GET INFECTED TOUR 2012 Avec : CALIBAN, WINDS OF PLAGUE, EYES SET TO KILL, WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER, ATTILA |
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Date du concert : 23-02-2012 | |
Lieu : Ô Totem - Rillieux-La Pape [ 69 ] | |
Affluence : 200 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 26 février 2012 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Grosse affiche métalcore/deathcore ce jeudi soir 23 Février Ô Totem de Rillieux-La-Pape. Le « Get Infected Tour 2012 » avec les Allemands de CALIBAN et quatre autres groupes Américains et Allemands, fait étape dans la banlieue lyonnaise sur l’invitation de Emodays Production. L’organisateur a « tapé dans le mille » selon l’expression bien connue, car dès le début des hostilités vers 18 heures 30, un public en nombre à la moyenne d’âge peu élevée, est bien présent dans la salle et prêt à en découdre, c’est inévitable. Soirée attendue donc, qui ne devrait pas décevoir vu le calibre des cinq groupes en lice. Pour débuter, il fallait les Américains de ATTILA, au nom prédestiné, pour tout ravager d’entrée de jeu sur la grande scène (70m2) du Totem. Le combo d’Atlanta, Georgie, ne fait pas dans la dentelle, son deathcore est violent, inspiré, détruit tout sur son passage où l’herbe ne repoussera plus, comme lors du passage des Huns (mais ceci est une autre histoire). Les cinq Georgiens dopent leur nouveau death avec une énergie « partycore » à toute épreuve et ils défendent leur dernier album en date « Outlawed » avec conviction, emmenés par leur frontman Chris Fronzak à la voix particulière, complètement déchirée. Les envois sont tout de même assez « groovy » et festifs en soi, ici on ne se prend pas trop au sérieux, mais on vous accroche avec un rock n’core efficace et sans faille.
WE BUTTER THE BREAD WITH BUTTER, ce n’est pas un slogan publicitaire pour la cuisine au beurre, mais le nom d’un groupe Allemand qui nous interpelle dès son entrée sur scène par son particularisme déjanté et spectaculaire. Alors, la bande à Marcel le frontman, va nous clouer contre les murs du Totem avec une prestation qui tient autant de l’énergie hardcore, que de la puissance du métal, avec déambulations théâtrales avec aussi quelque fois des comptines pour enfants sur fond de piano insidieux, se métamorphosant en dérapages grindcore. Le résultat de leur prestation scénique est tout à fait original. Variété des envois expérimentaux et mobilité de chaque instant ne vont pas faire baisser la pression devant l’estrade où les jeunes « coreux » en herbe se défoulent à qui mieux mieux (et ce sera ainsi durant toute la soirée) Mini torches accrochées à leurs blousons, nos cousins Germains nous envoient des faisceaux lumineux pour éclairer nos lanternes, car nous n’arrivons pas bien à suivre leur démarche, démarche qui nous accroche les yeux, les oreilles et l’esprit avec cette nouvelle cuisine d’outre-rhin avec un métalcore sortant des sentiers battus. Ce groupe inventif et décalé nous a fait passer un excellent moment, belle découverte tout simplement.
Place maintenant au screamo métallisé des soeurs Rodriguez de EYES SET TO KILL. Le quatuor ricain surprend au premier abord avec la présence féminine à la guitare, à la basse et aux voix arrachées, criantes et par moment plaintives, contrebalancées par une voix masculine jouant plutôt dans la cour d’un chant crié aussi avec à l’occasion des « growls » et des « grunts ». Curieux mélange non dénué d’énergie et d’envolées coreuses « high energy ». EYES SET TO KILL joue sur les contrastes à l’image de l’artwork de son dernier album « White Lotus », fleur noire sur image et portraits blanchâtres. EYES SET TO KILL surprend de par son métalcore (étiquette ne correspondant pas exactement à leur style, si style il y a !). Les Vocaux d’Alexia et d’Anissa semblent parfois trop poussés à la limite du déraillement. Certains dans la salle parleront même de « play-back » enregistré. Leur voix semblent sortir du lot screamo de la scène actuelle, mais il faut l’avouer, je n’ai pas accroché vraiment à leur set. Aucune de leurs compositions jouées ce soir ne m’a vraiment passionné, ce fut donc sans plus dirais-je.
Avec les morceaux de leur dernier opus “Against the World”, le bulldozer Américain WINDS OF PLAGUE va-t-il démonter la scène du Totem ce soir?. Car le groupe hardcore/metal Californien débarque devant nous avec à son actif une puissance de feu remarquable. Ca déménage partout, ça arrache, ça envoie du lourd et les mosh-parts sont d’une efficacité redoutable. Entre TERROR et un HATEBREED, la formation trouve aisément sa place cela ne fait aucun doute. Si par moments le côté hardcore prend le dessus, il ne faut pas oublier les déviances thrash et death qui font un malheur en live. L’aboyeur de service sait varier les plaisirs avec des vocaux death aussi et le mur de guitare nous défonce les neurones avec en fond d’écran une rythmique violente et implacable. Bref, la musique des Californiens est imparable. Seul petite remarque, l’utilité des claviers semble incongrue. En effet, seule dans son coin, la claviériste Alana, semble perdue dans la tempête deathcore, car le penchant symphonique attribué à WINDS OF PLAGUE semble maintenant dépassé. Il suffirait peut-être d’utiliser des samples de ci et de là comme le font les Allemands de CALIBAN que nous retrouverons dans un petit moment. Pour l’instant, « Johnny Plague » et ses acolytes nous martyrise les tympans, et vous savez quoi ? Ce fut très bon et même excellent, quelle baffe ! Dommage que mon appareil photo ait fait des siennes pour ce groupe… Comme annoncé, voici maintenant un CALIBAN plus remonté que jamais avec un nouvel album “I Am Nemesis” à défendre sur scène. Et ma foi il s’en sort très bien avec sur fond de scène « flashant » des musiciens en pleine possession de leurs moyens ayant toujours la rage, celle de leur métalcore virulent dans les propos mais non dénué de mélodies insidieuses. Andrea Dôrner est un frontman charismatique qui sait moduler sa voix entre violence déchirante et passages plus calmes, entre le chaud et le froid pour une plus grande variété dans les choix musicaux. Entre une certaine technicité nouvelle et des envois lourds de conséquence le groupe assure vraiment. Il faut dire aussi que le quintette de Essen fait figure maintenant de pilier de la scène hardcore/métal avec sa longévité (15 ans) et sa discographie copieuse (8 albums). Ce soir, il va ouvrir le bal métalcore avec bien sûr un nouveau titre « Dein R3.ich » pour ensuite naviguer dans ses anciennes compositions. Outre le premier morceau, le groupe nous offrira trois autres extraits de « I Am Nemesis ». Et si auparavant, CALIBAN était moyennement apprécié en France, il semble que le show et l’affluence au concert de ce soir inverse la tendance. Regardez ce monde, regardez cette ambiance survoltée, le temps passe trop vite pendant leur prestation. Prestation excellente, tenue de scène remarquable, les Allemands ont conquis ce soir notamment, avec leurs nouveaux titres acclamés par la critique récemment. Il ne restait plus qu’à « enfoncer le clou » et c’est chose faite maintenant. Trois morceaux dont la reprise de « Sonne » (RAMMSTEIN) en rappel, et c’est la fin de cette soirée bien agitée.
La salle du Totem à Rilleux n’avait pas connu pareille affluence depuis longtemps si mes souvenirs sont exacts. Alors il convient de remercier encore une fois Emodays Production pour cette soirée très réussie, et bien évidemment remercions les cinq formations comprenant des musiciens de talent, débordants de sympathie. Set-List CALIBAN : -Dein R3.ich -It’s Our burden To Bleed -We Are The Many -Love Song -I Will Never Let You Down -Davy Jones -Life Is Too Short -Bogeyman -Nothing is Forever -24 Years
Rappel :
-Memorial -Sonne (Rammstein cover) -My Time no images were found |
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