MALAKWA - Lyon Avec : MALAKWA + Waks + ANTIGLUCK |
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Date du concert : 26-05-2007 | |
Lieu : Le Loupika - [ 69 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 28 mai 2007 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : | |
Il y en a pour qui « chômer » ne signifie pas grand-chose, et l’association « Les arts » fait assurément partie de ceux-ci. Alors on remet ça, et ce sera une nouvelle fois sous l’impulsion de leur excellent chef de bureau et fournisseur bar du soir Zaz que s’organise cette nouvelle nuit dans l’univers underground lyonnais.
La soirée s’annonce pourtant d’entrée de jeu très « Roots », car si les organisateurs et les groupes sont présents, il en est tout autre pour les membres de la structure d’accueil qui eux, ont déserté les lieux ! résultat : les musiciens doivent préparer eux même leur cuisine (pâtes à la mode punk), et les organisateurs doivent piocher dans la caisse pour tenir le bar. Bref, Antiglück ouvre le bal dans ces conditions assez spéciales. Les conditions scéniques sont de qualité, avec un espace permettant aux musiciens de s’exprimer. Le trio en profite pour produire son indu expérimental très inspiré avec des titres comme « La métamorphose » ou « Method rose » qui donnent des frissons. Antiglück parvient à mettre en valeur leur talent de composition et leurs travaux de recherche sur les sons (comme le montre le dernier et nouveau titre tout en progression, avec l’utilisation d’une flûte électronique) avec au chant une vraie chanteuse au timbre pur s’impliquant énormément dans sa musique. La prestation est convaincante et séduit le public, peu nombreux, et venu surtout pour les groupes à suivre. Car la soirée prend ensuite un autre tournant avec l’arrivée de Wäks : de nouveau un trio, de nouveau une chanteuse, mais avec une sacrée différence de style. DJ à la programmation informatique, chant à 100% artificiel, guitare à un accord…l’accroche est basique et Wäks ne fait pas trop dans le détail. Loi biologique incontournable : un rythme binaire met le corps en mouvement, et là, les oreilles sont servies niveau primitif entre gros son guitare et beat technoïde (et une reprise des « 20 fingers » pour les nostalgiques de la période techno des 90’s). Les musiciens ont tout de même la patate, à l’image du jeu de scène « marionnette déglinguée » de leur chanteuse loli-punk. Idéal pour se défouler sur le dance-floor, les watts balancés se révèlent à la longue bien mornes, paradoxal pour un groupe au son tout de même bien noïse mais que l’on aurait peut être aimé un peu plus rageur, un peu décevant compte tenu du tapage fait autour de ce groupe. Plif plaf, en deux minutes la scène est vidée, Malakwa a le temps d’investir les lieux. Ces soirs ces demoiselles sont à l’honneur puisque Malakwa compte aussi dans ses rangs une guitariste qui saura mettre sa rythmique en valeur. Mesdemoiselles, pour être « in » n’oubliez pas vos chaussettes rayées blanches et noires…très en vogue dans le fan club de Malakwa. Venu de Marseille, le trio (décidément) prouve que dans le sud, on a le sang chaud. Si les sonorités électro sont encore bien présentes avec encore une fois quelques beat, l’aspect punk/noïse se fait nettement plus ressentir que lors de la prestation de Wäks. Complètement barrés, les musiciens courent dans tous les sens, avec un bassiste qui en fait des tonnes (la basse couverte de chatterton révèle un passif déjà bien tumultueux) et qui passera plus de temps à jouer au sol que sur pieds. Chant agressif braillé, grosses guitares basiques, Malakwa mise tout sur un set visuellement mouvementé et si l’aspect surjoué laisse un peu froid, la musique produite conserve tout de même de belles accroches dynamisantes. La prestation s’achève par un roulé boulé du chanteur sur le sol, en compagnie bien entendu, du bassiste du groupe. Mais il se fait tard et la longue est la route du retour, bravo à Antiglück pour leur créativité, et pour les autres pour leur énergie même si on se dit que, la techno, oups pardon, l’électro ça change, mais le métal parfois, c’est tout de même pas si mal. no images were found |
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