DARK ALLIANCE FEST - Lyon Avec : VACUUM + Holy cross + ASHURA + Infernalis Auditorium |
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Date du concert : 12-05-2007 | |
Lieu : Lyon’s hall - [ 69 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 14 mai 2007 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : | |
Toujours vaillant, le Lyon’s Hall est encore debout et c’est sous l’impulsion du très sympathique guitariste d’Infernalis Auditorium que se lance cette soirée. Si les affiches annonçaient pourtant très clairement « death métal », nombreux sont les (très jeunes) spectateurs à l’entrée s’attendant à assister à un concert de black métal…ah…tumultueuse jeunesse…mais bon, quand faut y aller, faut y aller, et les fans semblent d’ores et déjà motivés à bloc.
Ouvrir au Lyon’s Hall n’est pas une tâche aisée : public qui brasse encore en entrant, conditions sonores difficiles à gérer, Infernalis Auditorium découvre avec difficulté les bonheurs des conditions underground. Visiblement stressés et très gênés par les retours aléatoires, le quatuor lyonnais a beaucoup de mal à se libérer sur scène, chacun restant extrêmement concentrés sur ses parties (musicales). Guitares inaudibles, batteur qui conserve tant bien que mal le rythme, chant pas toujours au point, difficile dans ces conditions de faire pleinement apprécier sa musique. Et pourtant Infernalis Auditorium retient l’attention en développant de bonnes idées, notamment par la présence d’une très bonne violoncelliste, plus à l’aise et part des vocaux clairs particuliers au timbre « à la viking métal ». Voilà de belles touches d’originalité à creuser, et qu’il fera bon d’apprécier plus en détail dans de meilleures conditions. L’annonce d’Ashura en tant que deuxième groupe constitue par la suite une surprise : faire jouer la tête d’affiche en milieu de soirée reste une nouveauté…Les nordistes attaquent alors un set de pur death sans concession dynamitant instantanément la salle. Les pogotteurs se donnent à cœur joie sur des compositions explosives et enragées. La cohésion régnant au sein du groupe fait plaisir à voir et les musiciens complètement décontractés envoient un son énorme, prenant le temps pour souffler entre chaque titre dans une ambiance bouillante. La scène death métal française peut se vanter de compter dans ses rangs de nombreuses formations de talent, Ashura fait partie de celle-ci. Mais un ampli instable qui s’effondre coupe net la représentation…dommage…mais Ashura feront encore parler d’eux très bientôt, c’est une évidence. Changement de style avec Holy Cross, qui devront déjà assurer après la baffe Ashura, et qui auront la tache de faire revenir le public parti prendre l’air après des minutes physiquement éprouvantes. Pour les stéphanois, l’échec est total dans les deux objectifs. L’attitude hautaine du chanteur restera pour tous particulièrement déplaisante ; coupé net par un ennui technique, le voici jetant son micro au sol…et l’exercice de la scène ne semble être pour lui que très ennuyeux. Dommage car le batteur et les guitaristes en veulent, eux, mais la prestation est gâchée par les nombreux gestes d’humeur d’un vocaliste à coté de la plaque et le heavy thrash classique et plutôt répétitif ne fait du coup pas revenir les absents et endort les présents. Mais voici venir Vacuum, le groupe que l’on pressentait en milieu de soirée tient donc la tête d’affiche. Un jeune groupe de death mélodique, avec une toute jeune chanteuse ? bof, on s’attend alors à un éventuel Evanescence approximatif. Belle erreur ! mais qui l’aurait cru ? qui aurait cru que la voix d’une jeune fille timide puisse se transformer en rugissement de tigre branché sur haute tension ? Vacuum assomme son auditoire dès les premiers accords, les vocaux féminins à la « Angela » laissant dans un premier temps bouche bée…ou plus simplement « sur le cul » à proprement parler. Musicalement, le groupe envoie aussi du son ! à la base le soi disant death mélodique prend plus des tournure de bon vieux power thrash/death, avec un guitariste/chanteur dont le timbre fait trembler les murs. En gros, ça arrache ! certes, certaines approximations demeurent dans la technique, surtout au niveau du chant clair féminin parfois aléatoire dans des parties plus calmes. Mais voici la chanteuse qui en remet une couche, et le tout sans s’égosiller, avec un naturel et une facilité déconcertante. Comme souvent en fin de soirée à Lyon, le public a déserté la salle, bien a tort, manquant l’énorme surprise Vacuum. Avec une moyenne d’age flirtant avec la vingtaine, on peut craindre le meilleur pour ce jeune groupe, à suivre de très près. « Ils étaient 60 à l’entrée, 15 à la fin de soirée » pourrait être une des maximes des concerts locaux mais ceux ayant suivi la soirée de bout en bout garderons en tête les prestations d’Ashura, et de la belle découverte de Vacuum…to be continued. no images were found |
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