’hui, c’est presqu’un événement de les revoir sur scène à Clisson, car en fait ces musiciens n’ont pratiquement jamais cessé de jouer même si l’impact de leurs trois premiers véritables albums, « Blue Öyester Cult », « Tyranny & Mutation » et donc « Secret Treaties » resta le plus important pour beaucoup. Eric Bloom et Buck Dharma, figurent emblématiques du groupe, bien entourés, mènent le show devant un public attentif où les plus anciens se rappellent évidemment « The Red & the Black », « Burnin’ For You », « Cities On Flame With Rock n’Roll », « The Came, The last Days of May » et « Godzilla ». Un petit solo de Buck Dharma fait intermède avant un dernier titre « (Don’t fear) The Reaper ». Le rappel obligé sera « See You In Black » évidemment. Une heure de concert, une heure où j’ai essayé de faire un « flash back » dans mes souvenirs. Mais las, je n’ai retrouvé qu’un groupe légendaire dont la musique a mal vieillit tout simplement, dommage…
BAKOUNINE - LOCK UP -19heures30 Lock Up sous la Altar était un des concerts que j’attendais de pied ferme puisqu’il s’agit pour moi ni plus ni moins que du meilleur groupe de grind death au monde. La principale raison je l’avoue est qu’il n’y a pas trois-cent milles groupes de grind qui peuvent se targuer d’avoir Sir Nicholas Barker derrière les fûts. Les quatre fantastiques montent sur scène alors que résonne leur fameuse intro à base du morceau de Possessed « Fallen Angel » et la première constatation est : « Ho, le bassiste n’est pas Shane Embury ». En effet, sans doute retenu avec Napalm Death (qui ont joué la veille), il a été remplacé haut la main par Danny Lilker de « Brutal Truth » qui a déjà joué plus tôt dans la journée. Bref, le niveau demeure. En fait, ce sont tous les membres qui mettront d’accord un public ravi d’en prendre plein les esgourdes. Tout d’abord l’excellent frontman Tomas Lindberg (du défunt groupe culte At the Gates) se met le public dans les poches en s’adressant à lui très souvent et en se montrant très mobile . Le moins connus des musiciens, le guitariste chilien Anton Reisenegger se montrera à la hauteur ne paniquant même pas lorsqu’une de ses guitares s’avèrera défectueuse et qu’il devra effectuer un changement d’urgence. Quand à Nicolas Barker martelant ses fûts comme lui seul sait le faire, c’est l’atout-maître de ce super-groupe, son jeu précis, puissant et ultra-carré donne toute la dynamique aux titres. On n’a pas le temps de s’ennuyer avec des titres courts et efficaces qu’ils soient anciens (« Pleasures Pave Sewers » de 1999) ou récents « Brethren of The Pentagram » de l’album « Necropolis Transparent » sorti l’an dernier. Le groupe jouera deux reprises du groupe Terrorizer « Storm of Stress » et « Fear of Napalm » petit clin d’œil aux connaisseurs avant de quitter la scène sur un ultime et destructeur « After Life in Purgatory ». Coincé entre deux mastodontes de la scène death : Dying Fetus et Suffocation, Lock Up a fait mieux qu’exister.
LUDOVIC – TRIVIUM – 19heures40 Enfin un groupe de métalcore que j’aime ! Trivium, c’est un de ces groupes difficiles à caser ; leur musique n’est pas tout à fait core, elle sonne également un peu thrash. Mais aussi un peu prog. Peut-être un peu de death, Bref, c’est une musique qui oscille entre plusieurs genres ; qui alterne entre des passages heavy bien puissantes, et des passages plus mélodiques qui enrichissent les compositions. En gros, une bonne recette pour me faire plaisir. Bon, par contre, je n’aime toujours pas la voix. Mais ce n’est pas grave, l’ambiance est tellement folle qu’on oublie. Et oui, la setlist est extrêmement bien choisie, avec des morceaux qui envoient une telle énergie au public, qu’on ne sent pas passer la courte heure qui leur est accordée. Pas grand-chose à redire sur leur maîtrise technique. Le groupe est détendu et se fait clairement aussi plaisir que son public, avec lequel il inter-réagit énormément. Un bon moment live, donc, avec des compositions efficaces qui enflamment le public. BAKOUNINE – IHSAHN – 20heures25 Ihsahn est de retour au Hellfest, deux ans après son premier show solo en 2010. Entre temps, il a conçu un bon petit quatrième album « Eremita » qui vient de sortir. Accompagné des jeunes (le batteur fait à peine quinze ans) membres de l’excellent groupe de metal progressif Leprous, cette légende du black metal ne va pas reprendre des morceaux de son ancien groupe Emperor mais va piocher allégrement dans les quatre albums de sa désormais respectable discographie. Débutant par Arrival, le premier morceau du dernier-né, le show prendra son essor assez rapidement au vu du talent des musiciens qui semblent s’éclater et ne plus du tout être timide (cela fait quelques temps déjà qu’ils jouent avec Ihsahn) avec une vraie interaction avec leur leader désormais à l’image d’Einar Solberg au clavier et à la voix claire qui projette ses tresses blondes en tout sens. C’est le mélodique « Called by the Fire » et son imparable refrain qui suivra avant un « Frozen Lakes on Mars » torturé. L’album « AngL » ne sera pas oublié avec deux morceaux « Unhealer » et « Scarab » mais ce sont les plus dérangeants « The barren Lands » et surtout «A Grave Inversed » et son saxophone désarticulé (hélas, Jurgen Munkeby n’est pas là ce soir). Le morceau final sera « The Grave » tiré du dernier. A nouveau on a droit à du saxophone et ce titre magistral retentira dans tous les esprits malgré le fait qu’objectivement pas grand monde ne le connaisse dans l’assistance. Au final, Ihsahn a réussi un show parfait en s’entourant de musiciens jeunes et extrêmement compétents avec une vraie dynamique de groupe et aptes à tisser les ambiances fouillées des compositions avec la présence au total de trois guitares. La diversité des morceaux en eux-mêmes n’empêchent pas une belle cohérence d’ensemble et sans qu’il y ait eu une vraie innovation scénique, on peut dire que l’on a assisté à un excellent concert. BLACK.ROGER – MÖTLEY CRÜE – 20heures45 MÖTLEY CRÜE quant à lui ne semble pas avoir prit beaucoup de rides (si un peu quand même il faut l’avouer), c’est la première impression qu’il me vient à l’esprit lorsque Vince Neil, Nikki Sixx, Mick Mars et Tommy Lee nous envoient « Wild Side » et « Live Wire ». Les légendaires rockers, pères du glam, bien entourés de jolies filles enchainent les tubes avec facilité et on en prend plein les mirettes, c’est sûr » On continue avec « Too Fast For Love », « Saints Of Los Angeles », « Shout at the Devil » et « Don’t Go Away Mad ». le public exulte, le public est génial et fait un triomphe au Crüe, même si la voix de Vince parait un peu limite par moments. Devant la scène, quelle ambiance, les filles « top less » sont légion avec les soutien gorges qui volent. Et puis bien sûr au menu du rock emblématique californien, « Dr Feelgood » et le fameux « Girls, Girls, Girls » avec les motos en intro. Le temps passe trop vite, le spectacle est total et après 1heure15 de show à l’américaine tout prend fin avec « Home Sweet Home » naturellement et « Kickstart My Heart ». Môtley Crûe qui à reprit du poil de la bête semble-t-il depuis quelque temps est en forme, son spectacle est mythique, sa musique éternelle Alors ce moment passé en leur compagnie fut tout simplement magique, rien ou si peu à redire.
BLACK.ROGER -SLASH – 22heures Il est l’heure d’accueillir maintenant un grand monsieur, une légende du rock, le guitariste Slash. Slash qui se présente tout simplement sur la mainstage 2 accompagné de son groupe avec au chant Myles Kennedy. Loin des polémiques engendrées par des rapports houleux quelque fois avec son ancien groupe GUNS N’ROSES, Slash fait tout simplement du bon rock, que ce soit auparavant avec Slash’s Snakepit et Velvet revolver. Mais aussi en solo avec notamment son dernier opus « Apocalyptic Love ». Cet album qui nous propose un rock dépouillé, vrai, sans fioritures et c’est génial. Avec son éternel haut de forme et ses « ray-ban » Slash nous propose sur la grande scène du Hellfest, avec la voix magique de Myles Kennedy, des titres personnels comme « One Last Thrill », « Ghost », « Back From Cali », « Shots Fired », « Halo » et « Anastasia ». mais aussi « Slither » (Velvet revolver) et des reprises des Guns qui pour ma part j’ai préféré aux originaux. Ce sont « Nightrain », « Rocket Queen », « Out To Get Me », « Sweet Child O’Mine » et « Paradise City » pour terminer. Que dire après cette petite heure, trop courte à mon goût ? Je ne me lancerais pas dans un comparatif hasardeux avec le set des GUNS N’ROSES, mais je dois avouer humblement que la prestation de Slash m’a totalement convaincu, classe, simplicité, honnêteté, puissance, émotion, charisme, étaient au rendez-vous avec un son au top pour ne rien gâcher, géant ! CHARCOAL.BLOOD – SLASH Pour la deuxième année consécutive, Slash est de retour à Clisson. Mais la particularité de cette édition tient au fait que l’ex-Gunner se produit ce soir sur la Main Stage 02, au lendemain du passage de son ancien groupe, les GUNS N’ ROSES, sur la scène voisine. La presse a largement relaté ces derniers temps les déclarations d’Axl Rose à l’égard de son ancien guitariste et tout le monde se pose la question de savoir de quelle manière celui-ci va lui répondre. Saul Hudson arrive donc sur scène peu de temps après vingt-deux heures, Les Paul en main, accompagné de son chanteur attitré, Myles Kennedy, et de ses trois musiciens. On se retrouve immédiatement plongé dans une atmosphère entrainante qui nous transporte au travers d’une set list variée par les compositions du tout dernier album, des titres plus anciens et bien évidemment, des classiques incontournables des GUNS comme « Paradise City », « Mr Brownstone ». Slash a sût s’entourer de musiciens discrets mais efficaces, chacun apportant sa pierre à l’édifice. Et que dire de Myles? Si certains (moi y compris) lui reprochent d’avoir le rôle du chanteur à belle gueule, sa voix génère énormément d’émotions et se marie à merveille à l’univers musical du guitariste chapeauté. J’avoue d’ailleurs m’être réconcilié avec le vocaliste lorsque celui-ci reprend de façon magnifique le sublime « Sweet Child O’Mine ». Ces reprises ayant été jouées la veille, les spectateurs ne peuvent que tenir une comparaison avec qu’ils ont entendu du côté d’Axl. Sans vouloir afficher mes préférences, il faut reconnaitre que les morceaux des GUNS sont tout de même interprétés avec plus de conviction et de personnalité par Slash que par les GUNS eux-mêmes. Bref, un concert d’une bonne heure avec une démonstration de jeu de guitare époustouflante, Slash nous a vraiment donné une grande leçon de Rock n’ Roll à l’état pur. Pour moi, le meilleur show du week-end ! LUDOVIC - SLASH Inutile de présenter Slash, guitariste virtuose de Velvet Revolver. Un grand habitué de la scène depuis ses débuts il y a maintenant environ 30 ans, tout le monde s’attend à une prestation de folie. Evidemment, cela ne rate pas : Slash est toujours aussi bon, et le chanteur Myles Kennedy assure tout autant. Le public est évidemment enchanté par le groupe, et l’ambiance ne redescend jamais malgré une pluie qui devient inquiétante. Mais dès que l’on parle de Slash, on entend déjà venir l’inévitable comparaison aux Guns n Roses. Alors certes, la carrière solo a eu la part belle de la setlist, avec près de deux tiers des morceaux joués, mais cela représente donc quatre titres des Guns (et un titre de Velvet Revolver, Slither). Ayant écouté la set-list d’Axl Rose la veille, je ne pouvais donc qu’être sceptique : après tout, la voix des GnR est tout simplement irremplaçable… Mais dès qu’a commencé Nightrain, mes inquiétudes se sont envolées : Myles Kennedy gère bien les lignes de chant. Ce n’est pas Axl Rose, c’est sûr, mais apparemment, Axl Rose lui-même n’est plus Axl Rose (je me comprends…) ; et là où Axl marmonnait approximativement, Miles était clair et précis. Avec certains couacs par endroits, certes, mais on le pardonnera. C’est donc deux fois en deux jours que le public du Hellfest a eu droit à Nightrain, Mr. Brownstone, Sweet Child o’ Mine, et Paradise City. Et je confirme donc ce que je pensais déjà la veille : si vous adoriez les Guns n’ Roses, allez voir Slash…
BAKOUNINE – ARCTURUS – 22heures25 Si quelqu'un m’avait dit qu’un jour je pourrais voir Arcturus en live, il y a encore quelques mois, j’aurais eu des doutes. Mais le moment est vraiment venu, ce groupe culte splitté depuis 6 ans et qui s’est reformé avec ses membres originaux aux noms ronflants : ICS Vortex, Hellhammer, Steinard Johnsen, etc. Un seul manque à l’appel, l’un des guitaristes Tore Moren ce qui fait que l’on n’aura droit qu’à la seule guitare de Knut Valle. C’est sur l’introduction en douceur de «Evacuation Code Deciphered » que les membres du groupe rentreront sur scène et dés les premières notes de chant, on remarque avec satisfaction que Vortex est en voix et cet élément moteur du groupe ne défaillira pas ce soir. L’aspect costumé est un peu changé par rapport à l’époque du live« Shipwrecked in Oslo », Vortex ayant opté pour une tenue d’explorateur spatial et Hellhammer se présentant au naturel sans masque. Le son est bon et le public qui connait par cœur les morceaux s’en donne à cœur joie. Ainsi ce sont des hourras qui salueront la dantesque introduction d’ « Ad Absurdum ». Le groupe viendra beaucoup vers le bord de la scène se rapprochant du public notamment Hugh Mingay qui du fait de l’absence du second guitariste fera le boulot en se montrant bien plus expressif et actif qu’auparavant. Il retirera même sa capuche à un moment. L’enchaînement avec « Nightmare Heaven » coule de source et sera utilisé à bon escient. Le pont psychédélique sera parmi d’autres un grand moment de bonheur. Musicalement, tout est léché, Knut a pris certains soli à son compte, Hellhammer est à son meilleur niveau et les plages de synthétiseurs sont bien en place comme sur « Deception Genesis » moment plus calme où ils sont prépondérants. Mais on sera bien content quand le groupe recommencera à s’énerver avec les morceaux du culte album « La Masquerade Infernale » en commencant par « Alone » et son introduction en boulet de canon. Puis c’est « The Chaos path » et « Master of Disguise » autant de perles de la discographie pléthorique du groupe. Puis retour au dernier album avec le long « Shipwrecked Frontier Pioneer ». Et la question qui se posait était « comment allait être joué le fameux solo ? » En effet, sur l’album, c’était une jeune femme Silje Wergeland (qui chante dans The Gathering depuis) le chante et lors de la tournée qui avait suivi c’était Tore Moren qui le faisait à la guitare. Et bien on a eu le droit à une troisième version également très bonne chantée par Vortex. Honnêtement il m’est difficile de dire si j’en préfère un qu’un autre. Le show s’achèvera par « Raudt Og Svardt » morceau tiré du tout premier album. Et on se rend compte que l’on a assisté à un moment à la fois rare et trop court. Arcturus a fait un concert qui ne pouvait qu’apparaitre parfait ou alors très décevant vu la rareté de la chose. Ce fut la première réponse. Arcturus a réellement fait le métier et on ne regrettera que l’absence de certains morceaux (un « Hufsa » au hasard ?). AURELIE – OZZY OSBOURNE & FRIENDS – 23heures10 Qui n'a pas eu envie de vivre en live le répertoire Black Sabbath? Malheureusement cela se fera sans Bill Ward ni Tony Iommi (pour qui nous aurons une pensée particulière, et espérons une guérison rapide). Ne soyons pas tristes trop longtemps, à la place nous aurons un cocktail détonnant avec le duo Ozzy/ Zakk Wylde enfin réunis en France, mais en plus accompagnés de Geezer et Slash pour nous faire vivre ce répertoire! Au final malgré une pluie qui ne cessera de tomber, obligeant le groupe à écourter le show tant la scène était inondée, le public sera ravi de revoir un Ozzy sautillant, avec une voix faible parfois (Ozzy s'excusera d'être malade) mais qui au final s'en sort plutôt bien. Niveau instrumental, on notera un batteur excellent avec un jeu carré et efficace et des invités plutôt en forme dont Geezer qui nous montrera qu'il n'est pas un des pionniers pour rien, de quoi donner des leçons à certains! Quant au duo Zakk Wylde et Slash, ils nous emporteront avec leurs soli ravageurs, un duel entre les 2 aurait été plus que souhaité mais ne soyons pas trop gourmand, le concert aura été un grand moment! LA FAUX – CHILDREN OF BODOM – 23heures30 Children of Bodom: pas vraiment besoin de présenter ces habitues, qui écument encore une fois cette année la plupart des gros festivals européens. Les finlandais accros a la bière de Children of Bodom ferment la marche de ce festival juste avant Dimmu Borgir -logique éditoriale respectée- avec leur black métal aux amphétamines. Si une partie du public trouvera le chanteur guitariste soliste Alexi Laiho a la limite de la suffisance, l'on ne pourra retirer au groupe une prestation plus que correcte avec une voiture en guise de backdrop -why not- et surtout une setlist très diversifiée qui mettra d'accord toutes les générations de fans du groupe. On notera toutefois que la formation salle leur convient mieux, leurs jeux de lumière et leurs décorations scéniques étant moins mises en valeur dans la tente bondée. L'énergie du groupe n'a d'égale que la rapidité du tempo de leurs morceaux: on adhère ou pas, mais la grande activité de la fosse tend a prouver que le groupe n'a pas déçu ce soir. BAKOUNINE –CHILDREN OF BODOM Ca y est. J’ai vu Children of Bodom. Voila en gros ce que je dirais si je devais résumer ce concert. Pour résumer, je pense que je n’ai jamais été aussi accro à un seul groupe pendant aucune période de ma vie que par Children of Bodom dans mes années lycée. C’était bien simple : j’étais dans une sorte d’état second à chaque écoute de leurs cinq premiers albums qui m’apparaissent encore aujourd’hui comme des excellents albums. Le coté accro s’était largement estompé avec le temps et c’est plutôt en curieux que j’assistais à ce concert d’un groupe sur lequel on a dit pis que pendre de ses prestations live ces derniers temps. Attendons de voir. Bon, ben déjà au début le son est dégueulasse… « Warheart » est méconnaissable d’ailleurs je ne le reconnaitrais qu’au refrain. Le son des guitares fait franchement un peu bouillie mais le clavier s’entend bien, c’est déjà ça. Les titres marquants (enfin qui devrait l’être) s’enchainent dans une set-list conçue comme un best-of et piochant dans les sept albums. Au niveau du son, ça va s’améliorer au fil du concert et on reconnaitra les morceaux, ne soyons pas mauvaise langue. Le clavier sera toujours très mis en avant mais c’est plutôt une bonne chose parce que Wirman assure ses soli, lui tandis que le petit père Laiho n’en sort pas un proprement, tous sont savonneux, déformés, glissants, peu aisés, bref au bord du désastre. Pour ce qui est de la performance scénique, ils font le travail, l’espèce de carcasse de voiture est au beau milieu de la scène et ça donne une consistance à l’ensemble même si sa présence est en mon sens sous-exploitée (il y aurait pleins de trucs débiles à faire avec). Les musiciens sont mobiles mais pas hyper expressif. Roope a même l’air plutôt blasé contrairement à Henkka derrière qui a l’air de prendre encore du plaisir sur scène. Janne Wirman lui joue très bien de son clavier mais sort de scène tous les deux morceaux parfois même au milieu d’un pour revenir avec un demi. Alexi Laiho est actif et parle beaucoup au public entre les morceaux avec une savante maitrise de la technique du « glissage de Fuck » consistant à glisser un fucking ou dérivé tous les trois mots pour faire ricain… J’arriverais à bouger la tête sur les meilleurs titres mais force est de constater que je suis amplement déçu. Pour beaucoup de gens, ils ont fait un bon concert en tout cas meilleur que certains autres récents. Je n’ai pas considéré les choses sous cet angle, en tout cas, pour moi le diagnostic tombe : je n’ai plus et n’aurais plus jamais quatorze ans… Setlist : Warheart Hate Me! Silent Night, Bodom Night Needled 24/7 Everytime I Die Shovel Knockout Deadnight Warrior Blooddrunk In Your Face Angels Don't Kill Downfall Hate Crew Deathroll BAKOUNINE – DIMMU BORGIR – 1heure00 Dernier concert du festival pour moi alors que mes yeux commencent à sacrément vouloir se fermer et mes fesses à vouloir se poser par terre : Dimmu Borgir devant une tente comble avec peut-être certaines personnes qui ont renoncés à Lamb Of God du fait des torrents de pluie qui sont versés. Je dus pourtant courir sous la pluie pour aller chercher de substantielles nouilles chinoises de manière à ne pas tombe d’inanition attendu que je n’ai pas quitté la tente depuis dix-sept heures. Détail qui aura son importance puisque je manquerais m’étouffer avec une bouchée en entendant le début du show des norvégiens : je ne m’attendais pas à un son aussi bon. « Mourning Palace » le titre qui marque le début du concert me comble d’aise et les interprètes semblent en forme. Sans être un immense fanatique de Dimmu dont je connais les classiques, je dois reconnaitre que ce soir, le concert est excellent même vu de loin. Shagrath est en voix, les musiciens sont actifs et lancent des grands gestes au public. De plus le groupe me comblera en jouant « Vredesbyrd » mon morceau préféré de leur répertoire. Sur le plan visuel, c’est très joli, sur le plan sonore, c’est excellent et la setlist est vraiment bien pensé avec les morceaux du décrié dernier album bien inséré dans cette dernière. Après on mettra au compte des déceptions les voix samplées de Vortex et d’Agnete alors que les deux étaient au festival. La fin du concert s’achèvera en fanfare avec un bis sur « The Serpentine Offering » et « Progenies of The Great Apocalypse » Bref, un groupe qui m’a vraiment étonné en bien et qui maitrise réellement son art avec une belle cohésion scénique et un show vraiment bien léché. Une conclusion vraiment sympathique qui a réussi à me faire rester tout le long du concert ce qui n’était pas gagné au départ, on conclura donc ce Hellfest sur une bonne note et on retournera se coucher des pentacles pleins les yeux… Setlist : Mourning Palace/Spellbound (By the Devil)/Vredesbyrd/Kings of the Carnival Creation/Dimmu Borgir/Ritualist/Gateways/Puritania/The Serpentine Offering/Progenies of the Great Apocalypse Il ne saurait être question de terminer ce reportage du Hellfest 2012 sans remercier l’équipe organisatrice qui a su nous proposer trois jours de musique extrême à Clisson en relevant le défi d’un nouveau lieu, de nouvelles installation, et de faire partager une affiche qui a su contenter plus de 100 000 participants, belle réussite ! L’équipe de Pavillon666, composée de votre serviteur Black.Roger, de Bakounine, de La Faux, de Charcoal.Blood, sans oublier le support de Aurélie et de Ludovic a essayé de chroniquer un maximum de groupe pour vous faire vivre, ou revivre les 15, 16 et 17 Juin passés à Clisson, alors à l’an prochain pour de nouvelles aventures. no images were found |
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Chroniques de concerts – details