Ultra Vomit Avec : Ultra Vomit, Dead Cowboy’s Slut, Merge |
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Date du concert : 11-02-2012 | |
Lieu : Espace Icare - Issy-Les-Moulineaux [ 75 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 20 février 2012 , réalisée par Bakounine - Photographe : Bakounine | |
En ce début Février, cette période de grand froid dont les infos nous rebattent les oreilles, quoi de mieux pour vaincre l’hivernal coup de blues qu’un petit concert de l’autoprogrammé meilleur groupe du monde. Ainsi, c’est une foule relativement compacte qui se presse devant l’espace Icare d’Issy-Les-Moulineaux dans la proche banlieue parisienne et ce bien avant l’ouverture des portes, les raisons en étant sans doute varié, d’une part le fait que les places ne soient disponibles que sur place et aussi la popularité du groupe auprès d’un public jeune voir très jeune pour certains. Pour cette date, faisant partie de leur tournée « The Renouvellement of Intermittence » dont l’improbable trailer tourne sur Internet, le groupe est accompagné par deux jeunes groupe parisien : Merge et les Dead Cowboy’s Slut… Le temps d’échanger avec quelques têtes connues, de descendre dans la salle, et voila que les jeunes membres de Merge émergent sur scène alors qu’une étrange musique d’intro électro-ambiante-dépressive peu engageante résonne sur scène, un espèce de coïtus Interruptus entre Burzum et Prodigy... Le groupe évolue dans une musique qualifiée de post-hardcore, qui sonne plutôt à mes oreilles comme un mélange de metalcore, de hardcore et de choses plus atmosphériques, comme peuvent le faire bon nombre de groupes récents. Le son live en lui-même est très bon mettant bien en avant la basse notamment, les musiciens sur scène sont assez énergiques, mais on peinera si l’on n’est pas réellement amateur du style à accrocher complètement à la démarche d’un groupe dans la lignée de tous ces combos évoluant dans cette mouvance sans se démarquer vraiment. Un mélange chant hurlé-chant clair comme on a l’impression d’en avoir entendu mille fois. La performance du chanteur ne sera pas forcément catastrophique en elle-même plutôt en place malgré une voix claire parfois limite… Enfin nous n’allons pas tirer sur l’ambulance, nous avions à faire à un groupe qui débute presque, devant un public qui n’est pas vraiment composé de coreux et qui n’a pas encore sorti son premier EP, donc la performance n’est pas ridicule mais manque de personnalité, de charisme et d’expérience. Le groupe ne s’en est donc pas sorti si mal que ça malgré une audience assez stoïque et une partie du public semble avoir tout de même bien apprécié, on ne tirera donc pas de jugement trop hâtif…
Dead Cowboy’s Slut va prendre le relais et là, ce ne sera pas la même histoire, car malgré les liens d’amitié unissant les deux groupes, on ne naviguera pas dans le même registre. Dés l’arrivée des musiciens avec leurs bouteilles de whisky, on sait que l’on va monter d’un cran…Sobrement qualifiée de metal sur l’affiche, la musique du groupe est un thrash-death à la fois groovy et surtout très puissant, une efficacité énorme dans des riffs acérés notamment sur un morceau comme « This Hate », le chanteur a une voix remarquable. Si on exclut l’absence de soli qui auraient pu combler certains vides, on assiste à une performance de très haute volée, avec un groupe qui sans rien inventer arrive à faire naître l’intérêt. D’ailleurs dés le début du set, des circle pits vont démarrer de manière continue. En fait, passer de Merge à Dead Cowboy’s Slut, c’aura un peu été comme passer d’un lance-pierre à un bazooka pour ce qui était de l’atmosphère globale… Le groupe utilisera des images vidéos rappelant des vieux films d’horreur par contre pour une raison que j’ignore, ils ne seront pas projeté en arrière-scène sur le grand écran, mais sur une petite télé carré (un espèce de modèle polonais de la fin des années 80…) sur la gauche de la batterie, les gens n’étant pas au premier rang ne seront sans doute pas en mesure d’en avoir profité… Le chanteur assez charismatique contrairement aux musiciens plus concentrés que vraiment expressifs dédiera une chanson aux « fils de p*** qui se servent d’Internet comme d’un gilet pare-balles… » (j’espère que ce n’est pas les chroniqueurs et journalistes web qu’il visera par ces mots…) et passera également des dédicaces aux autres groupes. Au final, on retiendra de ce concert, un excellent groupe prometteur et sympathique et donc clairement à revoir…
Pour ceux qui en doutaient, Ultra Vomit sont de retour, plus débiles que jamais. Si le trailer « Star Wars » m’avait fait sourire, je ne me serais pas attendu à voir le groupe tellement jouer sur le concept de ce film-culte. Mais dés le début on sera fixé, pendant que résonne la BO du film, défile un petit texte jaune sur un fond d’univers étoilé. Surgissent alors trois musiciens avec des masques de clones puis Dark Vador en personne sur scène. Devant l’absence de micro, Dark Vador semblera chafouin ce qui entraînera l’arrivée au pas de course d’un technicien pour lui en amener un. Le seigneur noir manifestera alors son mécontentement en étranglant le malheureux par la force. Puis il exprimera sa bouleversante révélation : « Issy-Les-Moulineaux, je suis ton père !!! ». Soudain, coup de théâtre : les malfaisants enlèveront leurs masques et une bande de joyeux lurons se tient à leur place tandis que zozotant, le chanteur nous rassurera « Hé non, c’est Fetus !, Vous avez vraiment cru qu’on était les méchants… » puis entamera le premier titre. Pour le reste, ça se déroulera comme un show d’Ultra Vomit enchaînant les « tubes » repris par le public, des titres de la valeur des « Boulangerie Patisserie » ou autres « I like to Vomit ». Le groupe remerciera les premières parties parce que « on a écouté et il y avait dess riffs !!! ». Plaisanterie mis à part, on aura noté la présence de Flockos en backstage à chaque fin de set, féliciter les musiciens, attitude sympathique et notable. A quelques exceptions prés, tous les titres sont d’ailleurs déjà connus des fans. Les quelques « innovations » sont une espèce d’intro irlandaise très plaisante avant le morceau « Jack Chirac » rappelant le folk punk des Dropkick Murphys ou autres Flogging Molly, un vrai morceau très engagé : « Chien géant », Manard qui viendra nous interpréter une poignante reprise de Lio : « Banana Split » avec Flockos derrière les fûts et l’immense « Medley Jacou » parce que c’est vrai que « on parle pas assez des bassistes dans les groupes (…) et que notre bassiste Pierre Jacou, c’est le héros de notre enfance » suivra alors une superbe performance où le groupe chantera les louanges du bassiste sur l’air des thèmes immémoriaux que sont les génériques de La bande à Picsou, Ken le Survivant, Bioman, Bibifoc ou encore Denver (qui est notre ami et bien plus encore, pour ceux qui l’ignorent…). Fetus tentera de nous démontrer qu’il a muri et évolué. Pour ceux ayant assisté à la précédente tournée, ils se souviendront certainement de son étonnante performance où il faisait une rythmique avec la bouche à base de « Pipi, Caca » et autres « Putes, Putes, Putes », et bien ce coup-ci, ce sera à base d’ « Urine », d’ « excréments » et de « prostituée »… Enfin, que serait un concert d’UV sans les blagues à deux balles… Ainsi on aura droit à du « salut, Issy », « Salut, là-bas ! » à une Vilpesh sorte d’exercice où le public doit chanter le nom de la ville avec le groupe, en l’occurrence « Issy virgule les Moulineaux ». Le mieux, c’est que tous les membres y iront de leur petite vanne. Si Jacou était apparu assez en retrait sur la dernière tournée, c’est ici beaucoup moins le cas et on a vraiment affaire à un combo rodé question humour gamin… On notera sa superbe blague sur le nom de l’eau minérale qu’ils avaient à disposition : « La source des Pins » (ce qui explique beaucoup de choses…) Manard étant surement celui à mettre le plus en avant avec notamment un sublime « Ma voix a tellement un super timbre, que je paye plus la poste ». Et puis il y a les blagues plus organisés : par exemple faire monter sur scène un (très) jeune fan pour qu’il chante. Puis c’est le drame puisque « le groupe le fait monter sur scène et sous prétexte que la musique qu’il lui joue n’est pas connue et qu’elle n’a pas de paroles », il s’avèrera incapable de chanter ce qui est un scandale et il méritera donc qu’on lui interprète la chanson « Pauv’Connard ». Et cela ne s’arrêtera pas avant la fin après le classique bis se finissant par le fameux « Je collectione des canards (vivants) » et le générique de fin façon Star Wars qui déclenchera le dernier fou rire avec ce casting : « Meilleur guitariste du monde : Flockos, Meilleur batteur du monde : Manard, Meilleur chanteur du monde : Fetus, Bassiste : Jacou… ». Egalement pas mal de surprises, je ne vais pas tout raconter… Au final, on repartira avec l’impression d’une soirée pleine. Des premières parties qui même si leur réputation n’était pas immense (je me rappelle encore du Trabendo l’an dernier avec deux groupes d’ouverture nommées Loudblast et Black Bomb A) se sont avérées correctes pour la première et une très bonne surprise pour la seconde et Ultra Vomit qui a fait son job d’une façon remarquable devant un public à fond. On a passé un très bon moment et que demandais-t-on d’autre, en fait ? Setlist : no images were found |
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