BEERS AND MOSHPIT FEST 2 Avec : LES FILS DE P…, GOD DAMN, EIGHT SINS, TA GUEULE, SHINKEN, BUD SPENCER’S CLOUT, LOVGUN |
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Date du concert : 28-01-2012 | |
Lieu : L’Ampérage - GRENOBLE [ 38 ] | |
Affluence : 150 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 31 janvier 2012 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black.Roger | |
TGH Asso a choisi l’Ampérage de Grenoble, salle de concert oh combien conviviale de l’underground grenoblois pour nous proposer le « Beers And Moshpit Fest 2 » ce Samedi 28 Janvier. Ce mini festival regroupant des combos plus ou moins connus de Rhône-Alpes va nous emmener dans les méandres sympathiques du gros son metal et hardcore, punk et grind aussi, avec pas moins de sept formations amies pour une soirée qui, nous l’espérons, sera mémorable dans tous les sens du terme. Il est encore tôt (19 heures) lorsque le premier groupe, LOVGUN de Lyon, investit la belle scène rénovée de l’Ampérage. Peu de monde encore pour apprécier les grindcoreux terroristes encagoulés de Lugdunum (Lyon pour les néophytes). Le set sera court à l’image des titres qui sont encore plus courts et répondent aux doux noms de « Irène », « Julie » et « Patricia » par exemple. Le groupe électrique et électrifié sur scène dans son délire, nous propose son fastcore à la crust, teinté de punk/grind avec des poils de hardcore (c’est sa présentation officielle). Alors, ce punk/crust « machin-chose » ne se prend pas au sérieux mais ouvre avec une certaine délicatesse bruitiste bien envoyée, le départ de la soirée qui s’annonce bien chaude vu l’arrivée en masse pendant le show d’un public très conséquent.
Public en nombre donc qui remplit la salle pour la prestation des BUD SPENCER’S CLOUT. Les Grenoblois avec sous le bras leur dernier opus en date qui sort ce soir « Take pleasure if You Can », vont placer la barre à un niveau élevé avec leur rock sudiste rappelant celui de BLACK STONE CHERRY par exemple. Tous les clichés du style sont là bien présents, leur rock est gras, lourd, groovy aussi. Les amplis grésillent comme au bon vieux temps des racines du genre. Sauf qu’ici la puissance des envois déborde, pue la graisse de voiture et sent le bourbon de contrebande. Avec un chanteur à la voix remarquée, des musiciens envoyant la sauce avec force et précision, le quatuor ne nous laisse aucun répit et l’ambiance surchauffée commence à se faire sentir dans l’Ampérage. Entre KYLESA et FU MANCHU, il restait une place de choix dans notre matière grise en ébullition et BUD SPENCER’S CLOUT peut se l’approprier très facilement si il continue comme cela. En tous cas leur gig de ce soir fut sans appel, implacablement rock’n’roll saturé tout simplement.
Changement de style maintenant avec les coreux Grenoblois de SHINKEN. Voici donc maintenant un hardcore frais, énergique, péchu qui ne va pas faire retomber la pression (pas la bière voyons !). SHINKEN c’est une déferlante musclée avec des mosh-parts incendiaires aux quel l’assistance ne peut résister. C’est net, précis et même si le frontman au look métalleux n’a pas mis la casquette de travers, ça envoie dur et l’on est collés contre les murs, c’est sans appel. Au travers de leur musique nous sentons que les quatre lascars Isérois ne sont pas nés de la dernière pluie hardcore. Car ils nous balancent des morceaux avec une précision technique insoupçonnée en bons anciens de formations telles que STILLRISE, INSIGHT MHC, DC5 et GENERAL CLUSTER. Avec un EP 4 titres et des concerts de ce type, cela se ressent. Belle découverte pour ma part ce soir, prestation de haut niveau tout en intensité métal et hardcore de bon aloi.
Après le “tourbillon” scénique de changement de matériel, ce sont les Lyonnais de TA GUEULE qui se présentent à nous afin de nous provoquer. Comment cela nous provoquer ? Et bien tout d’abord avec des propos lame de rasoir, des mises au point dérangeantes, des invitations au spectacle de la vie tordue actuelle qui nous interrogent. Le tout envoyé en pleine « gueule » par des musiciens en pleine possession de leurs moyens. Ca fouette, ça claque, ça déménage dans nos neurones. Le frontman/aboyeur racle sa gratte en nous ciselant l’esprit de propos cinglants. Le guitariste nous envoie à la « gueule » son tricotage keupon, le bassiste fait grésiller son ampli en surchauffe style « ce soir on va tout nicker », et le batteur démonte son kit de batterie, enfin presque. Alors, gare à vous, le chanteur se demande en cours de set si le public est « crust » ce soir ? Car le quatuor, lui, il l’est avec son punk/hardcore speedé et « surpuissant » à l’image de son second « méfait » qui fait trembler les chaumières actuellement en vous proposant notamment une « Strangulation Masturbatoire », une bonne « 666Phylis », un « Kit Anti-Suicide » et du « Hardcore, Muscles et karaté ». Le son fut bon, le show bien chaud et la démonstration complètement « ouf ». Mais aussi complètement décalée avec des propos acides et vitriolés. Le dernier mot sera pour le public qui enverra au groupe les « ta gueule »maintenant traditionnels lors des petites « sauteries » du groupe.
Retour au hardcore, au joint et à la bière (non, cela c’est Thiéfaine qui le dit!), avec les coreux lyonnais de EIGHT SINS qui n’on plus rien à prouver dans la scène hardcore régionale. En effet depuis maintenant plusieurs années nous recevons en « pleine gueule » leur métal/hardcore plombé et rageur. EIGHT SINS nous avait habitué à un hardcore intense, assez violent et décapant, non dénué d’une certaine agressivité, c’est certain. Mais ce soir, ce n’est visiblement pas leur jour. En premier lieu la formation ne va pas bénéficier d’un bon son, on se croirait dans un caisson de résonnance, tout est trop lourd et souvent limite inaudible. Ensuite, il y a les nouveaux titres qui finalement passent moins bien en live ce soir. Et pour terminer, il y a cette déclaration de Lox le frontman sur l’avenir du groupe qui nous met un peu mal à l’aise. Pourtant, il faut reconnaitre que les mosh-parts ont quand même été bien suivis mais… Bref, je fus un peu déçu ce soir par le set de nos « coreux » préférés, séance de rattrapage obligatoire !
Et puis, l’heure a tourné, il est bien tard maintenant mais passons aux très attendus GOD DAMN qui vont sûrement jeter de l’huile sur le feu du stoner-rock en nous écrabouillant le cerveau (qui a dit comme d’habitude ?). En effet, Renat, Bij, Charly, Gayrem et Pich, les vieux renards du désert ont plus d’un tour maintenant dans leurs prestations scéniques. Les « mother fuckers » jouent une musique rock et métal, sudiste si vous voulez, qui a « des couilles » pour employer leur façon de voir les choses les concernant. Et ce soir, c’est la même ! La même démonstration puissante et groovy avec un frontman charismatique, des gratteux précis dans leur laminage aux 6 cordes, un bassiste au jeu « senventies » renforçant le groove, et un batteur implacable derrière ses fûts. A leur actif, déjà des tournées innombrables à la pelle, un EP et un album, le second ne devrait pas tarder. Alors, « Hate Me », « Landing For My Pride » et « Old Days » sont devenus des classiques maintenant que le public peut reprendre facilement. Sur scène et devant elle, l’ambiance gesticulante est là bien présente, bière partout, sueur, chaleur, mouvement de pit divers, c’est complètement affolant. Alors, on adhère pleinement à la prestation des Lyonnais qui ont su créer un certain « buzz » dans tout l’hexagone avec leurs sets de folie. Et pour finir bien sûr, hop, tout le monde sur scène (ou presque). Gagné pour eux encore une fois, bravo !
Mais, ne partez pas, l’invité surprise va monter sur scène pour conclure la soirée. Il est déjà très tard, mais que voulez vous, c’est la fête. Ce groupe surprise se nomme LES FILS DE P…, enfin quelque chose de ce genre là. On va donc terminer avec des musiciens opérant dans d’autres formations et qui se sont regroupés autour le l’ex-frontman de SWINE PUNCH et FRONTAL, Diégo. Au menu des reprises de titres hardcore vien envoyés ça c’est sûr. Des titres piochés dans la discographie des ténors du genre comme par exemple, BIOHAZARD, TERROR ou encore AGNOSTIC FRONT. Belle façon de conclure cette nuit agitée qui a réuni métal et hardcore sous plusieurs formes, pour notre plus grand plaisir.
Pari gagné pour TGH Asso que nous remercions bien sûr. Le public était présent et vivant durant plus de six heures de démonstrations « décibelliques » en diable envoyées par sept groupes qui nous ont interpellé grave avec leurs prestations live. On attend donc maintenant la troisième édition du « Beers And Moshpit festival », évidemment. En attendant, voici quelques photos d’ambiance de ce Samedi torride, pour le fun bien sûr.
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