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Road Salt Two Tour 2012 Avec : Cryptex, Pain of Salvation |
Date du concert : 18-02-2012 | |
Lieu : Divan du Monde - Paris [ 75 ] | |
Affluence : 500 | |
Contact organisateur :
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Chronique : 24 février 2012 , réalisée par
La.Faux - Photographe : Diane Rx Photography ![]() |
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« And I remember…me, and you. » Du didjeridoo, du kilt, du Kiss, un batteur jaloux de son joujou et un fan-club français qui fête ses 10 ans…voilà le programme ! Trois petits mois après l’Heritage Tour 2011 d’Opeth où les suédois de Pain of Salvation avaient joué les chauffeurs de salle avec succès, les voici de retour à Paris, au Divan du Monde cette fois, en tête d’affiche et à guichets fermés s’il vous plaît. Ce sont les allemands de Cryptex, un groupe créé en 2005 des cendres de Wishless –ah bon- qui ouvrent le bal, avec une musique que le groupe définit comme un mélange très personnel de rock, de folk et de prog. Sur le papier en tout cas, ça semble bien vague, mais effectivement raccord avec la tête d’affiche à suivre. Et le set ne sera pas décevant : porté par un public motivé et enthousiasmé, le trio donne de la voix et des tripes pour une setlist assez longue, qui permettra d’avoir un bon aperçu de l’album « Good morning, how did you live ? » (ça c’est du titre). Le chanteur Simon cumule claviers, basse, harmonica ou didjeridoo (pour être raccord avec le kilt…ou pas) selon les morceaux, tandis que le guitariste Martin officie parfois sur un sansula (pourquoi pas). Et la diversité instrumentale se retrouve aussi dans les morceaux, tour à tour entraînants ou plus posés. La bonne humeur du groupe est communicative, Simon est bavard comme une pie et sollicite parfois la foule qui se fait un plaisir de lui répondre. L’humour ne les quittera pas même au moment de quitter la scène, puisqu’ils reviendront après leur salut démonter leur matériel en blaguant qu’ils sont « Pain of Salvation déguisés » avant de nous faire deviner si, oui ou non, Simon porte quelque chose sous son kilt. Une bonne surprise donc –le groupe, pas le kilt-, à voir si l’écoute studio est aussi plaisante sans la présence des musiciens. Setlist : Hicksville, Habitus And Itchy Feet Freeride Dance Of The Strange Folk (with "Whole Lotta Love" snippet by Led Zeppelin) Camden Town Alois Photosynthesis It’s Mine Gypsy’s Lullaby Most Lovable Monster Grief And Despair Leviathan Il est encore tôt lorsque les suédois de Pain of Salvation font leur apparition après l’intro samplée directement du dernier album sorti, « Road Salt Part Two ». Le combo de metal prog présente un visage changé, puisque le line-up a été drastiquement modifié (voir le report Heritage tour) depuis : nous découvrons donc l’islandais Ragnar Zolberg à la guitare lead –annoncé au monde début janvier seulement, après une sélection digne des concours les plus exigeants- et le suédois Daniel « D2 » Karlsson aux claviers –qui présente l’admirable qualité d’être un très bon bassiste de surcroît, et qui ne nous est pas du tout inconnu puisqu’il officiait justement en tant que bassiste sur la tournée avec Opeth. S’il y en a bien un qui n’a pas du tout changé, bien sûr, c’est le leader aux pieds nus Daniel Gildenlöw et son inamovible marcel blanc qui semble vous dire « je viens de me lever, j’avais déjà ça sur moi, donc je n’allais quand même pas me changer non ? ». Certes non porté au début du concert –pour les 10 ans du fan-club Inside The Pain, il avait fait péter la chemise en jean, mais le Divan du monde étouffant lui fera amèrement regretter dès la première chanson-, il fera donc son apparition en fin de set. Et quel set. Ce concert est surtout l’occasion pour le groupe de rejouer plus d’anciens morceaux, même si encore une fois, la part belle est faite aux deux derniers albums « Road Salt One » et « Road Salt Two », qui composent une grosse moitié de la setlist. Mais les surprises ne nous seront pas épargnées, une reprise complètement inattendue de Kiss en début de rappel étant probablement le point culminant de cette soirée placée sous le signe de la bonne humeur…et de l’humour. En effet, Daniel n’a pas tourné avec Opeth pour rien, et l’on retrouve un peu de Mikael Akerfeldt dans ses interventions moins pince-sans-rire mais tout aussi caustiques : il mimera ainsi une fille en milieu de fosse qui se couvre les oreilles de ses mains parce que la foule a crié trop fort (voir photo), balancera un couple qui s’embrasse sur la ballade « 1979 », dira que tous ceux qui aiment Kiss sont dingues parce que « Attendez, ils sont maquillés ! Sérieux ?! », et demandera au balcon de se secouer les puces sur « Linoleum ». Ce titre d’ailleurs aurait mérité d’être placé plus tard dans la setlist, le public se remettant doucement d’Ashes et n’était pas aussi bruyamment présent que sur la suite du show, notamment « Chain Sling », « Ending Theme », « No Way » et bien sûr « Sisters » qui clôt la soirée. Vocalement, Daniel est au top, étalant toute sa palette des murmures (« 1979 ») à l’offensif (« Linoleum ») en passant par les teintes crooner (« Softly she cries ») ou cowboy nonchalant (« To the Shoreline »). Le reste des musiciens n’est évidemment pas en reste, le nouveau venu d’Islande démontrant une bonne complémentarité guitare/voix en secondant Daniel sur tous les morceaux, et en menant la danse sur la reprise de Kiss, Daniel ayant pris place derrière les fûts pour celle-ci –encore une surprise intéressante. Ce sera donc l’occasion de souffler les bougies virtuelles du fan- club Inside The Pain, puisqu’il a été créé le 18 février 2002, date à laquelle Pain of Salvation avait joué à Barcelone en ouverture de Dream Theater –instant « placard à archives » proposé par le leader du groupe. Leo Margarit, le batteur (français, cocorico), se chargera de la présentation de Daniel au public en français, et fera d’ailleurs remarquer que Daniel fait toujours n’importe quoi avec sa batterie lorsqu’il la récupère après lui, pour les deux derniers morceaux du « vrai » rappel que sont « The Physics of Gridlock » et « Sisters ». Finalement, le seul petit reproche que l’on puisse faire, c’est le retranchement des autres musiciens derrière Daniel en termes de présence. Notamment annoncé comme le nouveau « lead guitariste », Ragnar ne nous gratifiera que de rares soli -beaucoup étant assurés par Daniel himself-, et sa présence sur scène se fera un peu timorée. Cela dit, Leo, subitement catapulté plus vieux membre du line-up après Daniel avec les changements récents, aura été plus bavard que d’ordinaire, échangeant avec son compère avec beaucoup d’humour, surtout en fin de set. En conclusion, c’était un très bon concert, bénéficiant d’ailleurs une acoustique réussie. Remerciements spéciaux à Garmonbozia pour avoir permis aux photographes de shooter tout le concert (sans flash, cela va de soi…). Setlist : Softly She Cries Ashes Linoleum The Deeper Cut 1979 To the Shoreline Chain Sling Ending Theme The Perfect Element Stress Kingdom of Loss No Way Enter Rain
Encore: Black Diamond (KISS COVER) The Physics of Gridlock Sisters Pour ceux qui ont eu la flemme de (tout) lire : Tueries : une première partie déjantée, une reprise de Kiss ébouriffée, un public au taquet, un Daniel taquin mais en voix. « Ashes », « Linoleum », « Ending Theme », « No Way ». Bémols : peut-être un petit manque d’atmosphère, d’émotion (au-delà de la très bonne humeur ambiante) alors que la musique de Pain of Salvation s’y prête beaucoup. no images were found |
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