NIGHT OF DEPRESSION FEST
Avec : nocturnal depression, p.h.t.o, helegion, suicidal madness
  Date du concert : 27-01-2012
  Lieu : Igel Rock - VALENCIENNES [ 59 ]
  Affluence : 40
  Contact organisateur : http://www.facebook.com/pages/wolves-of-the-underground/160189040703244?sk=info
 
 
 
  Chronique : 05 février 2012 , réalisée par Doc.Douggy - Photographe : Doc.Douggy
   

C'est en ce froid vendredi de Janvier qu'à lieu l'une des premières dates organisées par Wolves of The Underground, l'oeuvre d'un homme qui depuis un an maintenant se décarcasse à nous amener la crème du metal underground dans le fief nordiste qu'est Valenciennes. C'est donc, et comme toujours, à la péniche de l'Igel Rock qu'à lieu ce « Night of Depression Fest » qui nous présente ce soir des groupes, vous l'aurez compris à tendance « depressive », qui voit le retour dans le Nord de NOCTURNAL DEPRESSION et de P.H.T.O après leur passage au même endroit près de 9 mois avant (le 16 avril pour être exact!) pour la venue de ANGANTYR... Mais trèves de bavardages, je pensais être arrivé en retard, mais c'est à l'arrivée que je peux constater le recul d'une heure sur l'heure prévue, le public n'ayant pas répondu présent ce soir (env. 30 pers.) Ce qui à première vue peut paraître décourageant. Le son des groupes de ce soir est à l'habitude de la salle, c'est à dire que l'on entend hélas celui-ci « rebondir » dans tous les sens (la péniche ayant une carcasse métallique) et l'absence d'un public dans une salle peu large mais plutôt longue ajoute une certaine résonnance, mais tous bénéficieront, heureusement pour nous d'un son plus qu'acceptable.


C'est donc SUICIDAL MADNESS qui ouvre le bal, avec un « depressive/suicidal black metal » somme toute relativement basique. Il faut savoir que le quintette est un groupe monté par l'initiative de Psycho (guitares) et des membres de P.H.T.O, et la distance entre les membres étant assez grande, le travail de composition se fait par le biais des outils internet. Chose que l'on constate alors car le groupe n'a pas ses marques sur scène et a du mal à faire décoller, malgré quelques bonnes choses comme sur « Le chant de la nuit » qui restera le titre qu'il m'aura le plus marqué. Hélas, chacun reste dans son coin, et bien loin en faut, on ne rentre pas dans l'ambiance. Passé ça, ses membres restent des personnes tout à fait sympathiques, malgré leur musique qui ne donne pas du baume au cœur ! Faut pas hésiter à continuer de travailler votre set les gars !


 



A peine le temps de se rafraîchir que c'est au tour de HELEGION de fouler les planches. Et là, on change d'ambiance ! Après avoir composé du « black/thrash » et un changement de line-up récurrent, cette fois on peut croire qu'ils ont trouvé leur identité dans un « occult black metal ». Ici c'est robe noire, antichrist et ambiance mortuaire ! Un poil plus rapide que leurs prédecesseurs, les grenoblois qui comptent dans leurs rangs Lord Lokrhaed (NOCTURNAL DEPRESSION) à la batterie cette fois nous envoient pendant près d'une demi heure un black ambiancé et somme toute accrocheur ! Car malgré leur changement « identitaire », nous avons quand même le droit d'avoir deux titres tirés de leur démo estampillée « black/thrash » que sont « Preacher of Flesh » et « Blood of Angels » qui, à l'oreille de certains, aura décroché quelque headbanging en bonne et dûe forme !



C'est retour au « suicidal/ambiant black metal » lorsque P.H.T.O remonte sur scène en qualité « d'ouvreur » pour la tête d'affiche. Les normands sont déjà connus et nous reviennent plus rodés qu'en avril dernier, ces derniers venant d'opérer à un changement de batteur suite au décès prématuré de celui-ci (R.I.P Molasar...). L'enchaînement des titres se fait avec aisance, les compositions du groupe atteignant facilement les dix minutes par moments. Saddy, leur hurleur est toujours présent, et ajoute à leur identité grâce à son jeu de scène alternant agressivité et murmures. Hélas, je trouve les compositions du groupe quelques peu en longueur et l'ennui peut apparaître sur des parties trop ressemblantes, et qui manquent, à mon goût de profondeur.



Il est bientôt minuit lorsqu'enfin arrivent les NOCTURNAL DEPRESSION. Les grenoblois m'avaient déjà laissé un très bon souvenir lors de leur dernier passage à l'Igel Rock, et c'est impatient qu'il me tarde de retrouver le combo, qui pour ne pas changer, arrive grimmé/ensanglanté, en perfecto ou dans un vieux tee shirt de groupe. Le groupe nous embarque alors dans son univers allant du « true black » à des passages beaucoup plus mélodiques et « doom » voire délivrant un aspect « dépressif ». Le groupe peut d'ailleurs compter sur les services du bassiste d'ANGANTYR sur leur tournée, qui ajoute une dimension scyzophrénique aux vues de son jeu de scène inquiétant ! Lord Lokrhaed & co nous bombardent de riffs et d'ambiances toutes plus inquiétantes les unes que les autres et emportent le public ainsi que votre serviteur sur un enchaînement final composé de « Seven Tears are flowing to the River - Nostalgia - Transylvanian Hunger ». Pour reprendre une connaissance « à en faire bander un eunuque », et qui aura eu raison de nombres de nuques, dont la mienne. A bon entendeur !



Somme toute un concert qui valait la peine d'être vécu, surtout pour la prestation de NOCTURNAL DEPRESSION, les groupes ouvrant étant de bonnes factures, mais à qui il manquait encore quelque chose... « Loup de l'Underground » continue de nous faire rêver ! D'ailleurs faut que j'aille me reposer, car le lendemain, on s'attaque à TEMPLE OF BAAL !


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