NO MERCY FESTIVAL - Lyon Avec : MOONSPELL + NAPALM DEATH + BEHEMOTH + DEW SCENTED + Root + Destinity |
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Date du concert : 12-04-2007 | |
Lieu : Transbordeur - [ 69 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 16 avril 2007 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : | |
Le No Mercy change de décor cette année et pour varier un peu des scènes parisiennes, c’est Lyon qui accueille cette année l’évènement, preuve une nouvelle fois de la volonté et de la motivation de ces deux grandes associations organisatrices de concerts métal extrème : Hammer of Gones et My Reference Events.
Petit coup de froid à l’ouverture des portes où la foule en effet ne se bouscule pas, mais si le manque de motivation reste une des caractéristiques du public local, la deuxième reste aussi de voir le gros de la foule arriver en général à la dernière minute. L’organisation est pourtant parfaite (jamais un concert ici n’a certainement été aussi bien huilé) et la première partie attaque dans les temps. Nouveauté : le premier groupe a été désigné suite à un vote de fans sur internet, et si la balance a longtemps oscillé entre Benighted et Destinity, ce sont finalement ces derniers qui emportent le droit d’ouvrir la soirée. Vus, vus et revus, Destinity ne sont pas une grande surprise pour les habitués des concerts lyonnais et leur set ultra court alors que le public commence à peine à entrer sert plus à tester les balances qu’à enflammer la salle. Mais les musiciens y vont tout de même de bon cœur et leur prestation plus efficace et moins froide qu’à l’accoutumée n’en demeure pas moins plaisante. Pas le temps de rêvasser, Root prend déjà possession des planches et l’affluence se fait encore timide. L’exercice de la scène n’est pas nouveau pour ces tchèques qui tournent tout de même depuis près de 20 ans et cela se ressent dans un jeu de scène et dans un style très oldschool, où les musiciens changent de place en marchant, tranquilles…Le « Big boss » au chant assure plus le spectacle, dans le rôle de grand prêtre démoniaque au style très théâtral. Les influences musicales sont diverses, les musiciens se font plaisir pour une très bonne prestation. Le son est bel et bien présent mais toutefois, l’énergie ne se dégage pas suffisamment pour contaminer un jeune public encore très statique…mais qui ne le restera pas longtemps. Car voilà l’heure de la première belle tarte en pleine figure, envoyée (avec force) par Dew-Scented qui enchaîne une nouvelle fois très rapidement. La rage qui émane de la scène se révèle très vite contagieuse, il faut dire que les allemands sur scène n’y vont pas avec le dos de la cuillère ; si les album du groupe vous ont déjà scotché au mur ? la prestation live vous soufflera tout simplement. Dew-Scented renouvelle le thrash avec un son plus death, moderne et très agressif ; et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça arrache ! pour ceux qui aiment manger du cuir, les slammers débarquent, faisant s’envoler la soirée vers des horizons soudains plus…physiques. Les mois passés à la musculation se révèlent alors très profitables, d’autant plus que l’arrivée de Behemoth n’arrange pas les choses. Maintenant les premiers rangs sont bien tassés et les attaques à la double d’Inferno déclanchent le chaos. Malgré les codes scéniques typiquement black (maquillage et jambières à faire pâlir un car de CRS), Behemoth n’est pas la formation froide et distante traditionnelle de ce style musical ; Nergal communique volontiers avec les fans et tous les musiciens exhortent sans se faire prier ceux-ci à se déchaîner. Pour du violent, c’est du violent, les polonais bien en place s’appuient sur leur batteur (et à un grand renfort de fumigènes et de stroboscopes) qui dégage un gros volume sonore, pour assurer un set monstrueux au son excellent (comme tout au long de la soirée, bien que parfois un peu fort). Le show parait bien court et si le public en redemande rien à faire, d’autres attendent, il faut enchaîner et les premiers rangs qui ont frôlé la crise d’épilepsie auront cette fois quelques minutes pour se remettre. Une chose est sûre : ce n’est pas Napalm Death qui permettra aux spectateurs de reprendre leur souffle. Impossibles à prendre en photo, les musiciens sont déchainés, et le public, bien naïf, commence à pogoter joyeusement, rigolant devant les gesticulations et convulsions de Barney , sans remarquer que le set gagne progressivement en intensité et en fureur. En effet, bien vite les rigolos se taisent, confronté à l’écrasante machine Napalm Death qui enchaîne sans répit des titres de plus en plus courts et de plus en plus violents jusqu'à son paroxysme : « Scum ». Vêtements, gnons et slammers s’envolent, des fans se retrouvent dans la fosse, venus d’on ne sais où…le transbordeur n’avait pas vu depuis longtemps une prestation physiquement si éprouvante, d’un point de vue aussi bien de la salle (alors plus décemment remplie) que de la scène. Couverts d’une sueur qui n’est pas forcément la leur, les plus acharnés, aux anges, pourront suivre une fin de set marquée par 2 titres supplémentaires, dont « Nazie punk fuck off ». Les blasés critiqueront le son mais après tout, si vous voulez du tout propre, aller plutôt voir Evergrey que du grindcore…Après la beigne Dew-Scented, voilà le coup de boule Napalm Death, et ce sera quelque peu contusionné que les survivants attendront Moonspell, encore un peu sonnés. L’annonce des maîtres du gothic portugais en tête d’affiche pouvait a priori en surprendre certains. Mais Moonspell peut se vanter d’une discographie impressionnante peuplée de titres sombres et agressifs, et tout ceux-ci se retrouveront dans leur prestation du soir. De « Finisterra » à « Ruin and misery » en passant par les excellents « Opium », « Vampiria », ou « Alma Matter », les portugais régalent leur public (une grande partie des autres spectateurs ayant bien à tort désertés la salle), guidés par le maître de cérémonie Fernando Ribeiro. Ce timbre vocal particulièrement envoûtant ne peut laisser indifférent, entraînant facilement les plus sensibles dans une bulle intemporelle. Pour ceux qui n’accrochent pas sur le style ? et bien il restera toujours cette masse de muscles à la batterie à contempler, et ces musiciens d’exception qui ne demande qu’à partager leurs émotions avec le public…du grand spectacle, clos par un furieux « Mephisto » et la poignée de main de sir Ribeiro en personne, descendu dans la fosse pour saluer le premier rang. Deux jours plus tard, les bleus demeurent et les esprits sont encore au transbordeur, au cœur de cette soirée mémorable où chacun a pu apercevoir ce qui se fait de mieux dans des styles différents. Quand aux absents, ils ne pourront que ressentir l’amer goût du regret. no images were found |
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