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The Unforgiving European Tour Avec : Within Temptation, Triggerfinger |
Date du concert : 15-10-2011 | |
Lieu : Le Bikini - Toulouse [ 31 ] | |
Affluence : 1500 | |
Contact organisateur :
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Chronique : 23 octobre 2011 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody | |
En ce samedi 15 octobre c'est toute la communauté metalleuse Toulousaine qui est en effervescence, et pour cause ! Les Néerlandais de Within Temptation sont de passage dans la ville rose pour défendre leur dernier album "The Unforgiving" au travers d'une tournée hexagonale complètement sold-out. Le concert étant initialement prévu à 20h, les festivités commenceront bien plus tôt dans l'après midi car une foule immense c'était précipitée à la Fnac pour l'unique scéance de dédicace Française. La Fnac est noire de monde et les six Hollandais ont l'air ravi d'échanger avec leurs fans. Chacun se montre très disponible et détendu (à l'inverse de la sécurité qui ne sait plus comment gérer la foule) à l'image de Sharon qui s'exprime dès qu'elle le peut en Français et de son collègue guitariste qui lui aussi a quelques notions en Français. Cela ne laisse aucun doute sur le fait que la soirée sera bonne. Le Bikini affiche complet et c'est donc avec regret que l'on voit s'étaler une interminable queue qui va s'étendre au delà du parking de la salle. Cela n'aura pas empêché les courageux fidèles de filer directement à la salle après les dédicaces et de braver le froid pour être les premiers à s'installer devant les barrières de sécurité. On recèle ça et là les indéboulonables fans-clubs et autres nationalités (Espagnols en tête) voir leur groupe fétiche. Groupe qui depuis un certain temps est la cible de vive critiques des fans qui ne supportent pas le radical changement qui a opéré sur le groupe. On est loin d'être à l'époque de Mother Earth mais le groupe marche toujours aussi bien et ce n'est pas cette tournée de 45 dates (dont 31 de sold out) qui va nous prouver le contraire. J'en entend quelques uns aborder le sujet de l'aspect commercial du groupe mais ça, c'est une autre histoire et on ne s'étendra pas dessus car ce sujet dérape toujours en polemique... Mais ce soir il est vrai, la soirée était placée sous le signe de l'éclectisme. Il suffit de faire un rapide tour d'horizon dans la salle pour s'apercevoir que le public metal qu'il y a à l'accoutumée, il a ce soir, bel et bien été divisé au profit d'une nouvelle frange de spectateurs. Il ne sera pas rare de croiser des parents ou grands parents venu accompagner leur enfants ou bien encore de vieux metalheads à la veste à patch usée par les innombrables concerts. On notera quelques t-shirts de groupes extrèmes ce soir là qui balaieront les préjugés sur les amateurs de metal extrême qui sont soi disant sectaire. Tout ces gens se cotoient et cela fait plaisir à voir. Eclectisme, il en sera aussi question sur scène car pour un concert de Within Temptation nous étions bien en droit d'attendre à une première partie du même registre qu'eux mais il en sera tout autrement. Exit donc les Leave's Eyes et autres Delain (dont le clavièriste est de la même famille) mais ce sera au tour des Belges de Triggerfinger d'ouvrir les hostilités et de convaincre les 1500 personnes qui avaient fait le déplacement. Pour Triggerfingger, convaincre le public entier n'a pas été un obstacle vu avec quelle manière ils ont conquis l'audience. Inconnu pour la pluparts des spectateurs, le trio n'en est pourtant pas à son premier essai. Quatre albums au compteur et groupe déjà plusieurs fois primé, Triggerfinger évolue dans la scène blues rock/ stoner. Avec ces dix années de carrière, inutile de se dire que l'on va assister à un set approximatif. Loin de là, pour Triggerfinger la scène est leur terrain de prédilection. Quoi qu'un peu rodé mais on leur en tiendra pas rigueur tellement le show qu'ils vont nous livrer est détonnant. Des compositions excellentes, une présence et un charisme d'enfer pour chacun des trois musiciens, c'est surtout avec cela que les Belges comptent nous en mettrent plein la vue. Tout de costards vetus, ces trois bluesmens joueront avec entrain leurs belles compositions qui - la pluparts taillées pour le live – feront participer activement les Toulousains. Etant donné que le trio évolue sur deux style, le set ne sera pas exempté de blues et le combo finiera son set avec trois sympathique blues qui nous prouveront ô combien ce groupe est talentueux. Leur set rondement mené ne comptera aucun temps mort et c'est tour à tour que les musiciens se présenteront avec en prime un solo de batterie pour cet excellent batteur dont le jeu ferait penser par moment à Keith Moon ! Les Triggerfinger viennent de nous donner une belle leçon de musique et ce sera un réel plaisir de les revoir si ils repassent par Toulouse. Le public tout entier semble avoir été conquis et il suffira de passer du côté de leur stand pour s'apercevoir que leurs Cd's se vendaient par dizaine. Leur passage dans la ville Rose est donc une véritable réussite.
Les rangs ce serrent, les appareils photos sont de sortie et les premiers rangs tentent de photographier en vain la set-list de ce soir. L'installation de la scène est longue pour les centaines de die-hard fans du combo Néerlandais mais pourtant, cela en valait la peine... Car vu l'énorme travail qui a été réalisé sur ce dernier album, - comprenez par là, les nombreux clips vidéos et le comic book - nous étions en droit d'attendre un show assez spectaculaire. Et ce n'est pas l'installation de l'immense scène qui va nous faire croire l'inverse. Tout ce qui a été crée autour de cet Unforgiving a l'air de s'épanouir pleinement en live. Et dès le début du show, le groupe surprend. Il préférera nous plonger directement dans leur univers en nous projettant sur l'écran géant le film d'introduction à l'album "Mother Maiden" l'effet n'en est que plus réussi et dès lors, les choeurs de "Shot In The Dark" retentissent dans la salle. Il n'aura pas fallu beaucoup de temps pour commencer à entendre les centaines de cris lorsque Sharon fit son apparition derrière les rideaux... D'entrée de jeu, les Néerlandais vont frapper fort avec un trio de chansons qui va faire monter le mercure en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. "Shot In The Dark", "In The Middle Of The Night" et le single "Faster" sont de véritables cartouches (mention spéciale a "In The Middle Of The Night") qui ont su mettre directement le feu à une assistance déjà bien emballée. Les musiciens ont l'air ravi d'être présent ce soir, et chacun donne le meilleur de lui même à l'image des deux nouvelles recrues. Stefan Helleblad, bien connu des fans du combo n'a pas de mal à sortir les riffs des compositions car ce dernier se trouve être l'ingénieur du son et le co-producteur de la formation et Mike Coolen, haut perché derrière ses fûts, a l'air de bien s'en tirer et va nous gratifier de quelques rythmiques nerveuses pour courroner le tout ("What Have You Done"). Si la set-list de ce soir va faire la part belle au petit dernier avec pas moins de sept titres, il ne faudra pas se plaindre et apprécier la retrospective de leur carrière. En plus de mettre à l'honneur "The Unforgiving" la set-list piochera également du coté de The Silent Force et de The Heart Of Everything. Le seul point noir réside dans le fait que les albums Enter et Mother Earth ne soit pas assez représenté. Le premier n'est plus à l'ordre du jour et le deuxiéme, pourtant considéré comme leur meilleur album est faiblement représenté avec seulement trois morceaux. Le fait d'axé leur set-list sur la seconde partie de leur carrière leur permet de béneficier d'un impact plus puissant en live, ces derniers ce voulant plus rentre dedans et moins atmosphérique. C'est alors que le combo nous infligera des coups de boutoirs d'une rare intensité pour un groupe de symphonique. Aidé par une puissante mise en scène, les titres prennent une tout autre intensité. Certes, le show est archi rodé, cela se remarque autant dans les placements des musiciens que dans les introductions de chansons mais le spectacle paraît tout aussi naturel. Coté public, c'est moins la folie que ce que l'on était en droit d'attendre. L'ambiance est bien présente, quelques rangs sont survoltés mais rien de trascendant. La faute à un public trop hétéroclite qui ne verra que les plus jeunes participer pleinement au show tandis que les plus agés - sachant que pour la pluparts, c'est leur premier show metal - se contenteront d'assister au spectacle en applaudisant poliment entre chaque morceaux. Pourtant sur scène, ça se démène sérieusement pour en mettre plein la vue. Sachant tempérer les ambiances avec des enchaînements de chansons plutôt bien choisi, les Néerlandais vont creér à maintes reprises de nombreux temps fort qui marqueront les spectateurs. C'est d'ailleurs ce qu'il feront après le trio de départ. La nouvelle ballade, Lost, est de suite enchainée et l'on pourra dès lors se concentrer un peu plus sur le chant de Sharon qui est d'une justesse irréprochable. La présence de cette ballade au premier quart du set n'est pas anodine car elle préparait habilement le terrain pour la suite du show qui va être dantesque. Exit le dernier album et bonjour aux anciens hits. Les premières notes d'"Ice Queen" s'extirpent des baffles et le public s'en trouve changé. Quelle frénésie ! A en jugé par tout cet engouement, les anciennetés ont la peau dure. Malgré le fait quelles ne sonnent pas comme leur musique actuelle et par conséquent un lèger décalage se fait ressentir; l'interprétation de ce titre rassemble toute la foule et prouve ô combien l'album Mother Earth était apprécié. Histoire de battre le fer tant qu'il est chaud, le combo va repartir dans sa période The Heart Of Everything/ The Silent Force et nous aligner trois ultimatum en la présence de "The Howling", "Our Solemn Hour" et "Stand My Ground". Inutile de préciser que ces titres, tout bonnement taillés pour le live, ont été repris en choeur par le public tout entier. Les phrases en latin de "Our Solemn Hour" reprises à gorges déployées par une assistance en folie, ça fait dresser les poils, croyez-moi ! Le groupe lui même a l'air d'apprécier lui aussi l'osmose qu'il y a entre eux et le public. Ce dernier, complètement manipulé par toute cette magie répond à la moindre sollicitation de Sharon avec beaucoup d'enthousiasme. D'ailleurs à ce propos, si il y a bien quelque chose qui surprend durant un show de Within Temptation, c'est la capacité vocale de Sharon Den Adel. Cette dernière en plus d'officier dans un registre assez élevé (mezzo soprano) elle se donne surtout à fond sur scène et n'arrête pas de sautiller et bouger en permanence sans que cela n'affecte ses capacités respiratoires. Elle peut se permettre donc de chanter aisement sans rester de marbre pour se concentrer et ça, c'est un vrai plus pour leur prestation. Cepandant, même si elle garde sa voix angélique, elle a lègerement perdu en puissance et a du mal à atteindre certaines notes des anciens albums mais dans l'ensemble, sa prestation est excellente. Le millieu de set arrive et il est déjà temps pour nos héros Néerlandais de se retirer des planches. Déjà la fin ?! Non pas vraiment. Il s'agit de la projection du clip "Sinéad" qui permet l'introduction de la chanson éponyme. Clip glauque à souhait, ce dernier contraste grandement avec la musique qui elle flirterait par ailleurs avec le disco/electro. Le jeu de lumière ne contredira pas sur ce point et c'est un bel éclairage rose qui vient envahir la salle. A ce propos, le jeu de lumière de ce soir est ahurissant. Collant parfaitement à l'ambiance de chaque chansons, ce dernier ce veut être un personnage à part entière qui va augmenter considérablement l'impact visuel du show. Ce soir, le Bikini va connaître un des ces plus gros spectacles. Chaque chanson que Within Temptation interpretera ressemblera à une véritable tornade qui ne laissera pas les spectateurs indifférent. Le combo cherche à insuffler une véritable identité à chaque morceaux à l'instar de "What Have You Done", single incontournable de la formation qui fût une véritable communion entre le groupe et ses fans. Se servant de l'écran géant pour diffuser virtuellement Keith Caputo (qui n'a pas pu être présent ce soir). L'effet est bien mis en scène et le duo prend forme sans qu'il ne soit physiquement présent. Ingénieux ! Pour coller aux sonorités rock préalablement installées avec "What Have You Done", Within Temptation nous remet un dernier titre de son "The Unforgiving" avec "Iron". Ce dernier, avec sa rythmique lourde et ses guitares aiguisées, rappelle que Within Temptation n'est pas devenu un groupe de pop mais qu'il a bien eu des influences metal par le passé. Ce soir, les nouveaux titres ont très bien passé le cap du live ce qui est de bon augure pour le futur de leur discographie. La fin du set se fait sentir et c'est les deux excellentes ballades "Angels" et "Memories" qui se chargent de mettre à fleur de peau le public avant l'arrivée d'un Deciver Of Fools qui fait plaisir au public tout entier vu avec quel entrain il est repris. Seulement voilà, cette euphorie ce dissipe vite vu que le groupe va se retirer des planches pour revenir quelques minutes plus tard pour le rappel. C'est donc en toute logique que rangs fournissent des applaudisements bien mérités. Mais étant donné que ce soir, le public est très spécial, une bonne partie croient que le spectacle est désormais fini alors qu'il restait le meilleur à venir : le rappel. Le quart des spectateurs présents ne doivent pas souvent fouler les salles de spectacles... Pourtant les quelques pressés qui c'étaient rués hors de la salle allaient rater quelque chose de fantastique. Within Temptation remonte sur scène en même temps que les notes de flûte qui servent d'introduction à ce morceau d'anthologie. Sur scène, tout prend une autre dimension et les aspects metal gothique de ce morceaux se font clairement ressentir. Pas de doute, la, on atteint le clou du spectacle. Mother Earth est réputé pour être un des morceaux ou même, le morceau par excellence de Within Temptation et il suffira de quelques secondes pour comprendre pourquoi. A cet instant sur scène, tout est puissance, grâce et mélodie. Un mélange parfait qui en impose et confirme si besoin est pourquoi le combo Néerlandais est arrivé si haut. Mais puisqu'auparavant cette chanson mettait un terme à leur set; sur cet Unforgiving Tour, la set list a reçu quelques changements. Et pas des moindre ! Le titre "Stairway to the Skies" a pour objectif de clôturer la soirée ! Etonnant de leur part mais il s'agit en fait d'un choix tout justifié. Un peu mollasone sur album, la scène lui insuffle une véritable dose de puissance et de grâce. Aidé par une mise en scène qui atteint son paroxysme, cette piste clôt magistralement un show haut en couleur et de qualité. Les musiciens sont chorégraphiés à l'image des deux gratteux qui exécutent leurs riffs dans les mêmes coin de la scène et Sharon disparait de la scène lorsqu'elle a fini de chanter laissant ses compères exécuter l'instrumental final qui est juste sublime. Cette montée en puissance et habilement mise en valeur par une magnifique rétrospective de tout ce qui aura défilé sur ce même écran pendant l'intégralité du show. Le moment tant redouté par tous apparait aux yeux de tout le monde et il suffit de regarder le grand écran pour voir les clips et autres courts métrage se faire emprisonner par un gigantesque portail sur lequel viendra se graver les lettres rouges qui epelent : The Unforgiving.
Voila comme clore en beauté un spectacle ! Ce gimmick sur grand écran a fait passer le spectateur pour un des protagoniste impuissant de l'histoire, ce procédé est excellent et apporte une nouvelle dimension à leur spectacle. Ce soir, tout le monde en aura eu pour son argent. Le show a été superbe dans tous les points qu'il visait : scénique, lumineux, et dans la prestation. Within Temptation nous prouve encore une fois que son succès n'est pas démérité et qu'il a encore de beaux jours devant lui. no images were found |
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