THIN LIZZY Avec : THIN LIZZY, THE ELECTRIC DUCKS |
|
Date du concert : 17-02-2012 | |
Lieu : Le Transbordeur - Lyon [ 69 ] | |
Affluence : 600 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 22 février 2012 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
Ce n’est pas le punk, le grindcoreux, le blackeux rencontrés ce Vendredi soir 17 Février au Transbordeur de Lyon qui me feront oublier que le public venu pour les mythiques THIN LIZZY est majoritairement assez âgé. Conclusion, peut-être hâtive, mais où sont passés les jeunes rockers et métalleux qui ne connaissent pas leurs racines musicales ? La salle n’est pas en configuration maximale, mais les gens venus ce soir sur l’invitation de Eldorado & Co, sont motivés, passionnés et l’on sent que l’ambiance hard-rock sera bien au rendez-vous, l’émotion aussi… A vingt heures, les lumières de la salle s’éteignent, celles de la grande scène s’allument pour l’entrée de THE ELECTRIC DUCKS. Ce combo de Montpellier a la chance d’ouvrir ce soir pour THIN LIZZY, après avoir joué en compagnie de CHICKENFOOT à l’Olympia et en première partie de SCORPIONS à Tours. Au menu, du hard-rock qui fait taper du pied bien sûr. Nous avons devant nous une formation branchée sur les 380 volts. « High Voltage » donc pour ce groupe amoureux fou de AC/DC qui est devenu bien intéressant au fil du temps en passant de simple « tribute band » au statut de formation nous accrochant avec ses propres compositions. Bref, ce soir « ça envoie » comme dirait mon ami le rocker fou, les musiciens n’étant pas des « manches ». Le set sera court mais intense, idéal pour « chauffer à blanc un public réclamant des riffs tranchants et des rythmiques binaires soutenues et de bonne qualité. Pour le dernier titre l’un des guitaristes apparait avec des ailes dans le dos et sa guitare cachant sa nudité, « en plumes et à poil » donc pour un final innatendu et spectaculaire.
L’assistance ne quitte pas beaucoup la salle pendant le changement de plateau, le public reste donc collé contre les barrières de sécurité pour ne pas perdre sa place lorsque les Irlandais de THIN LIZZY débarqueront sur les planches. Dés les premières secondes, dès les premiers titres « Jailbreak » et « Don’t Believe A Word », je me pose la question inévitable. THIN LIZZY sans Phil Lynott, est-ce toujours THIN LIZZY ou seulement un « tribute band » où nous retrouvons, certes les vétérans Scott Gorham, Brian Downey et Darren Wharton, mais aussi des nouveaux comme Damon Johnson, Marco Mendoza et Ricky Warwick ? Le doute s’évapore au fil des morceaux classiques du groupe, « Killer On The Loose, « Still In Love With You, « Whiskey In The Jar », et l’on rentre progressivement mais sûrement dans la légende du groupe originel Irlandais qui à l’aube des 70’s jusqu’à la disparition du chanteur/bassiste emblématique Phil, nous a tant passionné et marqué d’une empreinte rock indélébile. En effet, Rick Warvick au chant, s’est moulé presque parfaitement dans la peau de son prédécesseur en nous offrant des vocaux adéquats, un brin rocailleux, faisant oublier pour un instant ses prestations dans THE ALMIGHTY, mais tout en restant discret, sans trop s’imposer en fait. A l’occasion il prend aussi sa guitare ce qui donne un THIN LIZZY à trois guitaristes renforçant ainsi une déviance métal de bon aloi et plus actuelle. Marco Mendoza martyrise sa basse en envoyant des lignes énormes tout en occupant l’espace de façon très gesticulante, il est monté sur ressorts ou quoi ! Damon Johnson tricote avec ses six cordes en nous faisant penser quelques fois au regretté Gary Moore (ancien de THIN LIZZY aussi) qui avait apporté son penchant blues au groupe. Scott Gorham assure de son coté, c’est l’ancien, celui qui maintient le navire à flot. Darren Warton soutient l’édifice avec des nappes de clavier bien senties et Brian Downey fait vibrer son kit de batterie comme au premier jour. Après plus d’une heure de puissance ravageuse et mélodique d’un hard-rock d’anthologie, le sextette veut nous quitter en interrompant soudainement ce moment magique, hors du temps et de l’espace. Ce moment fort, « flash-back » émotionnel, servi par des musiciens hors pair qui n’ont plus rien à prouver mais qui nous surprennent de par leur présence incroyablement efficace. Evidement, c’est donc l’heure des rappels qui a sonné, et pendant plus de vingt minutes, nous replongeons dans le rêve hard-rock avec notamment un « Black Rose » inévitable.
Un coup de coeur est aussi inévitable pour ce concert intemporel qui a su rapprocher nos souvenirs avec une prestation sans faille des nouveaux THIN LIZZY. Yeux brillants du public, reprise en choeur des classiques du groupe, mains levées, retour vers le futur en quelque sorte, une oreille dans le passé, une autre dans un présent qui s’annonce comme une renaissance de ce moment fort du hard-rock. Alors, merci encore à Eldorado pour nous avoir proposé cette affiche et merci aux musiciens pour ce pur moment de bonheur. Set-List THIN LIZZY Are You Ready Jailbreak Don’t believe A Word Killer on the Loose Dancing in the Moonlight Massacre Angel Of Death Still In Love With You Whiskey in the jar Suicide Waiting for An Alibi Cowboy Song The Boys Are Back In Town Rappels : Emerald Rosalie (Bob Seger cover) Black Rose no images were found |
|
Chroniques de concerts – details